https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/coron ... 7800317286
Des réponses scientifiques et rigoureuses vont vite arriver et heureusement, car la santé de la population ne se joue pas sur un coup de Poker.Quatre molécules testées
Ces deux essais d'envergure proposent de tester quatre traitements simultanément : le remdesivir (un antivriral conçu pour Ebola), le lopinavir en combinaison avec le ritonavir (aussi appelé le kaletra, un médicament contre le VIH), la même combinaison lopinavir/ritonavir, associée à l'interféron bêta, et enfin l'hydroxychloroquine (cousin de la chloroquine). Cette dernière, plébiscitée par le professeur marseillais Didier Raoult, n'était pas prévue, au départ, et a été rajoutée à la demande de l'OMS et de l'État français.
Dans le cas de Solidarity, dès que le patient est diagnostiqué positif, son médecin vérifie auprès de son hôpital auxquels des quatre traitements potentiels il peut avoir accès et le système lui en attribue un aléatoirement. Seule l’issue du traitement sera considérée. Pour ces deux essais, leur efficacité devrait être évaluée au 15e jour du traitement.
Habituellement, les essais de ce type se base sur une procédure à l'aveugle, où ni le patient ni le médecin ne sait qui prend quoi (une des substances testée ou un placebo). Ça ne sera pas le cas dans ce cas de figure, l'OMS justifiant ce choix par l'urgence. On parle alors d'essai ouvert.
Le détail des quatres solutions les plus prometteuses retenues est visible ici par exemple : https://lactualite.com/sante-et-science ... en-branle/
Les quatre thérapies de Solidarity, pour l’instant
Le remdesivir : un médicament antiviral conçu par le géant pharmaceutique américain Gilead pour combattre le virus Ebola. Le remdesivir ne s’est pas montré efficace contre l’Ebola, mais une étude sur des animaux a montré qu’il pouvait inhiber les coronavirus causant le SRAS et le SRMO. Une personne atteinte de la COVID-19 a été traitée avec succès avec ce médicament — ce qui ne prouve absolument rien.
La chloroquine et l’hydroxychloroquine : des médicaments utilisés pour la prévention et le traitement de la malaria, présentés par le président Trump comme d’excellents traitements potentiels. En réalité, les preuves de leur efficacité sont actuellement extrêmement minces (en d’autres circonstances, les deux études qui ont rapporté des bénéfices seraient considérées comme au mieux anecdotiques), mais compte tenu du tapage médiatique autour de cette approche, l’OMS a quand même jugé bon de l’inclure dans Solidarity.
Le Kaletra : un médicament combinant deux molécules antivirales (le ritonavir et le lopinavir) approuvé pour le traitement du VIH depuis 2001. Les premiers essais ont donné des résultats mitigés et ce médicament peut aussi avoir de sérieux effets nocifs.
Une combinaison de ritonavir/lopinavir et d’interféron bêta : actuellement à l’essai contre le SRMO.
Cette liste des substances à l’essai dans Solidarity est susceptible d’évoluer rapidement et, pour l’instant, rien ne garantit que l’un de ces quatre traitements va vraiment sauver des vies.