"La peur du jugement des autres est un des plus sûrs soutiens de la morale." Gustave Le Bon
J'ai presque envie de dire que cela dépend du milieu social et surtout de l'âge.
Si l'on considère les moins de 35 ans tout porte a croire qu'une majorité à recours au téléchargement illégale.
Les sondages :
Vous-même, vous arrive-t-il de télécharger illégalement des musiques ou des films sur Internet ou de vous faire passer des films ou des musiques téléchargés par d’autres illégalement Résultat, 23% des personnes interrogées concèdent yeux dans les yeux que oui, dont 4% de façon régulière, 16% de temps en temps et 6% au moins une fois. Sur ces 23%, la catégorie d'âge la plus représentée est celle des 15-24 ans. En se focalisant sur une population composée de technophiles portant un intérêt manifeste au domaine des TIC ( Technologies de l' Information et de la Communication), ce taux monte à 45%.
http://www.generation-nt.com/telecharge ... 46335.html
un autres : ...la France serait partagée en 2 parties presque égales. 49 % des internautes déclarent télécharger illégalement, ou l'avoir fait, alors que 51 % affirment n'avoir jamais détenu ou consommé des biens culturels « de manière illicite ».
Concernant un éventuel portrait-robot du téléchargeur, l'étude explique que plus 55 % des plus de 30 ans téléchargent régulièrement ...
http://pro.clubic.com/legislation-loi-i ... ndage.html
J'ai le sentiment que les personnes ayant grandit sans ordinateur ( ou en tout cas sans un internet omniprésent ) confondent plus facilement téléchargement et vol à l'étalage.
Si l'on se place au dela de l'opinion public et de la question du regard des autres, c'est plus ambigu. Je répondrai ici en m'apuyant sur l'éthique de réciprocité ou "règle d'or".
La question est alors de savoir si l'on porte préjudice à autrui ou à soit même en téléchargant illégalement. Or contrairement au traditionnel vol de cd qui induit une perte financière ou à l'usage de drogues ( même douces ) qui déteriore la santé du consommateur le téléchargement n'a strictement aucune consequence matérielle immédiate en dehors du fait de permettre à un individu d'accèder à un bien culturel.
Tout la question est de savoir s'il génère ensuite un manque à gagner. Sur le plan macroéconomique, je suis pour ma part absolument convaincu que tel n'est pas le cas et que la dématerialisation et le téléchargement ne font qu'encourager la consommation de bien culturels en élargissant l'horizon de la majorité des "consommateurs". Au plan individuel pour qu'il y ait un manque à gagner il faudrait que le téléchargement se substitut à un achat potentiel ( ce qui suppose qu'il s'agisse un besoin solvable auquel puisse répondre le marché ).
En d'autre termes si vous téléchargez de manière systématique alors que vous auriez parfaitement les moyens de vous payer votre cdtèque, cela pose un petit problème au plan éthique.
La question à se poser face au téléchargement est donc la suivante : si l'utilisateur ne télécharge pas cet album ira t-il l'acheter demain à la fnac ou renoncera t-il à se le procurer ? La seul personne à même de dire si le télechargement est immoral est donc la personne qui télécharge car elle seul peut juger objectivement de l'existance ou non d'un préjudice.
Ca ne veut pas dire que le téléchargement n'est jamais immoral, mais je veux croire que c'est rarement le cas et que la plupart des gens souhaitent pouvoir acheter la musique qu'ils affectionnent et trouvent légitime que leurs artiste favoris puissent vivre de leur art.
Mais bon enfin peut importe qu'il soit moral ou pas puisqu'il est illégale .Nous appelons dangereux ceux qui ont l'esprit fait autrement que nous et immoraux ceux qui n'ont pas notre morale. [Anatole France]
La morale peut être le fruit d'une seule personne, et ne s'appliquer qu'à elle ; le droit, en revanche, n'apparait que dans une société [ et s'applique à tous]