[Compte rendu] Fujiya Avic Headphone Festival (automne 2015)
Publié : 25 oct. 2015 13:21
Fujiya Avic Headphone Matsuri (Automne 2015)
Part 1
Nouvelle édition du plus gros salon consacré aux casques et écouteurs.
Cette fois-ci on retrouve pas moins de 6 étages (un de plus que la dernière édition) remplis à ras bord de matériel en tout genre. Malgré que j'y sois allé pendant les 2 jours que durait le salon, il m'a encore une fois été impossible d'écouter tout ce que j'aurais voulu. Entre les écoutes, les discutions avec les fabricants et les rencontres de head-fiers le temps passe malheureusement trop vite.
Allez c'est parti!
LCD4
Je commence avec du lourd dans tous les sens du terme, avec le nouveau flagship de la marque américaine Audeze, spécialisée dans les casque planar, technologie qui attire de plus en plus de convertis.
Malheureusement seul un simple Chord Hugo était disponible comme source, donc difficile de se faire un avis avisé dessus. Ma première impression reste sur ce système assez limité, assez mitigée, avec un casque trop bourrin dans les basses, notamment le bas-médium, un soundstage assez étriqué et des médiums manquant d'ouverture. Les aigus m'ont paru plus convaincants cependant que ce que propose les LCD2 et 3, mais pas de quoi sauter au plafond. Pour 5000 $, mouais je demande vraiment à être convaincu. En espérant pouvoir le croiser plus tard avec un rig plus adapté éventuellement. Reste qu'il est très joli, mais le poids se fait toujours autant ressentir sur la tête.
Fitear
Grands absents du salon, les Togo 335. Aucune nouvelle du projet.
La marque présentait cependant un nouveau modèle moulé et hybride. Embarquant un driver dynamique développé par Fostex, on en saura pas plus sur le design interne (notamment le nombre de drivers BA).
Fitear propose désormais sa faceplate dans divers nouveaux coloris plutôt sympa. A l'écoute on retrouve pas mal l'esprit de la marque, notamment des 335, avec des basses très musclées mais avec un feeling de drivers dynamiques, vous l'aurez deviné. Le soundstage bénéficie un peu de la technologie hybride mais sans plus, j'ai entendu mieux sur ce point dans d'autres hybrides. Les médiums manquent peut-être un peu d'ouverture mais les transitions m'ont parues très bien réalisées. Le problème va être que ces intras souffrent de la comparaison directe avec les autres pointures hybrides. Les Oriolus notamment vont offrir un son plus complet, riche, aéré, avec un meilleur soundstage et plus de résolution. Même constat lors de comparaisons avec des Maverick que j'avais sous la main. J'ai l'impression que Fitear pour le coup arrive un peu après la bataille, bien que dans l'absolu les Fitear Air me paraissent être de très bons intras.
T1 2nd Gen (sur divers systèmes)
Je continue sur le stand Beyer/Teac pour tester cette nouvelle itération du très populaire Beyer T1. Le nouvel ampli/dac Teac UD503 y était associé. J'avais rapidement quelque semaines auparavant testé ce T1 2nd, sur un petit ampli pas très convaincant, donc c'est avec plaisir que je retrouve ce casque désormais sur du matériel qui devrais mieux fonctionner (connaissant l'heureux mariage du système 501 avec le T1 original). Et rebelote l'association fonctionne a merveille. Ce nouveau T1 apporte un peu plus d'assise que l'ancien et plus de contrôle dans l'aigu. L'écoute me paraît plus riche et entrainante. Fan de la marque, je dois dire que ce T1 2nd se montre être une belle évolution de leur bébé. Un excellent allrounder, qui offre plaisir et rigueur et qui mange de tout. Et le Teac se montre être encore un compagnon de choix en le drivant avec autorité.
Le jour suivant je croise ce rig hors de prix (je vous laisse découvrir sur l'image), associé au T1 2nd. Je me suis mangé une petite claque, autant le Teac faisait un super job, autant ce rig m'a sembler pousser le bouchon à son paroxysme. Transparence était le maître mot. Rien de travers. Décidément ce T1 2nd est un casque à fort potentiel. Le représentant de la marque de ce système ultra haut de gamme (on dépasse les 10 000 brouzoufs avec le dac), m'a indiqué que leur but était de faire disparaitre ce dernier au maximum. Voilà, l'objectif premier est clairement la transparence pour laisser place à l'enregistrement et au caractère du casque. Bon après, à cette tarification-là, ça reste inaccessible au commun des mortels.
1964 Ears
Juste à côté du stand Beyer se trouvait le stand 1964 Ears, avec leur nouvelle gamme d'universels embarquant la technologie Adel.
J'ai passé un bon moment à tester toute la gamme. Je retiendrais notamment, l'entrée de gamme le modèle A2, étonnamment excellents. Peut-être le plus neutre du lot. Le A5 aussi était pas mal, légèrement plus chaud et plus riche. Les A10, définitivement mes favoris, une belle articulation, avec de beaux timbres et pas mal d'espace, pas trop dark pour moi. Et enfin les A12, comme les A10 mais en plus musclé dans le bas du spectre, donc ceux qui préfèrent plus de basses risquent de se diriger vers ces derniers.
Une gamme qui offre pas mal de variété, même si j'ai trouvé certains modèles un peu étranges dans leur réglages (notamment les A6 et les A8). La technologie Adel confère un certain naturel et charme dans le bas du spectre, avec une saveur un peu différente des BA classiques. A découvrir si vous en avez l'occasion.
Mr Speaker Ether et Ether C
C'est avec plaisir que je retrouve Dan Clark, très sympathique monsieur, qui m'a même permis d'assister à sa présentation à guichet fermé où j'ai pu tester ces casques au calme sur un rig comportant un dac Auralic et un ampli Cavalli, bref un rig assez monstrueux.
Les Ether sont des modèles planar, développé par Mr Speaker de fond en comble (Dan Clark est un habitué de modifications du Fostex T50RP). Le Ether C (pour closed) est le penchant fermé du Ether. Vendus entre 1500$ et 1600$ (selon les options du câble choisi), ce casque se positionne dans le très haut de gamme, sans atteindre encore les tarifications délirantes que l'on commence à voire fleurir récemment. J'ai commencé l'écoute avec modèle fermé, vraiment impressionnant. Un son très équilibré, très légèrement chaud peut-être avec une aération folle que je n'ai jamais entendu dans un fermé (bien meilleur que ce que peut faire un TH900 par exemple). On ressent les bénéfices de la technologie planar avec cette texture très solide du son. Le niveau de résolution atteint des sommets. J'ai passé pas mal de morceaux en shuffle, et je dois dire que tout passait superbement bien. Aucune dureté, des médiums assez incroyables, bref j'ai pris un pied fou.
Je passe au modèle ouvert, on reste vraiment dans la même philosophie avec forcément un peu plus d'espace et des aigus légèrement plus mis en avant. J'ai pris un plaisir énorme sur ce casque. Un gros coup de cœur. Il me rappelle un peu le HE6 mais sans les défauts de confort et un médium plus riche et musicale. Parce que les Ether sont extrêmement confortables aussi, avec un arceau ultra flexible et qui retrouve toujours sa forme et sa légèreté. Il viendra s'adapter très facilement sur n'importe quelle tête. La qualité de fabrication a l'air vraiment bonne en plus. J'en suis tombé amoureux, mon planar favori jusqu'à maintenant et peut-être mon prochain craquage audio.
Part 2
Audio Technica
Pour cette édition, le constructeur japonais présentait les remplacements des A1000 et A2000, 2 casques fermés aux coques métalliques, les A1000Z et A2000Z. Ainsi que deux nouveaux modèles portatifs, un coques en bois (remplaçant du ESW9) et l'autre avec coques en métal.
J'ai testé le A2000Z: extrêmement léger, on retrouve bien la patte Audio Technica avec un son plutôt aérien et légèrement montant. L'écoute est agréable bien qu'il me manque un peu d'assise dans les basses (un peu plus présentes cependant que l'ancien modèle). Les performances restent très bonnes pour un casque de cette catégorie. Pour ceux qui chercheraient un casque fermé mais très aéré et qualitatif, il vient s'imposer naturellement. il faut dire que dans le créneau, la concurrence est proche du néant.
J'ai testé les 2 casques portables. le modèle avec les coques en métal est clairement le fun de la bande, avec un son clairement chaud. Le détail était cependant bien présent et j'en ai bien apprécié l'écoute.
Le modèle plus haut de gamme avec coque en bois, sonnait un peu plus équilibré (bien que toujours du côté chaud de la force. Avec une coloration dans le medium assez typique des woodies de la marque. la scène sonore était plus large que son petit frère et ça se laisser très bien écouter avec grand plaisir, même si au final je pense leur préférer l'excellent Oppo PM3.
L'isolation par contre m'a parue assez mauvaise, mais bon point pour le câble détachable (enfin!) sur les 2 modèles. Cela reste deux valeur sûres dans le segment à mon avis.
Klipsch X20!!!
Grosse surprise de la part de Klipsch qui ont lancé leur nouveau flagship! Enfin! (le X10 datant de l'empire romain).
Je dois avouer que je ne l'ai pas vue venir, celle-là.
Niveau design, clairement les intras les plus classes que la terre ait porté! La fabrication du produit respire la qualité à tous les niveaux.
On retrouve un design monodriver BA. Niveau son cela m'a laissé assez mitigé. On retrouve un son assez crispant dans le haut médium qui passe très mal chez moi. le niveau de détail m'a paru assez correct, de même que le soundstage, mais ça ne casse pas des briques non plus. On retrouve un peu les problèmes classique des monodrivers. Facturés environ 550€, ça fait très mal quand pour moitié moins cher on arrive à trouver aujourd'hui des trucs qui me paraissent bien mieux réglés. Dommage, mais qu'est-ce qu'ils sont classes quand même!
Enigma Acoustic Dharma D1000
Je continue ma visite avec le stand d'Enigma Acoustic qui exposait son fameux Dharma D1000. Déjà super accueil, avec une charmante Taiwanaise qui m'a bien présenté le produit et avec qui j'ai pas mal discuté et parler de TN (il se peut qu'elle contacte l'équipe).
Le D1000 propose un design interne assez unique car étant un hybride dynamique et électrostatique. Le driver dynamique se charge des graves, des médiums et haut-médiums et le driver électrostatique se charge de la partie aiguë du spectre. Le casque peut se driver à partir d'un ampli standard, ce qui est plutôt un bon point comparé aux casques électrostatiques. A l'écoute, le Dharma m'a beaucoup impressionné, avec un son plutôt bien équilibré, une grosse assise dans le bas du spectre (avec un très léger manque de vitesse peut-être mais vraiment léger) et une résolution assez fabuleuse, digne d'un vrai bon flagship. On retrouve vraiment la sensation à l'écoute d'avoir les deux technologies dans un même casque. Il m'a été assez difficile de le prendre en défaut, si ce n'est le crossover qui va se faire un peu ressentir, comme on pourrait l'avoir sur des intras à plusieurs transducteurs. Au final je suis resté sur l'impression d'avoir goûter une nouvelle saveur bien rafraichissante. Si vous cherchez quelque chose entre un T1 2nd et un Stax genre SR507, le Dharme est fait pour vous.
La scène sonore était aussi très impressionnante (bon pas au niveau d'un HD800, mais dans le haut du panier) aussi bien niveau taille que cohérence du placement des instruments. Enfin la qualité de fabrication ne souffre d'aucun reproche, et le confort m'a semblé aussi très bon. Vendu ici aux alentours de 1500€, cela me semble un prix assez juste. un casque à essayer en tous cas au moins une fois dans sa vie d'audiophile.
Stax
Le stand Stax non loin du stand Enigma Acoustic me tendait les bras. Deux nouveaux modèles font donc leur apparition, les Lambda 500 et 700. Je ne me suis attardé que sur ce dernier faute de temps.
Le design ne surprendra personne, par contre le confort m'a paru vraiment un cran au-dessus des SR407 et 507, avec des coussin plus épais et un peu plus de place pour les oreilles.
Le 700 m'a paru être un casque d'exception. En termes de signature, il m'a paru entre les SR007 et SR009 en étant plus proche de ce dernier. Le tunning de ce casque m'a semblé vraiment très bon, avec un contrôle sans failles de haut en bas. Comparé directement au 007, le 007 m'a semblé avoir un très léger avantage sur la résolution et la sensation de volume, mais j'ai étonnamment préféré le rendu du Lambda 700, plus proche de l'enregistrement et aéré. Comparé au SR009, on remarquera très rapidement la supériorité technique de ce dernier, notamment dans la tenue des basses, le soundstage plus abouti et les aigus d'une finesse inégalée. Le Lambda 700 va avoir un peu plus de bas-médiums comparé au 009. Pour moitié moins cher qu'un 009, le Lambda va s'imposer naturellement chez les personnes ne pouvant pas s'offrir le flagship et voulant faire le moins de compromis possible (le SR007 bien plus chaud étant assez éloigné). Un casque assez difficile à prendre en défaut, j'aurais juste peut-être voulu un peu plus de volume dans la scène sonore.
Part 3
Shure KSE 1500
Certainement la star de ce salon, les Shure KSE 1500. Shure a réserver une salle entière avec une dizaine d'unités de démo et a dû instaurer un système de ticket pour pouvoir écouter leur nouveau bébé.
Après avoir pris mon "fastpass" pour l'écoute des KSE 1500, les premiers intras au monde électrostatiques, pour rappelle. Je rencontre Jude d'Head Fi, qui a eu la gentillesse de me laisser tester son modèle en prêt pendant une bonne demie-heure.
Je crois que je peux humblement dire que j'ai une vision assez globale de ce que propose le marché des intras très haut de gamme, ayant eu sur les oreilles un très grand nombre de modèles. Je vais être assez catégorique, mais il m'a était assez claire que les nouveaux Shure repoussent d'un bon cran la barre. Autant dans le très haut de gamme, on se retrouve souvent avec des modèles très performants certes mais finalement assez similaires sur le plan qualitatif, autant là le nouveau flagship portable de Shure m'a semblé clairement un bon niveau au-dessus de tout ce que j'ai entendu jusqu'à maintenant en IEM. Les Layla, K10, Oriolus, Maverick... se prennent une bonne petite baffe dans la tronche.
L'apport de l'utilisation de la technologie électrostatique se fait instantanément ressentir. Une résolution juste supérieure au reste, plus de soucis de crossover, des extensions jamais vues sur des intras, notamment dans les aigus. Shure a choisi pour son bébé un son très équilibré, très droit, avec une telle richesse que l'on ne peut pas s'ennuyer. J'ai défilé ma playlist en shuffle abondamment, et tout m'a semblé passer super bien, aucune dureté nulle part, rien ne manque, rien ne vient masquer quoi que ce soit. Le son reste bien punchy comme il faut, avec des attaques à tomber par terre. En termes de son, le seul petit reproche, sera peut-être au niveau du soundstage, pas aussi vaste que les meilleurs hybride. Avec un design complètement fermé ce n'est pas étonnant non plus.
Toutes ces belles choses ont un coût (environ 3000 $ l'ensemble), des contraintes (ampli dédié à se trimballer avec une autonomie de 7h seulement et chez moi le fit n'était pas super confortable. Le corps de l'intra est un peu plus large que des 846, et le câble assez épais se fait ressentir au niveau du port.
Malgré ces points noirs, les KSE1500 sont à mon sens une des plus grosse avancée technologique dans le monde des intras depuis un bon moment. Ils ont l'air d'avoir mis un peu tout le monde d'accord quand j'en ai discuté avec les Headfiers autour de moi.
Noble
On redessent légèrement sur terre, mais pas trop quand même, avec les nouveaux Nobles K10U.
Noble ayant eu du mal à suivre le rythùe des commandes de leur modèle star, ils ont développé une nouvelle version plus simple à produire, avec une nouvelle coque en aluminium, il me semble, et donc un nouveau design. Ce dernier a l'air de partager un peu les foules, personnellement, j'adore. La finition est de toute beauté, souvent loin devant ses concurrents (faut voir le travaille à l'arrache sur certaines unités de Layla ou Angie par exemple). Les photos ne leur rendent vraiment pas justice.
La taille des nouveau K10U est légèrement plus importante que les K10U originaux et vont un peu plus dépasser des oreilles. La canule a été rallongée d'1 mm, comme me l'a expliqué Brannan avec une comparaison des 2 modèles via des images de synthèses sur son smartphone.
A l’essai, j'ai trouvé le fit légèrement meilleur sur ce nouveau modèle, plus sécurisé notamment (les K10U originaux me fittaient parfaitement aussi). J'ai comparé directement le son de ma paire avec, et j'ai pu ressentir quelques différences sonores. les nouveaux K10U sonnaient légèrement plus montant, avec des aigus qui ressortaient un peu mieux. Du coup la signature générale m'a paru un peu plus équilibrée, et donc plus à mon goût au final.
Onkyo et leur gamme de moulés
Nouveau sur le marché, Onkyo a récemment lancé une gamme d'écouteurs moulés. 3 modèles la comporte: un mono driver BA, un 2 drivers BA et un 3 drivers BA aussi. Ils ont la particularité d'être moulés en forme de C et avec une canule très courte pour un maximum de confort, comme vous pouvez le voir sur les photos:
J'ai jeté une oreille sur les 3 modèles:
Le IE-C1 m'a particulièrement impressionné avec son son offrant un gros volume et un bel équilibre. Peut-être un de mes monodriver BA favori tout simplement.
Le IE-C2 n'était pas en reste avec un son avec un bas du spectre plus massif et impactant. Les amateurs de signature un peu chaude seront ravis. on gagne aussi légèrement en volume par rapport aux C1 mais on perd légèrement au niveau de la transition des registres, forcément.
le IE-C3, offre un tunning clairement en V et n'a pas trop été à mon goût.
Du coup sans regarder le prix, ma préférence va au modèle entrée de gamme, avec les C2 pas loin derrière et les C3 enfin.
Onkyo a mis les petits plats dans les grands avec une tarification très douce (ça démarre à moins de 450€ et ça ne dépasse pas les 700€ si je me souviens bien), ils proposent même des tarifs étudiants!! Si, si! ça porte le C1 à moins de 300€. Une première dans le milieu. Mais petit tarif ne veut pas dire baisse de qualité, au contraire! Le tunning a été soigneusement effectué par les ingénieurs de chez Pioneer (Onkyo et pioneer ont fusionné depuis quelques temps déjà), la finition est vraiment niquelle, avec un choix de couleurs assez originale. et enfin ils se sont associés avec un éminent audioprothésiste qui a pensé ce design en C pour un meilleur confort, et qui s'occupera de la prise d'empreinte et du suivi du fit. Bref la classe, mais faudra se déplacer sur Tokyo pour en profiter. je serais presque tenté de me relancer dans l'aventure moulés moi avec tout ça...En tous cas, bien joué Onkyo! assurément un de mes (nombreux) coups de cœur du salon.
Obravo
Obravo est une marque taiwanaise, qui présentait une gamme de casque planar haut de gamme (allant d'un peu moins de 1000€ à près de 2000€) ain si qu'une paire d'écouteurs haut de gamme (j'y reviendrai après).
Il y avait 4 ou 5 modèles de casques, je les ai un peu tous testés, mais ce n'était vraiment pas la joie, pour ne pas dire assez catastrophique. Un son à chaque fois ultra coloré, mais coloré assez caca, avec de gros accidents dans la réponse en fréquence. Aucun modèle ne m'a vraiment convaincu, ou plutôt chaque modèle a été une déception. A cette tarification, je trouve ça vraiment abusé.
J'ai écouté un peu leurs intras aussi:
J'ai le plaisir de vous présenter les premiers intras planar magnétiques! Ce fut un peu moins catastrophique que les casques (ouf!) sans être transcendant non plus. On ressent cependant bien le feeling planar et de la texture apportée au son. Aussi ils comportaient plusieurs ouvertures sur la face arrière de la coque les rendant que très peu isolant malheureusement. 3 modèles seront proposés avec un changement de matériau de la canule (métal, céramique ou bois, comme on peut voir au-dessus) affectant le rendu final. La signature du modèle à canule métalique (le seul dispo à l'écoute pour le moment) était clairement dark et manquait un peu de finesse, mais bon ça montre que des intras planar, ce n'est plus une utopie et c'est déjà ça!
Geekland
Un stand non commercial, se faisait remarqué, regroupant des passionnés audiophile, présentant tout un tas de vieilleries et de créations DIY toutes plus originales les unes que les autres: amplis dans des boîtes en carton, casques en une espèce de balza et de papier traditionnel jap, montagne de discman, ampli portables assemblés dans des boîtes de bonbons métalliques etc...
Très intrigué par le casque cité précédemment, et en plus avec la présence de son concepteur, un jeune qui fait ça pour passer le temps, j'ai voulu bien sûr essayer la bête.
Il ne gagnera pas le prix de la robustesse, mais c'est un sérieux prétendant pour le prix du casque le plus confortable de la planète, grâce à son poids super plume. il disparait littéralement, un HD800 paraît lourd à côté! Deuxième bonne surprise, le son! Vraiment loin d'être mauvais, voire même très bon! une signature plutôt bien équilibré, légèrement montante, avec beaucoup d'aération. la résolution n'était pas en reste, ni le soundstage très volumineux. J'ai demandé à son papa s'il comptais un jour se lancer dans la vente de se création, il s'est marré et m'a lâché un timide "peut-être un jour, qui sait." je l'ai bien sûr applaudi pour sa création qui m'a vraiment étonnée.
Fiio X7
J'ai pu en faire seulement un très courte écoute. le nouveau DAP haut de gamme de la marque m'a semblé très bon, avec un son dans la lignée du X5 2nd. Légèrement chaud, vaste soundstage, et texture soyeuse. Un DAP à surveiller de prêt, qui pourra être éventuellement une bonne alternative aux AK.
Sennheiser HD800s
Je finis mon deuxième jour de salon, avec le stand Sennheiser, qui a surpris un peu tout le monde avec son HD800s, noir. Malheureusement quand je suis passé, le HDVD800 était déjà rangé dans les cartons, et donc j'ai dû me contenter de mon AK120II et du rig portable d'un gentil headfier qui était présent à ce moment là. Dans ces conditions-là, il va être difficile de se faire une idée.
Je n'ai pas ressenti de gain purement qualitatif comme j'ai pu en ressentir entre le T1 et le T1 2nd par exemple. Plus un léger tweek de la signature du flagship de la marque allemande (remarque techniquement, sur un HD800, il n'y a pas grand chose à améliorer à mon avis). Sur mon AK120II (qui l'a driver étonnamment bien), source très neutre, qui ne rajoute pas de chaleur, je l'ai trouvé très plaisant. très proche en termes de signature de mon rig HD800+HDVD800 en symétrique, alors que c'est un combo qui a mon sens travaille de base beaucoup sur les tracas bien connus de ce casque.
En gros j'ai l'impression que ce nouveau HD800s va être bien moins prise de tête à appareiller. Cependant je ne suis pas non plus convaincu que son achat soit nécessaire pour ceux qui ont trouvé leur bonheur avec leur système autour du HD800 original. Certains retours de quelques personnes autour de moi m'ont même indiquer préférer la signature de l'original. Je ne peux pas encore trancher, mais je trouve intéressant que Sennheiser propose une alternative à leur déjà extrêmement populaire HD800, qui risque d'élargir encore son publique grâce à cette approche plus "easy going" je dirais. Reste la question de la tarification, qui devrait forcément augmenter avec l'ajout d'un câble symétrique dans la boîte, mais de combien exactement?
Le Fujiya Avic Headphone Festival de l'automne de l'an de grâce 2015 s'achève ainsi. Que d'émotions les amis! Très bonne cuvée sédentaire avec pas mal de nouveautés plus intéressantes les unes que les autres (je suis déjà en discussion avec mon banquier au sujet d'un certain Ether), et une petite révolution dans le monde des intras, nommée KSE1500. Comme d'habitude, je regrette de ne pas avoir pu encore une fois tout essayer ce que je voulais (notamment les nouveaux DAP Onkyo et Pioneer, trop d'attente quand je suis arrivé au stand).
Prochain rendez-vous en mai 2016, avec les cerisiers en fleur!
SC
Part 1
Nouvelle édition du plus gros salon consacré aux casques et écouteurs.
Cette fois-ci on retrouve pas moins de 6 étages (un de plus que la dernière édition) remplis à ras bord de matériel en tout genre. Malgré que j'y sois allé pendant les 2 jours que durait le salon, il m'a encore une fois été impossible d'écouter tout ce que j'aurais voulu. Entre les écoutes, les discutions avec les fabricants et les rencontres de head-fiers le temps passe malheureusement trop vite.
Allez c'est parti!
LCD4
Je commence avec du lourd dans tous les sens du terme, avec le nouveau flagship de la marque américaine Audeze, spécialisée dans les casque planar, technologie qui attire de plus en plus de convertis.
Malheureusement seul un simple Chord Hugo était disponible comme source, donc difficile de se faire un avis avisé dessus. Ma première impression reste sur ce système assez limité, assez mitigée, avec un casque trop bourrin dans les basses, notamment le bas-médium, un soundstage assez étriqué et des médiums manquant d'ouverture. Les aigus m'ont paru plus convaincants cependant que ce que propose les LCD2 et 3, mais pas de quoi sauter au plafond. Pour 5000 $, mouais je demande vraiment à être convaincu. En espérant pouvoir le croiser plus tard avec un rig plus adapté éventuellement. Reste qu'il est très joli, mais le poids se fait toujours autant ressentir sur la tête.
Fitear
Grands absents du salon, les Togo 335. Aucune nouvelle du projet.
La marque présentait cependant un nouveau modèle moulé et hybride. Embarquant un driver dynamique développé par Fostex, on en saura pas plus sur le design interne (notamment le nombre de drivers BA).
Fitear propose désormais sa faceplate dans divers nouveaux coloris plutôt sympa. A l'écoute on retrouve pas mal l'esprit de la marque, notamment des 335, avec des basses très musclées mais avec un feeling de drivers dynamiques, vous l'aurez deviné. Le soundstage bénéficie un peu de la technologie hybride mais sans plus, j'ai entendu mieux sur ce point dans d'autres hybrides. Les médiums manquent peut-être un peu d'ouverture mais les transitions m'ont parues très bien réalisées. Le problème va être que ces intras souffrent de la comparaison directe avec les autres pointures hybrides. Les Oriolus notamment vont offrir un son plus complet, riche, aéré, avec un meilleur soundstage et plus de résolution. Même constat lors de comparaisons avec des Maverick que j'avais sous la main. J'ai l'impression que Fitear pour le coup arrive un peu après la bataille, bien que dans l'absolu les Fitear Air me paraissent être de très bons intras.
T1 2nd Gen (sur divers systèmes)
Je continue sur le stand Beyer/Teac pour tester cette nouvelle itération du très populaire Beyer T1. Le nouvel ampli/dac Teac UD503 y était associé. J'avais rapidement quelque semaines auparavant testé ce T1 2nd, sur un petit ampli pas très convaincant, donc c'est avec plaisir que je retrouve ce casque désormais sur du matériel qui devrais mieux fonctionner (connaissant l'heureux mariage du système 501 avec le T1 original). Et rebelote l'association fonctionne a merveille. Ce nouveau T1 apporte un peu plus d'assise que l'ancien et plus de contrôle dans l'aigu. L'écoute me paraît plus riche et entrainante. Fan de la marque, je dois dire que ce T1 2nd se montre être une belle évolution de leur bébé. Un excellent allrounder, qui offre plaisir et rigueur et qui mange de tout. Et le Teac se montre être encore un compagnon de choix en le drivant avec autorité.
Le jour suivant je croise ce rig hors de prix (je vous laisse découvrir sur l'image), associé au T1 2nd. Je me suis mangé une petite claque, autant le Teac faisait un super job, autant ce rig m'a sembler pousser le bouchon à son paroxysme. Transparence était le maître mot. Rien de travers. Décidément ce T1 2nd est un casque à fort potentiel. Le représentant de la marque de ce système ultra haut de gamme (on dépasse les 10 000 brouzoufs avec le dac), m'a indiqué que leur but était de faire disparaitre ce dernier au maximum. Voilà, l'objectif premier est clairement la transparence pour laisser place à l'enregistrement et au caractère du casque. Bon après, à cette tarification-là, ça reste inaccessible au commun des mortels.
1964 Ears
Juste à côté du stand Beyer se trouvait le stand 1964 Ears, avec leur nouvelle gamme d'universels embarquant la technologie Adel.
J'ai passé un bon moment à tester toute la gamme. Je retiendrais notamment, l'entrée de gamme le modèle A2, étonnamment excellents. Peut-être le plus neutre du lot. Le A5 aussi était pas mal, légèrement plus chaud et plus riche. Les A10, définitivement mes favoris, une belle articulation, avec de beaux timbres et pas mal d'espace, pas trop dark pour moi. Et enfin les A12, comme les A10 mais en plus musclé dans le bas du spectre, donc ceux qui préfèrent plus de basses risquent de se diriger vers ces derniers.
Une gamme qui offre pas mal de variété, même si j'ai trouvé certains modèles un peu étranges dans leur réglages (notamment les A6 et les A8). La technologie Adel confère un certain naturel et charme dans le bas du spectre, avec une saveur un peu différente des BA classiques. A découvrir si vous en avez l'occasion.
Mr Speaker Ether et Ether C
C'est avec plaisir que je retrouve Dan Clark, très sympathique monsieur, qui m'a même permis d'assister à sa présentation à guichet fermé où j'ai pu tester ces casques au calme sur un rig comportant un dac Auralic et un ampli Cavalli, bref un rig assez monstrueux.
Les Ether sont des modèles planar, développé par Mr Speaker de fond en comble (Dan Clark est un habitué de modifications du Fostex T50RP). Le Ether C (pour closed) est le penchant fermé du Ether. Vendus entre 1500$ et 1600$ (selon les options du câble choisi), ce casque se positionne dans le très haut de gamme, sans atteindre encore les tarifications délirantes que l'on commence à voire fleurir récemment. J'ai commencé l'écoute avec modèle fermé, vraiment impressionnant. Un son très équilibré, très légèrement chaud peut-être avec une aération folle que je n'ai jamais entendu dans un fermé (bien meilleur que ce que peut faire un TH900 par exemple). On ressent les bénéfices de la technologie planar avec cette texture très solide du son. Le niveau de résolution atteint des sommets. J'ai passé pas mal de morceaux en shuffle, et je dois dire que tout passait superbement bien. Aucune dureté, des médiums assez incroyables, bref j'ai pris un pied fou.
Je passe au modèle ouvert, on reste vraiment dans la même philosophie avec forcément un peu plus d'espace et des aigus légèrement plus mis en avant. J'ai pris un plaisir énorme sur ce casque. Un gros coup de cœur. Il me rappelle un peu le HE6 mais sans les défauts de confort et un médium plus riche et musicale. Parce que les Ether sont extrêmement confortables aussi, avec un arceau ultra flexible et qui retrouve toujours sa forme et sa légèreté. Il viendra s'adapter très facilement sur n'importe quelle tête. La qualité de fabrication a l'air vraiment bonne en plus. J'en suis tombé amoureux, mon planar favori jusqu'à maintenant et peut-être mon prochain craquage audio.
Part 2
Audio Technica
Pour cette édition, le constructeur japonais présentait les remplacements des A1000 et A2000, 2 casques fermés aux coques métalliques, les A1000Z et A2000Z. Ainsi que deux nouveaux modèles portatifs, un coques en bois (remplaçant du ESW9) et l'autre avec coques en métal.
J'ai testé le A2000Z: extrêmement léger, on retrouve bien la patte Audio Technica avec un son plutôt aérien et légèrement montant. L'écoute est agréable bien qu'il me manque un peu d'assise dans les basses (un peu plus présentes cependant que l'ancien modèle). Les performances restent très bonnes pour un casque de cette catégorie. Pour ceux qui chercheraient un casque fermé mais très aéré et qualitatif, il vient s'imposer naturellement. il faut dire que dans le créneau, la concurrence est proche du néant.
J'ai testé les 2 casques portables. le modèle avec les coques en métal est clairement le fun de la bande, avec un son clairement chaud. Le détail était cependant bien présent et j'en ai bien apprécié l'écoute.
Le modèle plus haut de gamme avec coque en bois, sonnait un peu plus équilibré (bien que toujours du côté chaud de la force. Avec une coloration dans le medium assez typique des woodies de la marque. la scène sonore était plus large que son petit frère et ça se laisser très bien écouter avec grand plaisir, même si au final je pense leur préférer l'excellent Oppo PM3.
L'isolation par contre m'a parue assez mauvaise, mais bon point pour le câble détachable (enfin!) sur les 2 modèles. Cela reste deux valeur sûres dans le segment à mon avis.
Klipsch X20!!!
Grosse surprise de la part de Klipsch qui ont lancé leur nouveau flagship! Enfin! (le X10 datant de l'empire romain).
Je dois avouer que je ne l'ai pas vue venir, celle-là.
Niveau design, clairement les intras les plus classes que la terre ait porté! La fabrication du produit respire la qualité à tous les niveaux.
On retrouve un design monodriver BA. Niveau son cela m'a laissé assez mitigé. On retrouve un son assez crispant dans le haut médium qui passe très mal chez moi. le niveau de détail m'a paru assez correct, de même que le soundstage, mais ça ne casse pas des briques non plus. On retrouve un peu les problèmes classique des monodrivers. Facturés environ 550€, ça fait très mal quand pour moitié moins cher on arrive à trouver aujourd'hui des trucs qui me paraissent bien mieux réglés. Dommage, mais qu'est-ce qu'ils sont classes quand même!
Enigma Acoustic Dharma D1000
Je continue ma visite avec le stand d'Enigma Acoustic qui exposait son fameux Dharma D1000. Déjà super accueil, avec une charmante Taiwanaise qui m'a bien présenté le produit et avec qui j'ai pas mal discuté et parler de TN (il se peut qu'elle contacte l'équipe).
Le D1000 propose un design interne assez unique car étant un hybride dynamique et électrostatique. Le driver dynamique se charge des graves, des médiums et haut-médiums et le driver électrostatique se charge de la partie aiguë du spectre. Le casque peut se driver à partir d'un ampli standard, ce qui est plutôt un bon point comparé aux casques électrostatiques. A l'écoute, le Dharma m'a beaucoup impressionné, avec un son plutôt bien équilibré, une grosse assise dans le bas du spectre (avec un très léger manque de vitesse peut-être mais vraiment léger) et une résolution assez fabuleuse, digne d'un vrai bon flagship. On retrouve vraiment la sensation à l'écoute d'avoir les deux technologies dans un même casque. Il m'a été assez difficile de le prendre en défaut, si ce n'est le crossover qui va se faire un peu ressentir, comme on pourrait l'avoir sur des intras à plusieurs transducteurs. Au final je suis resté sur l'impression d'avoir goûter une nouvelle saveur bien rafraichissante. Si vous cherchez quelque chose entre un T1 2nd et un Stax genre SR507, le Dharme est fait pour vous.
La scène sonore était aussi très impressionnante (bon pas au niveau d'un HD800, mais dans le haut du panier) aussi bien niveau taille que cohérence du placement des instruments. Enfin la qualité de fabrication ne souffre d'aucun reproche, et le confort m'a semblé aussi très bon. Vendu ici aux alentours de 1500€, cela me semble un prix assez juste. un casque à essayer en tous cas au moins une fois dans sa vie d'audiophile.
Stax
Le stand Stax non loin du stand Enigma Acoustic me tendait les bras. Deux nouveaux modèles font donc leur apparition, les Lambda 500 et 700. Je ne me suis attardé que sur ce dernier faute de temps.
Le design ne surprendra personne, par contre le confort m'a paru vraiment un cran au-dessus des SR407 et 507, avec des coussin plus épais et un peu plus de place pour les oreilles.
Le 700 m'a paru être un casque d'exception. En termes de signature, il m'a paru entre les SR007 et SR009 en étant plus proche de ce dernier. Le tunning de ce casque m'a semblé vraiment très bon, avec un contrôle sans failles de haut en bas. Comparé directement au 007, le 007 m'a semblé avoir un très léger avantage sur la résolution et la sensation de volume, mais j'ai étonnamment préféré le rendu du Lambda 700, plus proche de l'enregistrement et aéré. Comparé au SR009, on remarquera très rapidement la supériorité technique de ce dernier, notamment dans la tenue des basses, le soundstage plus abouti et les aigus d'une finesse inégalée. Le Lambda 700 va avoir un peu plus de bas-médiums comparé au 009. Pour moitié moins cher qu'un 009, le Lambda va s'imposer naturellement chez les personnes ne pouvant pas s'offrir le flagship et voulant faire le moins de compromis possible (le SR007 bien plus chaud étant assez éloigné). Un casque assez difficile à prendre en défaut, j'aurais juste peut-être voulu un peu plus de volume dans la scène sonore.
Part 3
Shure KSE 1500
Certainement la star de ce salon, les Shure KSE 1500. Shure a réserver une salle entière avec une dizaine d'unités de démo et a dû instaurer un système de ticket pour pouvoir écouter leur nouveau bébé.
Après avoir pris mon "fastpass" pour l'écoute des KSE 1500, les premiers intras au monde électrostatiques, pour rappelle. Je rencontre Jude d'Head Fi, qui a eu la gentillesse de me laisser tester son modèle en prêt pendant une bonne demie-heure.
Je crois que je peux humblement dire que j'ai une vision assez globale de ce que propose le marché des intras très haut de gamme, ayant eu sur les oreilles un très grand nombre de modèles. Je vais être assez catégorique, mais il m'a était assez claire que les nouveaux Shure repoussent d'un bon cran la barre. Autant dans le très haut de gamme, on se retrouve souvent avec des modèles très performants certes mais finalement assez similaires sur le plan qualitatif, autant là le nouveau flagship portable de Shure m'a semblé clairement un bon niveau au-dessus de tout ce que j'ai entendu jusqu'à maintenant en IEM. Les Layla, K10, Oriolus, Maverick... se prennent une bonne petite baffe dans la tronche.
L'apport de l'utilisation de la technologie électrostatique se fait instantanément ressentir. Une résolution juste supérieure au reste, plus de soucis de crossover, des extensions jamais vues sur des intras, notamment dans les aigus. Shure a choisi pour son bébé un son très équilibré, très droit, avec une telle richesse que l'on ne peut pas s'ennuyer. J'ai défilé ma playlist en shuffle abondamment, et tout m'a semblé passer super bien, aucune dureté nulle part, rien ne manque, rien ne vient masquer quoi que ce soit. Le son reste bien punchy comme il faut, avec des attaques à tomber par terre. En termes de son, le seul petit reproche, sera peut-être au niveau du soundstage, pas aussi vaste que les meilleurs hybride. Avec un design complètement fermé ce n'est pas étonnant non plus.
Toutes ces belles choses ont un coût (environ 3000 $ l'ensemble), des contraintes (ampli dédié à se trimballer avec une autonomie de 7h seulement et chez moi le fit n'était pas super confortable. Le corps de l'intra est un peu plus large que des 846, et le câble assez épais se fait ressentir au niveau du port.
Malgré ces points noirs, les KSE1500 sont à mon sens une des plus grosse avancée technologique dans le monde des intras depuis un bon moment. Ils ont l'air d'avoir mis un peu tout le monde d'accord quand j'en ai discuté avec les Headfiers autour de moi.
Noble
On redessent légèrement sur terre, mais pas trop quand même, avec les nouveaux Nobles K10U.
Noble ayant eu du mal à suivre le rythùe des commandes de leur modèle star, ils ont développé une nouvelle version plus simple à produire, avec une nouvelle coque en aluminium, il me semble, et donc un nouveau design. Ce dernier a l'air de partager un peu les foules, personnellement, j'adore. La finition est de toute beauté, souvent loin devant ses concurrents (faut voir le travaille à l'arrache sur certaines unités de Layla ou Angie par exemple). Les photos ne leur rendent vraiment pas justice.
La taille des nouveau K10U est légèrement plus importante que les K10U originaux et vont un peu plus dépasser des oreilles. La canule a été rallongée d'1 mm, comme me l'a expliqué Brannan avec une comparaison des 2 modèles via des images de synthèses sur son smartphone.
A l’essai, j'ai trouvé le fit légèrement meilleur sur ce nouveau modèle, plus sécurisé notamment (les K10U originaux me fittaient parfaitement aussi). J'ai comparé directement le son de ma paire avec, et j'ai pu ressentir quelques différences sonores. les nouveaux K10U sonnaient légèrement plus montant, avec des aigus qui ressortaient un peu mieux. Du coup la signature générale m'a paru un peu plus équilibrée, et donc plus à mon goût au final.
Onkyo et leur gamme de moulés
Nouveau sur le marché, Onkyo a récemment lancé une gamme d'écouteurs moulés. 3 modèles la comporte: un mono driver BA, un 2 drivers BA et un 3 drivers BA aussi. Ils ont la particularité d'être moulés en forme de C et avec une canule très courte pour un maximum de confort, comme vous pouvez le voir sur les photos:
J'ai jeté une oreille sur les 3 modèles:
Le IE-C1 m'a particulièrement impressionné avec son son offrant un gros volume et un bel équilibre. Peut-être un de mes monodriver BA favori tout simplement.
Le IE-C2 n'était pas en reste avec un son avec un bas du spectre plus massif et impactant. Les amateurs de signature un peu chaude seront ravis. on gagne aussi légèrement en volume par rapport aux C1 mais on perd légèrement au niveau de la transition des registres, forcément.
le IE-C3, offre un tunning clairement en V et n'a pas trop été à mon goût.
Du coup sans regarder le prix, ma préférence va au modèle entrée de gamme, avec les C2 pas loin derrière et les C3 enfin.
Onkyo a mis les petits plats dans les grands avec une tarification très douce (ça démarre à moins de 450€ et ça ne dépasse pas les 700€ si je me souviens bien), ils proposent même des tarifs étudiants!! Si, si! ça porte le C1 à moins de 300€. Une première dans le milieu. Mais petit tarif ne veut pas dire baisse de qualité, au contraire! Le tunning a été soigneusement effectué par les ingénieurs de chez Pioneer (Onkyo et pioneer ont fusionné depuis quelques temps déjà), la finition est vraiment niquelle, avec un choix de couleurs assez originale. et enfin ils se sont associés avec un éminent audioprothésiste qui a pensé ce design en C pour un meilleur confort, et qui s'occupera de la prise d'empreinte et du suivi du fit. Bref la classe, mais faudra se déplacer sur Tokyo pour en profiter. je serais presque tenté de me relancer dans l'aventure moulés moi avec tout ça...En tous cas, bien joué Onkyo! assurément un de mes (nombreux) coups de cœur du salon.
Obravo
Obravo est une marque taiwanaise, qui présentait une gamme de casque planar haut de gamme (allant d'un peu moins de 1000€ à près de 2000€) ain si qu'une paire d'écouteurs haut de gamme (j'y reviendrai après).
Il y avait 4 ou 5 modèles de casques, je les ai un peu tous testés, mais ce n'était vraiment pas la joie, pour ne pas dire assez catastrophique. Un son à chaque fois ultra coloré, mais coloré assez caca, avec de gros accidents dans la réponse en fréquence. Aucun modèle ne m'a vraiment convaincu, ou plutôt chaque modèle a été une déception. A cette tarification, je trouve ça vraiment abusé.
J'ai écouté un peu leurs intras aussi:
J'ai le plaisir de vous présenter les premiers intras planar magnétiques! Ce fut un peu moins catastrophique que les casques (ouf!) sans être transcendant non plus. On ressent cependant bien le feeling planar et de la texture apportée au son. Aussi ils comportaient plusieurs ouvertures sur la face arrière de la coque les rendant que très peu isolant malheureusement. 3 modèles seront proposés avec un changement de matériau de la canule (métal, céramique ou bois, comme on peut voir au-dessus) affectant le rendu final. La signature du modèle à canule métalique (le seul dispo à l'écoute pour le moment) était clairement dark et manquait un peu de finesse, mais bon ça montre que des intras planar, ce n'est plus une utopie et c'est déjà ça!
Geekland
Un stand non commercial, se faisait remarqué, regroupant des passionnés audiophile, présentant tout un tas de vieilleries et de créations DIY toutes plus originales les unes que les autres: amplis dans des boîtes en carton, casques en une espèce de balza et de papier traditionnel jap, montagne de discman, ampli portables assemblés dans des boîtes de bonbons métalliques etc...
Très intrigué par le casque cité précédemment, et en plus avec la présence de son concepteur, un jeune qui fait ça pour passer le temps, j'ai voulu bien sûr essayer la bête.
Il ne gagnera pas le prix de la robustesse, mais c'est un sérieux prétendant pour le prix du casque le plus confortable de la planète, grâce à son poids super plume. il disparait littéralement, un HD800 paraît lourd à côté! Deuxième bonne surprise, le son! Vraiment loin d'être mauvais, voire même très bon! une signature plutôt bien équilibré, légèrement montante, avec beaucoup d'aération. la résolution n'était pas en reste, ni le soundstage très volumineux. J'ai demandé à son papa s'il comptais un jour se lancer dans la vente de se création, il s'est marré et m'a lâché un timide "peut-être un jour, qui sait." je l'ai bien sûr applaudi pour sa création qui m'a vraiment étonnée.
Fiio X7
J'ai pu en faire seulement un très courte écoute. le nouveau DAP haut de gamme de la marque m'a semblé très bon, avec un son dans la lignée du X5 2nd. Légèrement chaud, vaste soundstage, et texture soyeuse. Un DAP à surveiller de prêt, qui pourra être éventuellement une bonne alternative aux AK.
Sennheiser HD800s
Je finis mon deuxième jour de salon, avec le stand Sennheiser, qui a surpris un peu tout le monde avec son HD800s, noir. Malheureusement quand je suis passé, le HDVD800 était déjà rangé dans les cartons, et donc j'ai dû me contenter de mon AK120II et du rig portable d'un gentil headfier qui était présent à ce moment là. Dans ces conditions-là, il va être difficile de se faire une idée.
Je n'ai pas ressenti de gain purement qualitatif comme j'ai pu en ressentir entre le T1 et le T1 2nd par exemple. Plus un léger tweek de la signature du flagship de la marque allemande (remarque techniquement, sur un HD800, il n'y a pas grand chose à améliorer à mon avis). Sur mon AK120II (qui l'a driver étonnamment bien), source très neutre, qui ne rajoute pas de chaleur, je l'ai trouvé très plaisant. très proche en termes de signature de mon rig HD800+HDVD800 en symétrique, alors que c'est un combo qui a mon sens travaille de base beaucoup sur les tracas bien connus de ce casque.
En gros j'ai l'impression que ce nouveau HD800s va être bien moins prise de tête à appareiller. Cependant je ne suis pas non plus convaincu que son achat soit nécessaire pour ceux qui ont trouvé leur bonheur avec leur système autour du HD800 original. Certains retours de quelques personnes autour de moi m'ont même indiquer préférer la signature de l'original. Je ne peux pas encore trancher, mais je trouve intéressant que Sennheiser propose une alternative à leur déjà extrêmement populaire HD800, qui risque d'élargir encore son publique grâce à cette approche plus "easy going" je dirais. Reste la question de la tarification, qui devrait forcément augmenter avec l'ajout d'un câble symétrique dans la boîte, mais de combien exactement?
Le Fujiya Avic Headphone Festival de l'automne de l'an de grâce 2015 s'achève ainsi. Que d'émotions les amis! Très bonne cuvée sédentaire avec pas mal de nouveautés plus intéressantes les unes que les autres (je suis déjà en discussion avec mon banquier au sujet d'un certain Ether), et une petite révolution dans le monde des intras, nommée KSE1500. Comme d'habitude, je regrette de ne pas avoir pu encore une fois tout essayer ce que je voulais (notamment les nouveaux DAP Onkyo et Pioneer, trop d'attente quand je suis arrivé au stand).
Prochain rendez-vous en mai 2016, avec les cerisiers en fleur!
SC
youpi !
trop bien
!
