[Feedback Tour TN] MEZE 109 Pro
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[Feedback Tour TN] MEZE 109 Pro
Les feedbacks des membres de l'Asso ayant participé au tour de ce casque seront regroupés ici.
- jprenaud78
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Hello à tous,
Avec beaucoup de retard voici mon retour du 109 pro de chez Meze.
Commençons par le bundle d’Elite diffusion et j’ai été très gâté : en plus du casque j’ai reçu l’ampli idsd pro signature. J’ai tout de suite commandé quelques câbles afin de connecter mes appareils (essentiellement des produits à la pomme) car malheureusement en dehors de l’appareil et de sa superbe alim il n’y a aucun câble (je n’ai pas l’habitude d’avoir ce type d’appareil).
Revenons au casque et à son esthétique pour commencer :
On reprend les caractéristiques du 99 avec cet arceau métallique qui maintient les coques en bois et le bandeau. J’adore cette combinaison de métal et de bois qui lui donne une sacrée gueule. Là où il se distingue du 99 c’est que nous passons d’un fermé à un casque ouvert. Meze a bien réfléchi à la façon dont ils allaient mettre en place les ouvertures que je qualifierai en étoile et que je n’ai jamais sur aucun casque.
En terme de confort, j’ai eu moins de sensation de glissement en chaussant le 109 que le 99 mais je préfère les casques qui serrent un peu plus la tête (mon T1 entre autres). Les pads en velours étaient très agréables et permettaient de longues écoutes en toute tranquillité.
Passons certainement à la partie la plus importante, le son. Ce qui m’a sauté aux oreilles, c’est l’ouverture car le casque offre une très grande largeur peut être même trop. J’ai clairement été dérouté à la fois dans le bon sens comme dans le mauvais car j’ai apprécié cette ouverture mais je suis tellement habitué à une scène sonore plus intimiste que j’avais parfois du mal à apprécier ma musique dans son ensemble. Est-ce que cela fait du 109 un mauvais casque ? non clairement pas et j’aurais tendance à dire que c’est un très bon casque à ce tarif qui suffit largement .
Vous l’aurez compris ce n’est donc pas un 99 avec des cups ouvertes mais bien un 109 qui offre une certaine chaleur sans rentrer dans le côté basseux. Nous avons un casque plutôt décontracté qui s’adapte à tous les genres. les aigus comme les graves sont justes.
Verdict : C’est très très bon et je le recommande mais attention je ne suis pas adepte de cette ouverture ni du forme factor du casque.
Avec beaucoup de retard voici mon retour du 109 pro de chez Meze.
Commençons par le bundle d’Elite diffusion et j’ai été très gâté : en plus du casque j’ai reçu l’ampli idsd pro signature. J’ai tout de suite commandé quelques câbles afin de connecter mes appareils (essentiellement des produits à la pomme) car malheureusement en dehors de l’appareil et de sa superbe alim il n’y a aucun câble (je n’ai pas l’habitude d’avoir ce type d’appareil).
Revenons au casque et à son esthétique pour commencer :
On reprend les caractéristiques du 99 avec cet arceau métallique qui maintient les coques en bois et le bandeau. J’adore cette combinaison de métal et de bois qui lui donne une sacrée gueule. Là où il se distingue du 99 c’est que nous passons d’un fermé à un casque ouvert. Meze a bien réfléchi à la façon dont ils allaient mettre en place les ouvertures que je qualifierai en étoile et que je n’ai jamais sur aucun casque.
En terme de confort, j’ai eu moins de sensation de glissement en chaussant le 109 que le 99 mais je préfère les casques qui serrent un peu plus la tête (mon T1 entre autres). Les pads en velours étaient très agréables et permettaient de longues écoutes en toute tranquillité.
Passons certainement à la partie la plus importante, le son. Ce qui m’a sauté aux oreilles, c’est l’ouverture car le casque offre une très grande largeur peut être même trop. J’ai clairement été dérouté à la fois dans le bon sens comme dans le mauvais car j’ai apprécié cette ouverture mais je suis tellement habitué à une scène sonore plus intimiste que j’avais parfois du mal à apprécier ma musique dans son ensemble. Est-ce que cela fait du 109 un mauvais casque ? non clairement pas et j’aurais tendance à dire que c’est un très bon casque à ce tarif qui suffit largement .
Vous l’aurez compris ce n’est donc pas un 99 avec des cups ouvertes mais bien un 109 qui offre une certaine chaleur sans rentrer dans le côté basseux. Nous avons un casque plutôt décontracté qui s’adapte à tous les genres. les aigus comme les graves sont justes.
Verdict : C’est très très bon et je le recommande mais attention je ne suis pas adepte de cette ouverture ni du forme factor du casque.
iFi Pro iDSD Signature - Meze 109 PRO
Elite Diffusion avait déjà accepté de nous prêter le Meze 109 Pro quand j’ai reçu un mail de Karina de iFi me proposant de faire tourner un de leur produit avec le casque - Meze et iFi collaborent souvent ensemble -, d’autant plus que le distributeur commercialise les deux marques.
iFi Pro iDSD Signature
Après quelques échanges il est convenu de joindre au 109 Pro un ampli-DAC haut de gamme, le Pro iDSD Signature. Cet appareil, fleuron des électroniques du constructeur anglais, est une solution tout en un dans un châssis en métal de qualité, proposant un amplificateur casque à tubes ou transistors (commutable via un switch sur la face avant), un DAC et un steamer. Grâce a ses sorties - RCA et XLR - pouvant être fixes ou variables, le iDSD peut également faire office de préamplificateur et ainsi le relier à un ampli de puissance. De taille compact ( 220 x 63 x 213mm ) et relativement léger ( 1,98 kg ), il abrite en réalité pléthore d’entrées et sorties faisant de lui une solution idéale compacte pouvant être placé sur un bureau par exemple. Ce tout en un permet également une connexion WiFi et AirPlay.
On retrouve sur sa façade avant un bouton on/off, le sélecteur d’entrées, le sélecteur de filtres numériques (5 PCM et 1 DSD), le switch transistors - tubes, les sorties casques ( 3,5mm, 6,35mm et une sortie symétrique 4,4mm ), le sélecteur de gain à 3 positions - 0, 9 et 18db - et le contrôle du volume.
A l’arrière, sur une façade chargée, nous pouvons y trouver les sorties RCA et XLR avec leur sélecteur à 4 positions - Pro (variable et fixe) et HIFI (variable et fixe) - , les entrées digitales - USB-B, AES-EBU, coaxiale RCA, S/PDIF optique Toslink, une entrée ethernet RJ-45, une entrée BNC multifonctions (S/PDIF ou horloge) et une sortie BNC pour horloge externe. Le sélecteur à 4 positions pour les sorties RCA et XLR permet de faire varier la tension en sortie (4,6V ou 10V en mode Pro pour la sortie XLR et 2V ou 5V pour la sortie RCA).
Le iDSD comprends quatre DACs Burr Brown travaillants en parallèle pouvant décoder les signaux PCM jusqu’en 32bits / 768 kHz et DSD jusqu’à 49 MHz (DSD1024) ainsi que le MQA. Ces derniers sont associés à un nouveau contrôleur USB XMOS à 16 coeurs pour limiter au maximum le jitter.
Côté amplification, la section d'amplification à transistors fonctionne en classe A et délivre jusqu’à 1575 mW sur ses sorties asymétriques et 4200 mW via la sortie 4,4mm. La section à tube est assuré par deux General Electric 5670 visibles par un petit hublot se trouvant sur le capot supérieur. Le mode Tube + permet d’obtenir une signature sonore plus douce et chaude au prix d’une baisse de la dynamique et d’une distorsion plus importante (bien que maitrisée).
Meze 109 Pro
Le 109 Pro est le premier casque dynamique ouvert du constructeur Roumain. Après les très populaires 99 Classics et Neo, le fabriquant s’est lancé dans les casques planars ouverts (puis fermés) avec le Empyrean et Elite et fermé avec le Liric, les drivers étants tous fabriqués par Rinaro.
Le casque, entièrement démontable, est fait de bois de noyer pour les coques et d’une structure mélangeant zinc et acier au manganèse pour optimiser le rapport poids/robustesse.
Le 109 Pro utilise des transducteurs de 50mm couvrant une large plage de fréquences - 5 à 30 kHz et est relativement facile à driver grâce à une sensibilité de 112 dB et à une impédance de 40 ohms. Le haut parleur est composé d’une membrane composite à double couche, du polymère revêtu de béryllium avec des composites de cellulose-fibre de carbone et d’alliage cuivre-zinc et possède un dôme en forme de W afin de reproduire les hautes fréquences avec plus de détails, de clarté et de définition.
Le dôme est entouré d’une membrane de 22 microns d’épaisseur composée d’un polymère enrobé de béryllium vaporisé pour augmenter la rigidité de la membrane. Cette membrane est cerclée d’un stabilisateur en anneau fait d’un alliage cuivre-zinc afin de réduire la distorsion en absorbant des vibrations non désirées.
Ecoutes
Après avoir brancher le iDsd via son entrée USB à mon Mac mini et le 109 Pro en 3,5mm, j’ai ouvert Audirvana Studio relié à mon compte Qobuz qui a en mémoire plusieurs albums que je connais bien afin de me donner un premier avis sur ce combo. Vous noterez que j’évalue le combo du iFi et du Meze plutôt que de juger indépendamment de ces deux matériels, rendant difficile les comparaisons isolés. J’ai utilisé également mon set-up sédentaire composé d’un DAC PS Audio Nuwave (1400€ à sa sortie), d’un ampli iFi iCan Pro (première version donc, 2200€) et d’un Audeze LCD-2 Fazor (1200€). Le couple iDsd et 109 Pro revient à 4050€ contre 4800€ pour mon set-up, les deux étants donc plus ou moins dans la même gamme.
Revenons donc à ce duo et cette première impression. Le casque est léger (375g sans cable) et très agréable a porter. Le système de suspension se fait oublier et la pression exercée sur le contour des oreilles n’est pas du tout désagréable. J’ai donc lancé le dernier album de Benjamin Clementine, And I Have Been (Preserve Artists, 24/48) et plus particulièrement les deux premiers morceaux : Residue et Delighted. La ligne de basse ouvrant cet album était définie et tendue, généreuse sans non plus être exagérée comme sur le 99 Classics et plus rapide que sur l’Empyrean qui, je trouve, est un peu mou dans le bas du spectre.
Puis Benjamin Clementine se met à chanter en solo avec la basse. Sa voix, naturelle et définie, se détache bien de la musique et est aérée et naturelle. Son timbre paraît juste, la reverb bien présentée. Puis vient le reste des instruments et les choeurs, à leur tour très distincts sans créer le brouhaha typique des haut-parleurs n’ayant pas l’agilité nécessaire pour retranscrire une large plage de fréquence dans le même temps.
Delighted n’était pas en reste, l’arrangement orchestral de ce morceau collait parfaitement avec la signature du 109 Pro, précise et aérée. Le passages plus compliqués étaient encore une fois retranscris avec facilité et le morceau regorgeait de détails que je n’avais jusque là pas entendu avec mon Audeze + iCan Pro.
C’est d’ailleurs là que réside la plus grande force de ce combo : sa capacité a aller chercher les moindres détails dans l’enregistrement, nous présentant alors des morceaux bien connus avec pléthore de détails cachés.
Dans ce qui est pour moi un des meilleurs - si ce n’est le meilleur - album de Johnny Cash, Orange Blossom Special (Columbia Nashville Legacy, 24/96), qui n’est pas parfait techniquement, tout était clair et précis. A tel point que dès que j’ai lancé le deuxième morceau, The Long Black Veil, j’ai remarqué un bruit de fond très désagréable et très distinct, me détournant alors de la musique en elle même. Déçu alors, je décidais d’arrêter l’écoute de cet album en raison de ce bruit de fond. Tellement de détails que l’écoute devenait problématique, la force de ce casque se transformait donc en faiblesse.
Le dernier album de Billie Eilish, Happier Than Ever (Darkroom - Interscope Records, 24/44,1) n’avait plus de secret pour moi, du moins je le pensais alors. Les variations de la voix de Billie Eilish devenaient alors évident, l’arrangement plus lisible et le tout étant plus aéré et avec une scène sonore plus large que ce que j’avais jusqu’à lors.
Les albums se succédèrent alors me confirmant ce que j’avais entendu jusque’a lors, un combo intraitable avec les mauvais enregistrements et excellant avec ceux bien produits. Mais au fur et à mesure que les morceaux se succédaient, je me voyait baisser de plus en plus le volume pour au final arrêter complètement la musique. Ces détails, toutes ces informations et cet aigu si précis me fatiguait à la longue. Quelques temps après, je décidais de reprendre là ou je m’étais arrêté et une fois de plus, après un moment, je me retrouvais à baisser le volume.
C’est là qu’intervient une des fonctions les plus interessante du iDsd : la possibilité de passer d’une amplification à transistors à du tube (j’ai volontairement omis le mode Tube+). En sacrifiant donc un peu de détails et de nervosité je gagnait en douceur avec une texture plus douce et légèrement plus lisse et en gagnant en chaleur. Mes sessions avec ce mode activé se sont donc allongées et la musique plus équilibrée. Mais même dans ce mode, les détails et l’ouverture étaient bien supérieur à mon set-up habituel et je n’ai pas eu l’impression de perdre au change.
Conclusion
Les deux systèmes étant très différent, je passais de l’un à l’autre les jours qui suivirent en fonction de l’album que je voulais écouter et du type d’écoute que je voulais alors. Les deux ont leurs forces et faiblesses, bien que je reconnaisse que ce combo 109 Pro + Pro iDsd Signature allait plus loin dans tous les registres.
Aucun autre système que j’ai pu écouter chez moi n’a jamais égalé ce système en terme d’ouverture, de précision et évidement sa capacité à faire ressortir les moindres petits détails. Le côté fatiguant que j’ai pu ressortir ne sera pas le cas pour tout le monde, ayant un gout d’ordinaire pour les signatures sombres et mattes.
Ce combo est facilement recommandable pour quiconque recherche une écoute de ce type, analytique (dans le bon sens du terme) tout en restant naturel, du matériel bien construit et esthétiquement réussi.
Merci à Elite Diffusion et iFi pour avoir pu rendre possible ce tour.
Elite Diffusion avait déjà accepté de nous prêter le Meze 109 Pro quand j’ai reçu un mail de Karina de iFi me proposant de faire tourner un de leur produit avec le casque - Meze et iFi collaborent souvent ensemble -, d’autant plus que le distributeur commercialise les deux marques.
iFi Pro iDSD Signature
Après quelques échanges il est convenu de joindre au 109 Pro un ampli-DAC haut de gamme, le Pro iDSD Signature. Cet appareil, fleuron des électroniques du constructeur anglais, est une solution tout en un dans un châssis en métal de qualité, proposant un amplificateur casque à tubes ou transistors (commutable via un switch sur la face avant), un DAC et un steamer. Grâce a ses sorties - RCA et XLR - pouvant être fixes ou variables, le iDSD peut également faire office de préamplificateur et ainsi le relier à un ampli de puissance. De taille compact ( 220 x 63 x 213mm ) et relativement léger ( 1,98 kg ), il abrite en réalité pléthore d’entrées et sorties faisant de lui une solution idéale compacte pouvant être placé sur un bureau par exemple. Ce tout en un permet également une connexion WiFi et AirPlay.
On retrouve sur sa façade avant un bouton on/off, le sélecteur d’entrées, le sélecteur de filtres numériques (5 PCM et 1 DSD), le switch transistors - tubes, les sorties casques ( 3,5mm, 6,35mm et une sortie symétrique 4,4mm ), le sélecteur de gain à 3 positions - 0, 9 et 18db - et le contrôle du volume.
A l’arrière, sur une façade chargée, nous pouvons y trouver les sorties RCA et XLR avec leur sélecteur à 4 positions - Pro (variable et fixe) et HIFI (variable et fixe) - , les entrées digitales - USB-B, AES-EBU, coaxiale RCA, S/PDIF optique Toslink, une entrée ethernet RJ-45, une entrée BNC multifonctions (S/PDIF ou horloge) et une sortie BNC pour horloge externe. Le sélecteur à 4 positions pour les sorties RCA et XLR permet de faire varier la tension en sortie (4,6V ou 10V en mode Pro pour la sortie XLR et 2V ou 5V pour la sortie RCA).
Le iDSD comprends quatre DACs Burr Brown travaillants en parallèle pouvant décoder les signaux PCM jusqu’en 32bits / 768 kHz et DSD jusqu’à 49 MHz (DSD1024) ainsi que le MQA. Ces derniers sont associés à un nouveau contrôleur USB XMOS à 16 coeurs pour limiter au maximum le jitter.
Côté amplification, la section d'amplification à transistors fonctionne en classe A et délivre jusqu’à 1575 mW sur ses sorties asymétriques et 4200 mW via la sortie 4,4mm. La section à tube est assuré par deux General Electric 5670 visibles par un petit hublot se trouvant sur le capot supérieur. Le mode Tube + permet d’obtenir une signature sonore plus douce et chaude au prix d’une baisse de la dynamique et d’une distorsion plus importante (bien que maitrisée).
Meze 109 Pro
Le 109 Pro est le premier casque dynamique ouvert du constructeur Roumain. Après les très populaires 99 Classics et Neo, le fabriquant s’est lancé dans les casques planars ouverts (puis fermés) avec le Empyrean et Elite et fermé avec le Liric, les drivers étants tous fabriqués par Rinaro.
Le casque, entièrement démontable, est fait de bois de noyer pour les coques et d’une structure mélangeant zinc et acier au manganèse pour optimiser le rapport poids/robustesse.
Le 109 Pro utilise des transducteurs de 50mm couvrant une large plage de fréquences - 5 à 30 kHz et est relativement facile à driver grâce à une sensibilité de 112 dB et à une impédance de 40 ohms. Le haut parleur est composé d’une membrane composite à double couche, du polymère revêtu de béryllium avec des composites de cellulose-fibre de carbone et d’alliage cuivre-zinc et possède un dôme en forme de W afin de reproduire les hautes fréquences avec plus de détails, de clarté et de définition.
Le dôme est entouré d’une membrane de 22 microns d’épaisseur composée d’un polymère enrobé de béryllium vaporisé pour augmenter la rigidité de la membrane. Cette membrane est cerclée d’un stabilisateur en anneau fait d’un alliage cuivre-zinc afin de réduire la distorsion en absorbant des vibrations non désirées.
Ecoutes
Après avoir brancher le iDsd via son entrée USB à mon Mac mini et le 109 Pro en 3,5mm, j’ai ouvert Audirvana Studio relié à mon compte Qobuz qui a en mémoire plusieurs albums que je connais bien afin de me donner un premier avis sur ce combo. Vous noterez que j’évalue le combo du iFi et du Meze plutôt que de juger indépendamment de ces deux matériels, rendant difficile les comparaisons isolés. J’ai utilisé également mon set-up sédentaire composé d’un DAC PS Audio Nuwave (1400€ à sa sortie), d’un ampli iFi iCan Pro (première version donc, 2200€) et d’un Audeze LCD-2 Fazor (1200€). Le couple iDsd et 109 Pro revient à 4050€ contre 4800€ pour mon set-up, les deux étants donc plus ou moins dans la même gamme.
Revenons donc à ce duo et cette première impression. Le casque est léger (375g sans cable) et très agréable a porter. Le système de suspension se fait oublier et la pression exercée sur le contour des oreilles n’est pas du tout désagréable. J’ai donc lancé le dernier album de Benjamin Clementine, And I Have Been (Preserve Artists, 24/48) et plus particulièrement les deux premiers morceaux : Residue et Delighted. La ligne de basse ouvrant cet album était définie et tendue, généreuse sans non plus être exagérée comme sur le 99 Classics et plus rapide que sur l’Empyrean qui, je trouve, est un peu mou dans le bas du spectre.
Puis Benjamin Clementine se met à chanter en solo avec la basse. Sa voix, naturelle et définie, se détache bien de la musique et est aérée et naturelle. Son timbre paraît juste, la reverb bien présentée. Puis vient le reste des instruments et les choeurs, à leur tour très distincts sans créer le brouhaha typique des haut-parleurs n’ayant pas l’agilité nécessaire pour retranscrire une large plage de fréquence dans le même temps.
Delighted n’était pas en reste, l’arrangement orchestral de ce morceau collait parfaitement avec la signature du 109 Pro, précise et aérée. Le passages plus compliqués étaient encore une fois retranscris avec facilité et le morceau regorgeait de détails que je n’avais jusque là pas entendu avec mon Audeze + iCan Pro.
C’est d’ailleurs là que réside la plus grande force de ce combo : sa capacité a aller chercher les moindres détails dans l’enregistrement, nous présentant alors des morceaux bien connus avec pléthore de détails cachés.
Dans ce qui est pour moi un des meilleurs - si ce n’est le meilleur - album de Johnny Cash, Orange Blossom Special (Columbia Nashville Legacy, 24/96), qui n’est pas parfait techniquement, tout était clair et précis. A tel point que dès que j’ai lancé le deuxième morceau, The Long Black Veil, j’ai remarqué un bruit de fond très désagréable et très distinct, me détournant alors de la musique en elle même. Déçu alors, je décidais d’arrêter l’écoute de cet album en raison de ce bruit de fond. Tellement de détails que l’écoute devenait problématique, la force de ce casque se transformait donc en faiblesse.
Le dernier album de Billie Eilish, Happier Than Ever (Darkroom - Interscope Records, 24/44,1) n’avait plus de secret pour moi, du moins je le pensais alors. Les variations de la voix de Billie Eilish devenaient alors évident, l’arrangement plus lisible et le tout étant plus aéré et avec une scène sonore plus large que ce que j’avais jusqu’à lors.
Les albums se succédèrent alors me confirmant ce que j’avais entendu jusque’a lors, un combo intraitable avec les mauvais enregistrements et excellant avec ceux bien produits. Mais au fur et à mesure que les morceaux se succédaient, je me voyait baisser de plus en plus le volume pour au final arrêter complètement la musique. Ces détails, toutes ces informations et cet aigu si précis me fatiguait à la longue. Quelques temps après, je décidais de reprendre là ou je m’étais arrêté et une fois de plus, après un moment, je me retrouvais à baisser le volume.
C’est là qu’intervient une des fonctions les plus interessante du iDsd : la possibilité de passer d’une amplification à transistors à du tube (j’ai volontairement omis le mode Tube+). En sacrifiant donc un peu de détails et de nervosité je gagnait en douceur avec une texture plus douce et légèrement plus lisse et en gagnant en chaleur. Mes sessions avec ce mode activé se sont donc allongées et la musique plus équilibrée. Mais même dans ce mode, les détails et l’ouverture étaient bien supérieur à mon set-up habituel et je n’ai pas eu l’impression de perdre au change.
Conclusion
Les deux systèmes étant très différent, je passais de l’un à l’autre les jours qui suivirent en fonction de l’album que je voulais écouter et du type d’écoute que je voulais alors. Les deux ont leurs forces et faiblesses, bien que je reconnaisse que ce combo 109 Pro + Pro iDsd Signature allait plus loin dans tous les registres.
Aucun autre système que j’ai pu écouter chez moi n’a jamais égalé ce système en terme d’ouverture, de précision et évidement sa capacité à faire ressortir les moindres petits détails. Le côté fatiguant que j’ai pu ressortir ne sera pas le cas pour tout le monde, ayant un gout d’ordinaire pour les signatures sombres et mattes.
Ce combo est facilement recommandable pour quiconque recherche une écoute de ce type, analytique (dans le bon sens du terme) tout en restant naturel, du matériel bien construit et esthétiquement réussi.
Merci à Elite Diffusion et iFi pour avoir pu rendre possible ce tour.
Nomade: Amp/source: A&K SR25, Chord Mojo, Cayin C5 ; iems: FiiO FH7, Moondrop Chu, KZ x Crinacle
Sédentaire: Amp/source: Topping MX5 ; Casques: Audeze El-8C, Audeze LCD-2
Sédentaire: Amp/source: Topping MX5 ; Casques: Audeze El-8C, Audeze LCD-2