[Feedback] Apogee Groove - L'apogée du son ?
Publié : 04 oct. 2018 20:00
Apogee Groove
Intro
Jour après jour, je continue mon exploration du monde audiophile. J’achète, je revends et je teste toute sorte de matériels. Le dernier en date c’est ce petit dac/amp Apogee Groove.
Comme d’habitude dans mes écrits, petite introduction de la marque.
Apogee est une marque Britannique créée en 1985. A l’origine, la marque concevait des filtres numériques anti-aliasing pour du matériel d’enregistrement professionnel. On pouvait grâce à ces filtres “upgrader” du matériel de studio afin d’améliorer les performances. Par la suite la marque s’est mise à créer des interfaces d’enregistrement et autre console de mixage à destination des studios. Forte de son expérience dans le domaine professionnel, Apogee a décidé de créer un dac/amp permettant à n’importe qui de retrouver un son “studio” chez soi.
C’est ainsi qu’en Janvier 2015 la marque présenta le “Groove”. Un petit dac/amp compatible 24bits / 192 kHz.
Package et design
L’Apogee Groove arrive dans une petite boîte noire sérigraphiée en argent très classe. On peut y lire les specs de la bête et y voir différent visuels. A l’ouverture on aperçoit le Groove logé dans un petit écrin de mousse. Sous ce support, on trouve les accessoires. Une petite pochette souple de transport, le câble usb et un petit livret guide utilisateur et garantie.
(désolé ce p***** d'iPhone refuse de prendre des photos à la verticale)
Regardons maintenant ce Groove.
Le boîtier est entièrement réalisé en aluminium mat. On retrouve le nom du modèle et la marque gravé en argent sur la face avant. Deux boutons de volumes en caoutchouc, et entre ces boutons, trois leds de couleurs. Elles indiquent l’état du dac ainsi qu’un bargraph pendant l’écoute. Bleu en mode stand-by, violet lorsque l’on modifie le volume et vert (la dernière peut aussi être jaune ou rouge) lors de l’écoute.
Sur le dessous, on note juste un patin antidérapant faisant toute la taille du dac.
En “haut” du dac on a la prise micro usb ainsi qu’une petite encoche pour y mettre une dragonne. En bas, la prise jack 3.5mm est toute seule, au centre.
Technique
La conception du Groove est simple et commune dans le choix des composants, mais Apogee a tout de même ajouté un petit quelque chose de son cru.
On commence par une puce USB Xmos 6U6C5 accompagné d’un seul quartz à 24 Mhz. C'est donc la puce Xmos qui va gérer les horloges.Apogee utilise les pins GPIO et les traitements interne de la puce Xmos afin d’alimenter les LED pour l’affichage du bargraph. En parallèle de ça, le bus i²S est transmis au dac.
Le dac est une puce de chez ESS, la 9016S. il s’agit de la petite soeur de la 9018S. A savoir une puce à 8 canaux, utilisés par groupe de 4 afin d’améliorer la distorsion et le rapport signal / bruit. Apogee appelle cela le “Quad Sum dacs”.
Ensuite, l’amplification est confié à un duo d’opamp Texas Instruments OPA1642 et un buffer utilisant un opamp Analog Device AD8397.
Apogee nous indique qu’ils ont intégré une technologie de leur cru, le “Constant Current Drive”. Le principe est de compenser les non-linéarités des casques dynamiques. Que ce soit au niveau de leur impédance ou de leur amortissement. Ce qui, selon la marque et malgré une impédance de sortie de 21 ohms, permet de driver n’importe quoi.
Une chose intéressante, l’Apogee Groove utilise une alimentation très sophistiqué. Quatre tension indépendante sont généré à partir de l’unique 5v de l’USB. Une tension de 3.3v pour la partie digital de la puce ESS, une tension de 1.2v pour la partie analogique de la puce ESS et deux tensions de +7.5 et -7.5v pour les opamps de la partie amplification. Grâce à cette tension symétrique, il n’y a pas de condensateur de liaison pour la prise jack.
Cette alimentation particulière nécessite un temps de mise en route. Le délai est instantané sur un ordinateur, mais prends environ une minute sur un iPhone si ce dernier n'est pas chargé. (De fait, à cause de la recharge le Groove ne peut pas bénéficier de la totalité de ce que fournit le chargeur).
Conséquence de toute cette technique, le Groove chauffe, et pas qu’un peu ! En moyenne il est à 40/45º, mais suivant les conditions il peut chauffer plus.
Son
Alors, est-ce que toute cette technique s’avère payante ? Et bien mille fois oui ! Ce petit dac ne paie pas de mine mais sa musicalité est bluffante !
Je ne sais pas si le Groove est très respectueux de l’oeuvre originale. Je dirais que non. Le son qu’il produit est plutôt chaud, les aigus sont légèrement “émoussé” (smooth) mais toujours bien détaillés et articulés.
Les médiums sont vraiment chatoyant, le grain (la texture) n’est pas très présent par rapport à d’autre réalisation (par exemple un Hiby R3) mais la densité (c’est vraiment le mot à retenir) de ces médiums est vraiment bluffante. Les voix sont sidérante de réalisme. On en serait presque à comprendre ce que dit Agnès Obel !
L’Apogee Groove se permet de faire mieux que beaucoup de grosse réalisation sur ce point. Un Audio GD R2R-11 ou un Arcam rHead font moins bien par exemple. La tonalité des médiums est similaire à ce que peut donner un Fostex HP-A4 BL, mais avec beaucoup plus de matière (encore une fois dans le sens “densité” pas niveau texture).
Les basses sont également excellente, avec un réel sens de la profondeur. Elles semblent avoir un léger boost entre 40 et 100 Hz. Les infra-basses sont aussi restituée avec brio. La ligne de basse de ma musique fétiche - Finale, Mike Oldfield, Tubular Bells - qui joue quelque part entre 20 et 30 Hz est parfaitement retranscrite. Et ça c’est vraiment un exercice difficile pour un si petit appareil.
La scène sonore est large et profonde. C’est rare de trouver un appareil capable de concilier ces deux points. L’étagement des sons est surprenant. La scène sonore est très réaliste que ce soit sur des petits ensembles ou sur de grands orchestres symphonique. On détecte sans aucun effort les instruments et sons de premier plan, de second plan etc… Cet aspect réaliste permet aussi de ne pas être “leurrer”. Si vous voyez ce que je veux dire. Par exemple dans certaines musiques, avec d’autres matériels, on peut avoir l’impression que le chanteur chante “au dessus” de notre tête. Là si le chanteur est en face, on l’entend parfaitement en face.
Le combo avec le Focal Clear est magique. Le son qui en résulte n’est pas le plus détaillé ni le plus réaliste, mais alors la musicalité est sans commune mesure avec tout ce que j’ai pu écouter. Le Groove fait penser à un Audioquest Dragonfly Red en mode Hulk. Sans le côté esbroufe. Toutes les musiques soumises à ce duo se retrouvent avoir une “vie” surprenante. Un des rares effets “wahou” que j’ai pu avoir dans mon aventure audiophile. On tape du pied dès les premières secondes de n’importe quelles musiques.
Apogee Groove vs Audioquest DF Red :
Les deux dacs partagent une signature similaire. La tonalité est à peu près identique. Le DF Red possède des aigus un poil plus détaillés. Le Groove possède beaucoup plus de profondeur et de sens de “l’espace”. Et bien évidemment les médiums du Groove sont d’un tout autre niveau par rapport au DF Red.
Le Groove est bien plus puissant que le Dragonfly. Il n’a aucun problème pour driver un Sennheiser HD650 par exemple, on ne peut pas en dire autant du Red (mais ce dernier reste tout de même d’un très bon niveau).
Je n’ai pas pu tester avec des tortueux intras multi BA, mais sur cet exercice je suis presque sur que le Groove ne sera pas bon du tout. A cause de son impédance de sortie de 21 ohms. Là le DF Red aura clairement l’avantage.
Graham Slee bitzie vs Groove :
Ici la tonalité et le type de son sont complètement différent entre les deux dacs. De fait je ne sais pas si c’est comparable. Le Groove et chaleureux, profond et musical, le Bitzie est plutôt clair, texturé et analytique.
Les deux dacs ont par contre une approche fonctionnelle similaire, à savoir ne pas être impacté par l’impédance d’un gros casque dynamique. On retrouve donc la même capacité à driver n’importe quoi, par contre le Bitzie n’aura aucun problème avec des écouteurs très sensibles.
Groove vs Project Pre Box S2 Digital :
Très dur de comparer ces deux là. Comme pour le Dragonfly Red, la tonalité est similaire. on retrouve à quelque détails près le même type de son. Plutôt chaleureux. Cependant le dac de Project a tout en “un peu moins”. Le soundstage est un peu moins profond, un peu moins large. On a moins de punch et un peu moins de musicalité.
La partie ampli est moins puissante, par contre on a petit plus de détail dans les aigus. Le timing est à mon sens un peu plus respecté. La dynamique semble identique entre les deux.
De manière globale, le Pre Box S2 donne un son plus reposant, plus à même d’être utilisé avec un ampli dédié. C’est ce qui selon moi fait la force de ce dac. Le son est dosé comme il faut pour pouvoir attaquer un gros ampli casque.
Chose que je déconseille fortement avec le Groove.
On va arrêter là pour les comparaisons.
Conclusion
Je voulais faire un paragraphe sur des écoutes avec des musiques, mais ce point est vraiment très subjectif. Le point important à retenir, c’est que l’Apogee Groove démontre la colossale richesse sonore que peut avoir un simple fichier en qualité CD.
Alors bien sûr, le Groove est beaucoup aidé du Focal Clear. Mais sur l’Audioquest NightOwl ou le Sennheiser HD650 on remarque tout de même les excellentes qualités du Groove et des fichiers qu'on lui soumet.
Il est capable de délivrer des prestations sonores vraiment à la hauteur de gros matos sédentaire.
J’ai pris ce Groove pour tester. Après avoir lu les tests plutôt bof de Qobuz, de What Hifi et de Stereophile, j’en attendais pas grand chose. Je m’attendais à quelque chose de similaire au Dragonfly Red. Je dois dire que je ne comprends pas les conclusions des testeurs de par le web. Comment ils n’ont pas été plus bluffé que ça par les performances du Groove.
Pour ma part ce Groove remet en cause beaucoup de chose que je croyais savoir sur l’audio dématérialisé. Je pensais que le “gros” matos était forcément supérieure de part leur conception très avancé. Leurs alimentations linéaire à base de transfo toroïdal ou rcore, leurs systèmes d’horloges ultra avancé de je-ne-sais-combien de femto secondes, ou encore des amplifications Classe A, classe truc, et tout le marketing qui va avec.
Le Groove vous dit, “laissez tomber les gars, faites du simple et efficace c’est bien plus performant et gratifiant”.
Depuis que je possède le Groove, j’ai beaucoup de mal à justifier la quasi totalité de mon matos.
Le seul défaut du Groove, son manque de fonctionnalités. Pas de support du DSD, ni du MQA, limité à 192 kHz / 24 bits, pas de mode dac “pur” pour y brancher un ampli et forcément limité en entrée / sortie.
Si il combinait les fonctionnalités du Project Pre Box S2 avec sa qualité sonore, même des marques comme Chord, iFi ou Questyle auraient du soucis à se faire.
Je garde peu de matos sur le long terme. Mais après le Cowon Plenue D , le Grado SR325e et le Focal Clear, voici un nouveau venu que je vais garder très longtemps !
Intro
Jour après jour, je continue mon exploration du monde audiophile. J’achète, je revends et je teste toute sorte de matériels. Le dernier en date c’est ce petit dac/amp Apogee Groove.
Comme d’habitude dans mes écrits, petite introduction de la marque.
Apogee est une marque Britannique créée en 1985. A l’origine, la marque concevait des filtres numériques anti-aliasing pour du matériel d’enregistrement professionnel. On pouvait grâce à ces filtres “upgrader” du matériel de studio afin d’améliorer les performances. Par la suite la marque s’est mise à créer des interfaces d’enregistrement et autre console de mixage à destination des studios. Forte de son expérience dans le domaine professionnel, Apogee a décidé de créer un dac/amp permettant à n’importe qui de retrouver un son “studio” chez soi.
C’est ainsi qu’en Janvier 2015 la marque présenta le “Groove”. Un petit dac/amp compatible 24bits / 192 kHz.
Package et design
L’Apogee Groove arrive dans une petite boîte noire sérigraphiée en argent très classe. On peut y lire les specs de la bête et y voir différent visuels. A l’ouverture on aperçoit le Groove logé dans un petit écrin de mousse. Sous ce support, on trouve les accessoires. Une petite pochette souple de transport, le câble usb et un petit livret guide utilisateur et garantie.
(désolé ce p***** d'iPhone refuse de prendre des photos à la verticale)
Regardons maintenant ce Groove.
Le boîtier est entièrement réalisé en aluminium mat. On retrouve le nom du modèle et la marque gravé en argent sur la face avant. Deux boutons de volumes en caoutchouc, et entre ces boutons, trois leds de couleurs. Elles indiquent l’état du dac ainsi qu’un bargraph pendant l’écoute. Bleu en mode stand-by, violet lorsque l’on modifie le volume et vert (la dernière peut aussi être jaune ou rouge) lors de l’écoute.
Sur le dessous, on note juste un patin antidérapant faisant toute la taille du dac.
En “haut” du dac on a la prise micro usb ainsi qu’une petite encoche pour y mettre une dragonne. En bas, la prise jack 3.5mm est toute seule, au centre.
Technique
La conception du Groove est simple et commune dans le choix des composants, mais Apogee a tout de même ajouté un petit quelque chose de son cru.
On commence par une puce USB Xmos 6U6C5 accompagné d’un seul quartz à 24 Mhz. C'est donc la puce Xmos qui va gérer les horloges.Apogee utilise les pins GPIO et les traitements interne de la puce Xmos afin d’alimenter les LED pour l’affichage du bargraph. En parallèle de ça, le bus i²S est transmis au dac.
Le dac est une puce de chez ESS, la 9016S. il s’agit de la petite soeur de la 9018S. A savoir une puce à 8 canaux, utilisés par groupe de 4 afin d’améliorer la distorsion et le rapport signal / bruit. Apogee appelle cela le “Quad Sum dacs”.
Ensuite, l’amplification est confié à un duo d’opamp Texas Instruments OPA1642 et un buffer utilisant un opamp Analog Device AD8397.
Apogee nous indique qu’ils ont intégré une technologie de leur cru, le “Constant Current Drive”. Le principe est de compenser les non-linéarités des casques dynamiques. Que ce soit au niveau de leur impédance ou de leur amortissement. Ce qui, selon la marque et malgré une impédance de sortie de 21 ohms, permet de driver n’importe quoi.
Une chose intéressante, l’Apogee Groove utilise une alimentation très sophistiqué. Quatre tension indépendante sont généré à partir de l’unique 5v de l’USB. Une tension de 3.3v pour la partie digital de la puce ESS, une tension de 1.2v pour la partie analogique de la puce ESS et deux tensions de +7.5 et -7.5v pour les opamps de la partie amplification. Grâce à cette tension symétrique, il n’y a pas de condensateur de liaison pour la prise jack.
Cette alimentation particulière nécessite un temps de mise en route. Le délai est instantané sur un ordinateur, mais prends environ une minute sur un iPhone si ce dernier n'est pas chargé. (De fait, à cause de la recharge le Groove ne peut pas bénéficier de la totalité de ce que fournit le chargeur).
Conséquence de toute cette technique, le Groove chauffe, et pas qu’un peu ! En moyenne il est à 40/45º, mais suivant les conditions il peut chauffer plus.
Son
Alors, est-ce que toute cette technique s’avère payante ? Et bien mille fois oui ! Ce petit dac ne paie pas de mine mais sa musicalité est bluffante !
Je ne sais pas si le Groove est très respectueux de l’oeuvre originale. Je dirais que non. Le son qu’il produit est plutôt chaud, les aigus sont légèrement “émoussé” (smooth) mais toujours bien détaillés et articulés.
Les médiums sont vraiment chatoyant, le grain (la texture) n’est pas très présent par rapport à d’autre réalisation (par exemple un Hiby R3) mais la densité (c’est vraiment le mot à retenir) de ces médiums est vraiment bluffante. Les voix sont sidérante de réalisme. On en serait presque à comprendre ce que dit Agnès Obel !
L’Apogee Groove se permet de faire mieux que beaucoup de grosse réalisation sur ce point. Un Audio GD R2R-11 ou un Arcam rHead font moins bien par exemple. La tonalité des médiums est similaire à ce que peut donner un Fostex HP-A4 BL, mais avec beaucoup plus de matière (encore une fois dans le sens “densité” pas niveau texture).
Les basses sont également excellente, avec un réel sens de la profondeur. Elles semblent avoir un léger boost entre 40 et 100 Hz. Les infra-basses sont aussi restituée avec brio. La ligne de basse de ma musique fétiche - Finale, Mike Oldfield, Tubular Bells - qui joue quelque part entre 20 et 30 Hz est parfaitement retranscrite. Et ça c’est vraiment un exercice difficile pour un si petit appareil.
La scène sonore est large et profonde. C’est rare de trouver un appareil capable de concilier ces deux points. L’étagement des sons est surprenant. La scène sonore est très réaliste que ce soit sur des petits ensembles ou sur de grands orchestres symphonique. On détecte sans aucun effort les instruments et sons de premier plan, de second plan etc… Cet aspect réaliste permet aussi de ne pas être “leurrer”. Si vous voyez ce que je veux dire. Par exemple dans certaines musiques, avec d’autres matériels, on peut avoir l’impression que le chanteur chante “au dessus” de notre tête. Là si le chanteur est en face, on l’entend parfaitement en face.
Le combo avec le Focal Clear est magique. Le son qui en résulte n’est pas le plus détaillé ni le plus réaliste, mais alors la musicalité est sans commune mesure avec tout ce que j’ai pu écouter. Le Groove fait penser à un Audioquest Dragonfly Red en mode Hulk. Sans le côté esbroufe. Toutes les musiques soumises à ce duo se retrouvent avoir une “vie” surprenante. Un des rares effets “wahou” que j’ai pu avoir dans mon aventure audiophile. On tape du pied dès les premières secondes de n’importe quelles musiques.
Apogee Groove vs Audioquest DF Red :
Les deux dacs partagent une signature similaire. La tonalité est à peu près identique. Le DF Red possède des aigus un poil plus détaillés. Le Groove possède beaucoup plus de profondeur et de sens de “l’espace”. Et bien évidemment les médiums du Groove sont d’un tout autre niveau par rapport au DF Red.
Le Groove est bien plus puissant que le Dragonfly. Il n’a aucun problème pour driver un Sennheiser HD650 par exemple, on ne peut pas en dire autant du Red (mais ce dernier reste tout de même d’un très bon niveau).
Je n’ai pas pu tester avec des tortueux intras multi BA, mais sur cet exercice je suis presque sur que le Groove ne sera pas bon du tout. A cause de son impédance de sortie de 21 ohms. Là le DF Red aura clairement l’avantage.
Graham Slee bitzie vs Groove :
Ici la tonalité et le type de son sont complètement différent entre les deux dacs. De fait je ne sais pas si c’est comparable. Le Groove et chaleureux, profond et musical, le Bitzie est plutôt clair, texturé et analytique.
Les deux dacs ont par contre une approche fonctionnelle similaire, à savoir ne pas être impacté par l’impédance d’un gros casque dynamique. On retrouve donc la même capacité à driver n’importe quoi, par contre le Bitzie n’aura aucun problème avec des écouteurs très sensibles.
Groove vs Project Pre Box S2 Digital :
Très dur de comparer ces deux là. Comme pour le Dragonfly Red, la tonalité est similaire. on retrouve à quelque détails près le même type de son. Plutôt chaleureux. Cependant le dac de Project a tout en “un peu moins”. Le soundstage est un peu moins profond, un peu moins large. On a moins de punch et un peu moins de musicalité.
La partie ampli est moins puissante, par contre on a petit plus de détail dans les aigus. Le timing est à mon sens un peu plus respecté. La dynamique semble identique entre les deux.
De manière globale, le Pre Box S2 donne un son plus reposant, plus à même d’être utilisé avec un ampli dédié. C’est ce qui selon moi fait la force de ce dac. Le son est dosé comme il faut pour pouvoir attaquer un gros ampli casque.
Chose que je déconseille fortement avec le Groove.
On va arrêter là pour les comparaisons.
Conclusion
Je voulais faire un paragraphe sur des écoutes avec des musiques, mais ce point est vraiment très subjectif. Le point important à retenir, c’est que l’Apogee Groove démontre la colossale richesse sonore que peut avoir un simple fichier en qualité CD.
Alors bien sûr, le Groove est beaucoup aidé du Focal Clear. Mais sur l’Audioquest NightOwl ou le Sennheiser HD650 on remarque tout de même les excellentes qualités du Groove et des fichiers qu'on lui soumet.
Il est capable de délivrer des prestations sonores vraiment à la hauteur de gros matos sédentaire.
J’ai pris ce Groove pour tester. Après avoir lu les tests plutôt bof de Qobuz, de What Hifi et de Stereophile, j’en attendais pas grand chose. Je m’attendais à quelque chose de similaire au Dragonfly Red. Je dois dire que je ne comprends pas les conclusions des testeurs de par le web. Comment ils n’ont pas été plus bluffé que ça par les performances du Groove.
Pour ma part ce Groove remet en cause beaucoup de chose que je croyais savoir sur l’audio dématérialisé. Je pensais que le “gros” matos était forcément supérieure de part leur conception très avancé. Leurs alimentations linéaire à base de transfo toroïdal ou rcore, leurs systèmes d’horloges ultra avancé de je-ne-sais-combien de femto secondes, ou encore des amplifications Classe A, classe truc, et tout le marketing qui va avec.
Le Groove vous dit, “laissez tomber les gars, faites du simple et efficace c’est bien plus performant et gratifiant”.
Depuis que je possède le Groove, j’ai beaucoup de mal à justifier la quasi totalité de mon matos.
Le seul défaut du Groove, son manque de fonctionnalités. Pas de support du DSD, ni du MQA, limité à 192 kHz / 24 bits, pas de mode dac “pur” pour y brancher un ampli et forcément limité en entrée / sortie.
Si il combinait les fonctionnalités du Project Pre Box S2 avec sa qualité sonore, même des marques comme Chord, iFi ou Questyle auraient du soucis à se faire.
Je garde peu de matos sur le long terme. Mais après le Cowon Plenue D , le Grado SR325e et le Focal Clear, voici un nouveau venu que je vais garder très longtemps !