Aroma A100TB et Bakoon HPA-01
Publié : 20 sept. 2024 10:09
Bon, j'ai pu passer quelques heures communes en compagnie de ces 2 magnifiques petits (hum... enfin surtout l'un) ampli (trans)portables. Privilège de nanti dont je mesure la chance à sa hauteur. Pour le petit historique, l'Aroma A100TB est mien depuis plusieurs mois désormais, ayant réussi à passer des tests de haute voltige contre rien de moins que le Brise Tsuranagi et le Enleum HPA-23RM, rien que ça. Alors il s'est incliné à chaque fois, ne vous méprenez pas, mais sa performance m'a suffisamment convaincu de le conserver eu égard à son prix (et mes propres ressources ). Et son manque de popularité a poussé le Cayin C9 à la porte vu que personne n'avait voulu m'acheter ce brave petit Aroma. Le C9 trouva preneur bien plus aisément.
Or aujourd'hui, je me tente à de nouvelles infidélités avec le retour d'une marque prodigue au bercail : Bakoon. J'ai eu par le passé le bonheur de posséder le petit frère HPA-01M, qui pour le coup était franchement plus petit bien que toujours fort modérément portable (je ne l'ai jamais vraiment fait sortir de chez moi). Il avait pour lui ce "son" Bakoon, mélange de clarté, détail et brillance magnifiques. Dans un petit ensemble donc. Parfait sur un Fostex TH900, Bakoon est réputée pour cette association, mais qui tire beaucoup plus la langue sur un au hasard Hifiman HE-6. L'arrivée d'un Audio-GD Master 11 à l'époque avait eu raison du Bakoon. Sauf que la vie faisant des siennes, je suis de retour en appartement et en recherche de gain de place, bye bye sédentaire et re-bienvenue le nomade transportable.
Après de très multiples essais (en plus des amplis mentionnés, j'ai vu passer un Fiio Q7, un Alo Rx Mk3b+, un RSA SR-71B - The Intruder) j'arrive à mieux pointer ce qui me plaît, tant sur le plan sonore qu'ergonomique et de l'utilisation. Car si un ampli est une boîte au final, il faut que ladite boîte soit pratique. Nommément :
- Point trop volumineuse, bien que je ne demande pas de rentrer ni dans une poche, ni dans une sacoche, je dois pouvoir le porter à une main
- Autonomie minimale de 8-10h, je déteste me retrouver pris de court parce que soudainement le voyant s'allume et qu'il te reste moins de 10 min de musique...
- Pas trop de fonctionnalité, le Cayin C9 et le Fiio Q7 me l'ont démontré, je veux un ampli, point barre. J'ai un Hiby R8 qui fait un superbe DAC en source, donc je me fous de la partie DAC, perte de place inutile face à la partie amplification ou batterie. Et toutes les options classe A/AB tube/transistor et Jean Passe, très peu pour moi. Déjà, il faut qu'il y ai une vraie différence marquée, ce que mes oreilles ne constatent pas. En plus une fois que j'ai choisi, je ne touche plus à rien par commodité. Je suis un être simple(t ?), j'ai besoin d'objets simples.
- Puissance. Ca c'est quand même le point cardinal quand tu as un HE-6 :D
Fort de ces prérequis, je sais désormais qu'au niveau signature, je suis un homme de dynamique, d'extensions tant en haut qu'en bas et que le son qualifié de "tube" ne me plaît généralement pas du tout. Ouais, je kiffe le transistor et le non-organique. Si je veux de l'organique, soit le casque, soit la prod de la zique me le procurera.
Bref, armé de mon fidèle Hiby R8 et ses sorties ligne assymétrique et symétrique, je suis passé aux écoutes comparatives. Ca vaut ce que ça vaut, mais dans un comparatif, c'est un peu le but.
Hate Eternal - Locust Swarm
Korn - Here to Stay
Wagner - Prelude
Alors d'entrée, ne vous offusquez pas de ce que je raconterai sur Wagner, je suis uns bille en classique, mais j'ai voulu en utiliser un poil pour ce comparo. Donc non mes propos ne seront pas précis ou justes, ils seront uniquement utiles dans le cadre de cette analyse.
Et de toute manière, je vais tout mettre dans le même panier, car au final, tout ce que j'ai pu constater s'applique aux 3 titres écoutés. J'ai porté plus d'attention et de temps au titre de Hate Eternal car les prédispositions du moment étaient meilleures, la vie est ce qu'elle est, mais vraiment il y a un fil conducteur qui m'est clairement apparu lros des écoutes.
En préambule, je voudrai aussi souligner que non ce ne sera pas une "redécouverte" ou un enterrement de première classe. Toutes les différences que vous lirez ne seront que des points "à la marge". Si c'est vraiment spectaculaire, je l'écrirai (spoiler : je ne l'écrirai pas). Sauf qu'en bons routards de l'audiophilie, vous savez pertinemment que la somme de ces rien du tout font qu'au final notre préférence se forme et que même si c'est "pas si mal en comparaison de", bien souvent on y retourne jamais car on a goûté à ce mieux indéfinissable parfois.
Et en l'occurrence, le Bakoon a ce mieux. L'Aroma A100TB me plaît pour sa droiture et sa capacité à n'introduire aucun grain entre la musique et vos tympans. Il sait tout bien faire, il est propre MAIS avec suffisamment de dynamique pour ne pas être trop sage. En bas, il parvient à dégager les avant-derniers hertz (pour les derniers, il vous faut un Enleum, désolé) avec brio et file tout droit jusqu'à loin dans les aigus. Une signature neutre avec la clarté attendue dans ce cas, sans vriller les oreilles (même si d'expérience je constate que mes oreilles vrillent bien moins vite que celles de la majorité). La séparation des instruments et différentes pistes s'effectue sans anicroche et il possède la patate nécessaire pour mettre la distance minimale entre les instruments afin qu'ils s'expriment clairement sans empiéter sur le message des autres. Bref, du tout bon, et presque tout-terrain voire passe-partout dans le sens où je le vois mal totalement déplaire à quelqu'un à moins d'un mariage franchement malheureux ou d'attentes totalement tubes, car oui, le A100TB n'a pas cette volonté de multiplier les harmoniques ou favoriser un son organique. Il restitue l'information telle qu'elle a été stockée j'ai envie d'écrire, pas de fioriture ou d'enjolivement.
Mais si t'es si content avec l'Aroma, pourquoi diantre écrire ce que tu as écrit en ouverture de paragraphe ? Ah ah ! Tu es bien impatient mon scarabée, mais en même temps fort juste. Il faut dire. Et bien après moultes tergiversations avant l'acquisition (à fort vil prix quand on pense à ce qu'il coûtait à l'époque... merci TN !) de ce centriste coincé entre le pratique HPA-01M et le complet HPA-21 lié à une timidité remarquable dans la littérature audiophile, j'ai plongé car la curiosité était trop forte. Le HPA-01M demeure un souvenir vivace, et mon expérience avec l'Enleum HPA-23RM bien que hors de portée, reste un maître-étalon dans ce qu'un HE-6 peut sortir de ses tripes.
Et fort bien m'en a pris. Car d'entrée, on retrouve cette patte Bakoon mêlant clarté, détail et brillance sans jamais pousser vers la stridence ou de quelconque sensations de désagréable. Bakoon/Enleum sait parfaitement où aller et les limites à ne pas dépasser manifestement. Les détails foisonnent avec aisance et fluidité, je ne vois pas d'autre manière de l'exprimer. L'Aroma ne galérait pas, entendons-nous bien, mais le HPA-01 parvient à apporter ce supplément de facilité à la découverte des ultimes remparts auditifs. Même sur le metal fort brutal, mais tout aussi impeccablement enregistré, de Locust Swarm, les multiples (et ultra-soniques) coups portés sur la cymbale, relativement lointains dans le mix, parvenait à se frayer un chemin dans mes tympans avec un brio supplémentaire par rapport à l'Aroma. C'est ténu, mais suffisant pour se dire "Miam".
Ajoutez à cela un repoussage des frontières. Encore une fois, c'est comme si dans votre salon vous arriviez à tout éloigner d'une vingtaine de centimètres. Dit comme ça, ce n'est pas grand-chose à l'échelle du salon, pourtant le résultat visuel vous paraîtra moins encombré sans que vous ne sachiez parfaitement pourquoi. C'est ce que fait le HPA-01 vis-à-vis du A100TB, il repousse. Un poil, mais c'est un poil qui a son importance. L'instrumentation respire imperceptiblement plus, ce qui donne une sensation de grandeur supplémentaire indéniable.
Et je ne sais pas si c'est un corollaire, cette respiration étendue donne l'impression d'une dynamique un brin meilleure. Et encore une fois, cette adjonction façonne un tout qui prend plus aux tripes.
A ce stade, vous avez compris le topo. Pourtant il manque un élément important que j'ai listé dans mes prérequis et toujours pas évoqué : la puissance. Oh-bor-del. Low gain. Commencez toujours en low gain. Et c'est sûrement une des explications de cette bulle sonore agrandie soit dit en passant. Mais bref. Partez modestes, faites preuve de retenue, car lorsque j'ai voulu titiller le high gain en laissant le potard à un niveau correct pour voir ce qu'il a dans le ventre, j'ai compris ma misère. Ce truc est sur le papier 4 fois (j'ai bien écrit quatre) plus puissant que son petit frère HPA-01M. On passe de 250mW (à 32ohms je crois) à 1W à 50ohms (en fait même un peu plus que 4 fois). Et si le petit crachait ses boyaux à fond de high gain, là vous voyez la scène : je suis en low gain à la moitié de la course du bouton de volume. Et cette débauche de puissance, en plus de l'incidence sur la scène déjà mentionnée, a une autre conséquence, elle aussi brillamment passée sous silence plus haut : les basses. Car le HE-6 sait aller très bas et proposer des basses du tonnerre, sauf qu'il faut le bouger. Ben là il se fait botter le cul si vous me passez l'expression. Eu égard à la prestation de l'Aroma, c'est plus net cette fois par rapport aux autres critères précédemment cités. L'Aroma demeure étonnant dans ses capacités, et il est toujours excellemment placé, mais là il peut pas teste. Les basses, lorsque l'enregistrement les appelle, sont immanquables dorénavant. Bakoon a cette magie avec sa technologie en courant et non en voltage de magnifier le bas du spectre des planars alors qu'ils sont déjà fort bien pourvus en la matière en règle générale.
Donc oui, au final je suis fort aise de cette acquisition. Bakoon reste Bakoon, une marque chère, avec un savoir-faire unique et des options technologiques différentes. Le résultat est différent lui aussi. Ah, et oui, détail qui a son importance : toutes mes écoutes ont été faites en sortie courant. J'ignore de base la sortie tension qui n'a jamais rien apportée si ce n'est des réponses en fréquence totalement feuquées en général. Donc tout ce que vous avez lu concerne uniquement la sortie courant.
Autre point TRES important de cette conclusion : le HE-6 est un planar, et cette techno s'apparie particulièrement bien avec les Bakoon/Enleum qui semble avoir été faite pour eux. Donc il y a un biais observationnel évident en la faveur du HPA-01. N'ayant plus que le HE-6, je ne peux vous donner de résultat sur d'autres casques/techno, mais je vous mets ma main à couper (ça peut faire mal) qu'avec un dynamique ou des intras, soit on se rapproche beaucoup plus, soit l'Aroma prend le flambeau car malheureusement la techno courant passe globalement plutôt mal avec tout ce qui n'est pas planar/orthodynamique (le TH900 étant une exception notoire)
Or aujourd'hui, je me tente à de nouvelles infidélités avec le retour d'une marque prodigue au bercail : Bakoon. J'ai eu par le passé le bonheur de posséder le petit frère HPA-01M, qui pour le coup était franchement plus petit bien que toujours fort modérément portable (je ne l'ai jamais vraiment fait sortir de chez moi). Il avait pour lui ce "son" Bakoon, mélange de clarté, détail et brillance magnifiques. Dans un petit ensemble donc. Parfait sur un Fostex TH900, Bakoon est réputée pour cette association, mais qui tire beaucoup plus la langue sur un au hasard Hifiman HE-6. L'arrivée d'un Audio-GD Master 11 à l'époque avait eu raison du Bakoon. Sauf que la vie faisant des siennes, je suis de retour en appartement et en recherche de gain de place, bye bye sédentaire et re-bienvenue le nomade transportable.
Après de très multiples essais (en plus des amplis mentionnés, j'ai vu passer un Fiio Q7, un Alo Rx Mk3b+, un RSA SR-71B - The Intruder) j'arrive à mieux pointer ce qui me plaît, tant sur le plan sonore qu'ergonomique et de l'utilisation. Car si un ampli est une boîte au final, il faut que ladite boîte soit pratique. Nommément :
- Point trop volumineuse, bien que je ne demande pas de rentrer ni dans une poche, ni dans une sacoche, je dois pouvoir le porter à une main
- Autonomie minimale de 8-10h, je déteste me retrouver pris de court parce que soudainement le voyant s'allume et qu'il te reste moins de 10 min de musique...
- Pas trop de fonctionnalité, le Cayin C9 et le Fiio Q7 me l'ont démontré, je veux un ampli, point barre. J'ai un Hiby R8 qui fait un superbe DAC en source, donc je me fous de la partie DAC, perte de place inutile face à la partie amplification ou batterie. Et toutes les options classe A/AB tube/transistor et Jean Passe, très peu pour moi. Déjà, il faut qu'il y ai une vraie différence marquée, ce que mes oreilles ne constatent pas. En plus une fois que j'ai choisi, je ne touche plus à rien par commodité. Je suis un être simple(t ?), j'ai besoin d'objets simples.
- Puissance. Ca c'est quand même le point cardinal quand tu as un HE-6 :D
Fort de ces prérequis, je sais désormais qu'au niveau signature, je suis un homme de dynamique, d'extensions tant en haut qu'en bas et que le son qualifié de "tube" ne me plaît généralement pas du tout. Ouais, je kiffe le transistor et le non-organique. Si je veux de l'organique, soit le casque, soit la prod de la zique me le procurera.
Bref, armé de mon fidèle Hiby R8 et ses sorties ligne assymétrique et symétrique, je suis passé aux écoutes comparatives. Ca vaut ce que ça vaut, mais dans un comparatif, c'est un peu le but.
Hate Eternal - Locust Swarm
Korn - Here to Stay
Wagner - Prelude
Alors d'entrée, ne vous offusquez pas de ce que je raconterai sur Wagner, je suis uns bille en classique, mais j'ai voulu en utiliser un poil pour ce comparo. Donc non mes propos ne seront pas précis ou justes, ils seront uniquement utiles dans le cadre de cette analyse.
Et de toute manière, je vais tout mettre dans le même panier, car au final, tout ce que j'ai pu constater s'applique aux 3 titres écoutés. J'ai porté plus d'attention et de temps au titre de Hate Eternal car les prédispositions du moment étaient meilleures, la vie est ce qu'elle est, mais vraiment il y a un fil conducteur qui m'est clairement apparu lros des écoutes.
En préambule, je voudrai aussi souligner que non ce ne sera pas une "redécouverte" ou un enterrement de première classe. Toutes les différences que vous lirez ne seront que des points "à la marge". Si c'est vraiment spectaculaire, je l'écrirai (spoiler : je ne l'écrirai pas). Sauf qu'en bons routards de l'audiophilie, vous savez pertinemment que la somme de ces rien du tout font qu'au final notre préférence se forme et que même si c'est "pas si mal en comparaison de", bien souvent on y retourne jamais car on a goûté à ce mieux indéfinissable parfois.
Et en l'occurrence, le Bakoon a ce mieux. L'Aroma A100TB me plaît pour sa droiture et sa capacité à n'introduire aucun grain entre la musique et vos tympans. Il sait tout bien faire, il est propre MAIS avec suffisamment de dynamique pour ne pas être trop sage. En bas, il parvient à dégager les avant-derniers hertz (pour les derniers, il vous faut un Enleum, désolé) avec brio et file tout droit jusqu'à loin dans les aigus. Une signature neutre avec la clarté attendue dans ce cas, sans vriller les oreilles (même si d'expérience je constate que mes oreilles vrillent bien moins vite que celles de la majorité). La séparation des instruments et différentes pistes s'effectue sans anicroche et il possède la patate nécessaire pour mettre la distance minimale entre les instruments afin qu'ils s'expriment clairement sans empiéter sur le message des autres. Bref, du tout bon, et presque tout-terrain voire passe-partout dans le sens où je le vois mal totalement déplaire à quelqu'un à moins d'un mariage franchement malheureux ou d'attentes totalement tubes, car oui, le A100TB n'a pas cette volonté de multiplier les harmoniques ou favoriser un son organique. Il restitue l'information telle qu'elle a été stockée j'ai envie d'écrire, pas de fioriture ou d'enjolivement.
Mais si t'es si content avec l'Aroma, pourquoi diantre écrire ce que tu as écrit en ouverture de paragraphe ? Ah ah ! Tu es bien impatient mon scarabée, mais en même temps fort juste. Il faut dire. Et bien après moultes tergiversations avant l'acquisition (à fort vil prix quand on pense à ce qu'il coûtait à l'époque... merci TN !) de ce centriste coincé entre le pratique HPA-01M et le complet HPA-21 lié à une timidité remarquable dans la littérature audiophile, j'ai plongé car la curiosité était trop forte. Le HPA-01M demeure un souvenir vivace, et mon expérience avec l'Enleum HPA-23RM bien que hors de portée, reste un maître-étalon dans ce qu'un HE-6 peut sortir de ses tripes.
Et fort bien m'en a pris. Car d'entrée, on retrouve cette patte Bakoon mêlant clarté, détail et brillance sans jamais pousser vers la stridence ou de quelconque sensations de désagréable. Bakoon/Enleum sait parfaitement où aller et les limites à ne pas dépasser manifestement. Les détails foisonnent avec aisance et fluidité, je ne vois pas d'autre manière de l'exprimer. L'Aroma ne galérait pas, entendons-nous bien, mais le HPA-01 parvient à apporter ce supplément de facilité à la découverte des ultimes remparts auditifs. Même sur le metal fort brutal, mais tout aussi impeccablement enregistré, de Locust Swarm, les multiples (et ultra-soniques) coups portés sur la cymbale, relativement lointains dans le mix, parvenait à se frayer un chemin dans mes tympans avec un brio supplémentaire par rapport à l'Aroma. C'est ténu, mais suffisant pour se dire "Miam".
Ajoutez à cela un repoussage des frontières. Encore une fois, c'est comme si dans votre salon vous arriviez à tout éloigner d'une vingtaine de centimètres. Dit comme ça, ce n'est pas grand-chose à l'échelle du salon, pourtant le résultat visuel vous paraîtra moins encombré sans que vous ne sachiez parfaitement pourquoi. C'est ce que fait le HPA-01 vis-à-vis du A100TB, il repousse. Un poil, mais c'est un poil qui a son importance. L'instrumentation respire imperceptiblement plus, ce qui donne une sensation de grandeur supplémentaire indéniable.
Et je ne sais pas si c'est un corollaire, cette respiration étendue donne l'impression d'une dynamique un brin meilleure. Et encore une fois, cette adjonction façonne un tout qui prend plus aux tripes.
A ce stade, vous avez compris le topo. Pourtant il manque un élément important que j'ai listé dans mes prérequis et toujours pas évoqué : la puissance. Oh-bor-del. Low gain. Commencez toujours en low gain. Et c'est sûrement une des explications de cette bulle sonore agrandie soit dit en passant. Mais bref. Partez modestes, faites preuve de retenue, car lorsque j'ai voulu titiller le high gain en laissant le potard à un niveau correct pour voir ce qu'il a dans le ventre, j'ai compris ma misère. Ce truc est sur le papier 4 fois (j'ai bien écrit quatre) plus puissant que son petit frère HPA-01M. On passe de 250mW (à 32ohms je crois) à 1W à 50ohms (en fait même un peu plus que 4 fois). Et si le petit crachait ses boyaux à fond de high gain, là vous voyez la scène : je suis en low gain à la moitié de la course du bouton de volume. Et cette débauche de puissance, en plus de l'incidence sur la scène déjà mentionnée, a une autre conséquence, elle aussi brillamment passée sous silence plus haut : les basses. Car le HE-6 sait aller très bas et proposer des basses du tonnerre, sauf qu'il faut le bouger. Ben là il se fait botter le cul si vous me passez l'expression. Eu égard à la prestation de l'Aroma, c'est plus net cette fois par rapport aux autres critères précédemment cités. L'Aroma demeure étonnant dans ses capacités, et il est toujours excellemment placé, mais là il peut pas teste. Les basses, lorsque l'enregistrement les appelle, sont immanquables dorénavant. Bakoon a cette magie avec sa technologie en courant et non en voltage de magnifier le bas du spectre des planars alors qu'ils sont déjà fort bien pourvus en la matière en règle générale.
Donc oui, au final je suis fort aise de cette acquisition. Bakoon reste Bakoon, une marque chère, avec un savoir-faire unique et des options technologiques différentes. Le résultat est différent lui aussi. Ah, et oui, détail qui a son importance : toutes mes écoutes ont été faites en sortie courant. J'ignore de base la sortie tension qui n'a jamais rien apportée si ce n'est des réponses en fréquence totalement feuquées en général. Donc tout ce que vous avez lu concerne uniquement la sortie courant.
Autre point TRES important de cette conclusion : le HE-6 est un planar, et cette techno s'apparie particulièrement bien avec les Bakoon/Enleum qui semble avoir été faite pour eux. Donc il y a un biais observationnel évident en la faveur du HPA-01. N'ayant plus que le HE-6, je ne peux vous donner de résultat sur d'autres casques/techno, mais je vous mets ma main à couper (ça peut faire mal) qu'avec un dynamique ou des intras, soit on se rapproche beaucoup plus, soit l'Aroma prend le flambeau car malheureusement la techno courant passe globalement plutôt mal avec tout ce qui n'est pas planar/orthodynamique (le TH900 étant une exception notoire)