KromaXamorK a écrit :ça reste un besoin nutritionnel qu'on a pas remplacé à 100%.
J'ai peur de mal te comprendre, Kroma, mais si tu parles de la viande, tu te trompes: elle n'est plus du tout nécessaire à la satisfaction de nos besoins nutritionnels.
Pour les jeunes enfants, il est vrai, je n'en suis pas sûr à 100 % (mais pas loin quand même
). Pour les adultes, en revanche, j'en suis absolument certain. Végétalien depuis sept ans, je ne ressens aucun manque et mes bilans de santé, sanguins notamment, montrent que j'ai un organisme parfaitement équilibré (je suis même un assez beau bébé: 82 kgs pour 1,75 m... avec pas mal d'enrobage autour, cela dit
).
Bon, j'avoue me taper poissons et crustacés de temps en temps, vu qu'il n'existe pas encore de filière de l'industrie alimentaire qui propose sous forme végétale et en quantité suffisante la vitamine B12 présente, notamment, dans les poissons gras (maquereau, hareng, saumon...). A ce propos, toutefois, je me permets de vous citer ce passage tout à fait édifiant de la Wiki consacrée à la B12:
En raison des troubles potentiellement graves susceptibles d'être engendrés par une carence en vitamine B12, il est important que les végétaliens s'assurent un apport fiable, à travers une supplémentation. Celle-ci peut être directe (comprimés ou fioles de vitamine B12 disponibles en pharmacie) ou indirecte (céréales de petit déjeuner, jus de fruits, laits de soja... suffisamment enrichis en B12). La majorité des associations végétaliennes recommandent aux végétaliens d'assurer leur apport en vitamine B12 ainsi, notamment la Vegan Society, l'association végétalienne la plus ancienne (fondée en 1944 au Royaume-Uni).
La B12 des suppléments et des produits enrichis consommés par les végétaliens est presque toujours fabriquée industriellement à partir de cultures de bactéries. Noter que la vitamine B12 qu'on trouve dans la viande et les produits animaux provient majoritairement de la B12 ajoutée en supplément à la nourriture des animaux d'élevage, et est donc de même origine que la B12 prise par les végétaliens.
Peu après que j'ai choisi de devenir végétarien, un livre extraordinaire est venu me donner l'assise théorique dont j'avais besoin pour asseoir mon choix aussi bien politiquement que philosophiquement. Il s'agit du livre de Charles Patterson,
Un éternel Treblinka: pensez-y comme cadeau pour les fêtes... avant de vous jeter sur la dinde.
A part ça, Kroma, ton incroyable flyer sur la viande de cheval, qui m'a bien fait rire (jaune) aussi, m'a irrésistiblement rappelé le pamphlet grinçant publié par Jonathan Swift (l'auteur des
Voyages de Gulliver) en
1729:
Humble proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d’être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public. Le contenu de sa "proposition": organiser l'élevage à des fins alimentaires des bébés des miséreux.
« En supposant que mille familles de cette ville deviennent des acheteurs réguliers de viande de nourrisson, sans parler de ceux qui pourraient en consommer à l’occasion d’agapes familiales, mariages et baptêmes en particulier, j’ai calculé que Dublin offrirait un débouché annuel d’environ vingt mille pièces. »
Et qui pourrait nier, en effet, que, tout autant que le cheval, le bébé est aussi notre ami?