- Topic sur la Photo -
Mister good deal a encore frappé ! Tu devrais faire de l'import export
Pour 80 euros c'est vraiment une affaire...
lol pas mon truc l'import export!
Sinon pas de nouveaux clichés? de galeries sympas dénichées sur le net?
Je suis à cour d'inspiration et j'aimerais bien ressortir mon appareil pour une petite balade...
lol pas mon truc l'import export!
Sinon pas de nouveaux clichés? de galeries sympas dénichées sur le net?
Je suis à cour d'inspiration et j'aimerais bien ressortir mon appareil pour une petite balade...
Baladeurs: Cowon J3, E2, X5 et O2
Casques: Monster Pro Copper soon, Ath Esw10jp
Anciens: Earsonics Sm2, Westone Um2/Um3x, D-jays, Px100/200, Ath Esw9,Klipsch X10 etc etc
Casques: Monster Pro Copper soon, Ath Esw10jp
Anciens: Earsonics Sm2, Westone Um2/Um3x, D-jays, Px100/200, Ath Esw9,Klipsch X10 etc etc
Quelques images sympa pour finaliser mes "Apparitions". Toujours le projet collectif en cours avec un bon paquet d'images mais pour l'instant très très peu de satisfaisantes. Un projet solo à développer. On va voir ce que ça donne
Au chapitre des auteurs à ne pas manquer (selon moi) Roger Ballen avec un truc qui tient vraiment la route même si c'est bien barré.
Sinon pour les sources d'inspiration, les travaux du collectif Tendance Floue. L'anti carte postale par excellence : c'est sobre, pudique, ils en font pas des caisses mais le message est hyper intéressant. C'est vraiment bien.
Pour continuer dans le reportage façon photo journalisme, il y a la magnifique revue 6 mois qui, comme son nom l'indique passe en revue 6 mois d'actualité couverts par des photos journalistes. No comment, c'est juste génial, ça vaut 25€ et c'est déjà collector (enfin pour le numéro 1), le numéro 2 est sorti le 22 septembre. A se procurer dans certains points presse et librairies.
Au chapitre des OVNI photographiques : "Errance" de Depardon avec son 20x25 (!!), dans un des plus beaux et homogènes reportages que j'ai pu voir. Ca calme. 8€ en librairie. J'avais quelques bouquins de lui, j'aimais beaucoup sans être fan absolu mais là je suis convaincu que c'est un magicien de l'image. Jouissif.
Au chapitre des auteurs à ne pas manquer (selon moi) Roger Ballen avec un truc qui tient vraiment la route même si c'est bien barré.
Sinon pour les sources d'inspiration, les travaux du collectif Tendance Floue. L'anti carte postale par excellence : c'est sobre, pudique, ils en font pas des caisses mais le message est hyper intéressant. C'est vraiment bien.
Pour continuer dans le reportage façon photo journalisme, il y a la magnifique revue 6 mois qui, comme son nom l'indique passe en revue 6 mois d'actualité couverts par des photos journalistes. No comment, c'est juste génial, ça vaut 25€ et c'est déjà collector (enfin pour le numéro 1), le numéro 2 est sorti le 22 septembre. A se procurer dans certains points presse et librairies.
Au chapitre des OVNI photographiques : "Errance" de Depardon avec son 20x25 (!!), dans un des plus beaux et homogènes reportages que j'ai pu voir. Ca calme. 8€ en librairie. J'avais quelques bouquins de lui, j'aimais beaucoup sans être fan absolu mais là je suis convaincu que c'est un magicien de l'image. Jouissif.
- milesdavids
- 100db + 100db = 200db
- Messages : 748
- Inscription : 11 avr. 2011 11:51
- Localisation : A la droite du Père
- Contact :
Une artiste que j'apprécie énormément : http://www.tany-kely.com/
La photo comme je l'aime, du noir et blanc, un sens de la composition rigoureux et des photos qui parlent d'elles-même.
Sinon, pour le salon de la photo, assez intéressant. J'ai pu tater le Nex7, le X100 et le Nikon V1. Que dire?
Le Nex7 ne m'a pas plu du tout, je n'ai pas eu l'impression d'avoir un appareil photo en mains mais plutot un gadget electronique.
Le Nikon V1, bof, un bon plan marketing, seul point positif: un autofocus de dingue
Le X100, j'ai eu le coup de coeur , clairement l'antithèse du Nex7, un appareil fait pour les photographes. On voit bien la différence de conception entre un acteur historique de la photo, et un électronicien qui veut faire de la photo.
La photo comme je l'aime, du noir et blanc, un sens de la composition rigoureux et des photos qui parlent d'elles-même.
Sinon, pour le salon de la photo, assez intéressant. J'ai pu tater le Nex7, le X100 et le Nikon V1. Que dire?
Le Nex7 ne m'a pas plu du tout, je n'ai pas eu l'impression d'avoir un appareil photo en mains mais plutot un gadget electronique.
Le Nikon V1, bof, un bon plan marketing, seul point positif: un autofocus de dingue
Le X100, j'ai eu le coup de coeur , clairement l'antithèse du Nex7, un appareil fait pour les photographes. On voit bien la différence de conception entre un acteur historique de la photo, et un électronicien qui veut faire de la photo.
- DarkZunicorn
- Audio spammeur en force
- Messages : 19505
- Inscription : 01 sept. 2011 13:29
- Contact :
Merci beaucoup pour cette découverte de Tany Kely, milesdavids.
Je le dis à tout le monde: son site mérite absolument le détour.
Cette française a un oeil et, surtout, une obsession remarquables.
Ses photos sont toutes ou presque construites sur le même modèle: un environnement urbain
géométrique où quelques individualités semblent achever de se déshumaniser.
C'est froid, implacable, fascinant. Et le plus incroyable, c'est que c'est un choix.
L'oeuvre photographique de Tany m'a fait un peu penser aux productions cinématographiques
du collectif Dogma par son parti pris d'épuration et de rejet de l'artifice, et aussi par sa volonté
sous-jacente, profondément politique, de dénoncer tout ce qui nous coupe de nous-mêmes
et des autres.
Ses clichés nous "parlent" d'autant plus qu'on sent bien qu'ils sont le fruit d'un renoncement
fécond, les perles d'une vision mystique du monde.
Il suffit de consulter ensuite la partie en couleurs du portfolio que Tany a ramené d'Inde pour
s'apercevoir, avec une émotion bouleversante, de toute la sensualité que l'artiste a sacrifiée
dans son travail en N&B pour mieux nous atteindre, nous toucher sous nos carapaces et nos
faux-semblants.
Je le dis à tout le monde: son site mérite absolument le détour.
Cette française a un oeil et, surtout, une obsession remarquables.
Ses photos sont toutes ou presque construites sur le même modèle: un environnement urbain
géométrique où quelques individualités semblent achever de se déshumaniser.
C'est froid, implacable, fascinant. Et le plus incroyable, c'est que c'est un choix.
L'oeuvre photographique de Tany m'a fait un peu penser aux productions cinématographiques
du collectif Dogma par son parti pris d'épuration et de rejet de l'artifice, et aussi par sa volonté
sous-jacente, profondément politique, de dénoncer tout ce qui nous coupe de nous-mêmes
et des autres.
Ses clichés nous "parlent" d'autant plus qu'on sent bien qu'ils sont le fruit d'un renoncement
fécond, les perles d'une vision mystique du monde.
Il suffit de consulter ensuite la partie en couleurs du portfolio que Tany a ramené d'Inde pour
s'apercevoir, avec une émotion bouleversante, de toute la sensualité que l'artiste a sacrifiée
dans son travail en N&B pour mieux nous atteindre, nous toucher sous nos carapaces et nos
faux-semblants.
FiiO KA17 + FiiO ESTICK → Shozy P20 avec Lunashops LN008523 et FiiO HS18
Pioneer U-05-S → Geshelli Erish → Fostex TH-610 avec Lunashops LN008324 XLR4 et bonnettes d'origine
Pioneer U-05-S → Geshelli Erish → Fostex TH-610 avec Lunashops LN008324 XLR4 et bonnettes d'origine
Merci Miles pour cette galerie
Très moyennement fan de son travail en couleurs sur l'Inde. Cela dit, ça semble compliqué de photographier convenablement les couleurs de l'Inde. Dolorès Marat est l'un des rares exemples à suivre selon moi.
Dans 99% des cas c'est ce qui happe immédiatement tout occidental en vadrouille dans ce pays. Par exemple, la dernière photo est très symbolique avec cette ligne de pigeons qui sépare l'homme de l'animal sacré, cela dit rien ne justifie un traitement croisé...On n'évite pas l'écueil carte postale/publicité pour les assurances (idem pour ses paysages couleurs selon moi).
C'est d'autant plus curieux que ses noirs et blancs sur l'Inde sont très réussis.
Pour le reste, il faut lui reconnaître un vrai talent de composition, même si elle applique souvent quelques recettes de cuisine : choix d'un paysage urbain très géométrique, silhouette de passage pour découper le paysage au tiers de l'image et puis clic, photo.
Je vais pas faire mon pisse froid parce que certaines de ses photos sont vraiment très belles mais elles sont un peu noyées dans la masse de photos plus moyennes. Ses cadrages sont techniquement irréprochables mais je trouve qu'une Dolorès Marat pour ne citer qu'elle me semble "moins scolaire" et plus mature dans sa photo. Cela dit, ça reste une très belle photographe avec un vrai talent.
Très moyennement fan de son travail en couleurs sur l'Inde. Cela dit, ça semble compliqué de photographier convenablement les couleurs de l'Inde. Dolorès Marat est l'un des rares exemples à suivre selon moi.
Dans 99% des cas c'est ce qui happe immédiatement tout occidental en vadrouille dans ce pays. Par exemple, la dernière photo est très symbolique avec cette ligne de pigeons qui sépare l'homme de l'animal sacré, cela dit rien ne justifie un traitement croisé...On n'évite pas l'écueil carte postale/publicité pour les assurances (idem pour ses paysages couleurs selon moi).
C'est d'autant plus curieux que ses noirs et blancs sur l'Inde sont très réussis.
Pour le reste, il faut lui reconnaître un vrai talent de composition, même si elle applique souvent quelques recettes de cuisine : choix d'un paysage urbain très géométrique, silhouette de passage pour découper le paysage au tiers de l'image et puis clic, photo.
Je vais pas faire mon pisse froid parce que certaines de ses photos sont vraiment très belles mais elles sont un peu noyées dans la masse de photos plus moyennes. Ses cadrages sont techniquement irréprochables mais je trouve qu'une Dolorès Marat pour ne citer qu'elle me semble "moins scolaire" et plus mature dans sa photo. Cela dit, ça reste une très belle photographe avec un vrai talent.
- DarkZunicorn
- Audio spammeur en force
- Messages : 19505
- Inscription : 01 sept. 2011 13:29
- Contact :
Merci aussi pour le lien vers le (très beau) site de Dolorès Marat, Benji.
Belles photos inspirées.
Cela dit, je les trouve un peu plus convenues (d'un point de vue technique) que celles de de Tany Kely.
Dolorès use et abuse un peu, selon moi, de la sous-ex' couplée avec le jeu sur la balance des
blancs et/ou le monochromatisme.
Alors c'est sûr qu'au final, l'effet est plus cinématographique, moins raide que sur un cliché de Tany,
mais bon ça me lasse bien plus que les compositions répétitives de cette dernière qui elles,
au moins, me semblent avoir un sens, alors que l'aspect "brouillard sombre et coloré" des images
de Dolorès paraît avoir été choisi uniquement pour "faire joli".
L'exemple que j'ai donné des clichés couleur rapportés d'Inde par Tany Kely ressemble plus,
à mes yeux, à un tableau qu'à une carte postale ou qu'à une illustration de prospectus.
En voyant ça, je pense aux visions orientales d'un Delacroix.
Maintenant, je viens de me rendre compte en parcourant le site de Dolorès Marat que celle-ci a pondu
des reportages sur les villes de nos contrées qui me paraissent autrement plus fascinantes...
et plus "picturales", justement.
Belles photos inspirées.
Cela dit, je les trouve un peu plus convenues (d'un point de vue technique) que celles de de Tany Kely.
Dolorès use et abuse un peu, selon moi, de la sous-ex' couplée avec le jeu sur la balance des
blancs et/ou le monochromatisme.
Alors c'est sûr qu'au final, l'effet est plus cinématographique, moins raide que sur un cliché de Tany,
mais bon ça me lasse bien plus que les compositions répétitives de cette dernière qui elles,
au moins, me semblent avoir un sens, alors que l'aspect "brouillard sombre et coloré" des images
de Dolorès paraît avoir été choisi uniquement pour "faire joli".
L'exemple que j'ai donné des clichés couleur rapportés d'Inde par Tany Kely ressemble plus,
à mes yeux, à un tableau qu'à une carte postale ou qu'à une illustration de prospectus.
En voyant ça, je pense aux visions orientales d'un Delacroix.
Maintenant, je viens de me rendre compte en parcourant le site de Dolorès Marat que celle-ci a pondu
des reportages sur les villes de nos contrées qui me paraissent autrement plus fascinantes...
et plus "picturales", justement.
Dolorès Marat, cliché extrait du cycle des "Errances".
FiiO KA17 + FiiO ESTICK → Shozy P20 avec Lunashops LN008523 et FiiO HS18
Pioneer U-05-S → Geshelli Erish → Fostex TH-610 avec Lunashops LN008324 XLR4 et bonnettes d'origine
Pioneer U-05-S → Geshelli Erish → Fostex TH-610 avec Lunashops LN008324 XLR4 et bonnettes d'origine
Dolorès Marat est connue pour son utilisation du tirage Fresson/charbon. Le rendu est effectivement plus "sous-ex". Il s'agit surtout de désaturer des couleurs et d'un choix délibéré de ne pas avoir une photo trop nette, ce qui correspond bien à la thématique de l'onirisme qui inspire toute son oeuvre.
Sur l'aspect technique, plus convenu, je ne suis pas d'accord. D.Marat décadre beaucoup ce qui implique auparavant de savoir très bien cadrer. Comment suggérer dans le champ ce qui se trouve hors champ ? De ce point de vue, ses lignes sont certes moins explicites (moins panneau de signalisation, pour être mauvaise langue) mais quelle ambiance ! D'un simple banc (sans personne pour habiter la photo) à une porte de voiture, c'est assez impressionnant.
On arrive précisément au reproche principal que j'adresse aux photos trop géométriques, à force de soigner les lignes on arrive à un résultat analytique ou la silhouette devient un prétexte. C'est efficace pour faire des photos moins arides que la photo d'architecture stricto sensu, mais pour l'ambiance, ça me semble en deça.
En ce qui concerne, Tany Kely, sa série, selon moi, manque d'impact et de rythme. Pour une raison simple, il y a beaucoup de trop de photos dont à l'évidence toutes ne peuvent avoir la même qualité. 100 photos pour une série "urbaine" c'est un choix éditorial contestable. De mon point de vue, ce n'est pas au spectateur de faire un tri qu'elle n'a pas su faire elle-même. On en revient au post de Gwendal ainsi qu'à ma remarque qui a suivi : il faut choisir, éliminer, remettre, ré-enlever pour élaguer et ne garder que l'essence de son propos.
Sur l'aspect technique, plus convenu, je ne suis pas d'accord. D.Marat décadre beaucoup ce qui implique auparavant de savoir très bien cadrer. Comment suggérer dans le champ ce qui se trouve hors champ ? De ce point de vue, ses lignes sont certes moins explicites (moins panneau de signalisation, pour être mauvaise langue) mais quelle ambiance ! D'un simple banc (sans personne pour habiter la photo) à une porte de voiture, c'est assez impressionnant.
On arrive précisément au reproche principal que j'adresse aux photos trop géométriques, à force de soigner les lignes on arrive à un résultat analytique ou la silhouette devient un prétexte. C'est efficace pour faire des photos moins arides que la photo d'architecture stricto sensu, mais pour l'ambiance, ça me semble en deça.
En ce qui concerne, Tany Kely, sa série, selon moi, manque d'impact et de rythme. Pour une raison simple, il y a beaucoup de trop de photos dont à l'évidence toutes ne peuvent avoir la même qualité. 100 photos pour une série "urbaine" c'est un choix éditorial contestable. De mon point de vue, ce n'est pas au spectateur de faire un tri qu'elle n'a pas su faire elle-même. On en revient au post de Gwendal ainsi qu'à ma remarque qui a suivi : il faut choisir, éliminer, remettre, ré-enlever pour élaguer et ne garder que l'essence de son propos.
- DarkZunicorn
- Audio spammeur en force
- Messages : 19505
- Inscription : 01 sept. 2011 13:29
- Contact :
Belle réponse qui me convainc, Benji! La référence à l'onirisme de l'univers de Dolorès Marat
est très juste.
Ce que tu dis sur la nécessaire maîtrise du cadrage pour produire des images décadrées
intéressantes est aussi très pertinent.
Cela dit, Dolorès a aussi l'air d'aimer les clichés assez "frontaux". (Je pense notamment
à l'impressionnante photo un peu de guingois d'une paire de jambes plutôt costaudes sur un
escalator, dans la série du "Métro".) Ce sont des clichés où tout est présent, des clichés comme
"saturés" par leur sujet et où, justement, la maîtrise du cadrage et du "décadrement" fait toute la
différence.
C'est d'ailleurs à mon sens ce jeu avec les normes et les protocoles traditionnels de la prise de vue
qui différencie la photo d'art de Tany Kely et celle de Dolorès Marat du photo-reportage d'une
Andrea Star Reese dont on a parlé précédemment (et qui est d'ailleurs aussi une femme,
tiens-je à préciser, car il me semble l'avoir prise plus haut pour un homme!)
C'est peut-être aussi ce qui rend les photos d'art plus exigeantes, moins faciles à contempler.
Maintenant, il y a des miracles. Car certains reporters photographes arrivent à donner
du monde un reflet d'une précision acérée tout en imprégnant cette image de leur personnalité
créatrice.
Je pense notamment à Sebastiao Salgado devant lequel je suis totalement à genoux.
est très juste.
Ce que tu dis sur la nécessaire maîtrise du cadrage pour produire des images décadrées
intéressantes est aussi très pertinent.
Cela dit, Dolorès a aussi l'air d'aimer les clichés assez "frontaux". (Je pense notamment
à l'impressionnante photo un peu de guingois d'une paire de jambes plutôt costaudes sur un
escalator, dans la série du "Métro".) Ce sont des clichés où tout est présent, des clichés comme
"saturés" par leur sujet et où, justement, la maîtrise du cadrage et du "décadrement" fait toute la
différence.
C'est d'ailleurs à mon sens ce jeu avec les normes et les protocoles traditionnels de la prise de vue
qui différencie la photo d'art de Tany Kely et celle de Dolorès Marat du photo-reportage d'une
Andrea Star Reese dont on a parlé précédemment (et qui est d'ailleurs aussi une femme,
tiens-je à préciser, car il me semble l'avoir prise plus haut pour un homme!)
C'est peut-être aussi ce qui rend les photos d'art plus exigeantes, moins faciles à contempler.
Maintenant, il y a des miracles. Car certains reporters photographes arrivent à donner
du monde un reflet d'une précision acérée tout en imprégnant cette image de leur personnalité
créatrice.
Je pense notamment à Sebastiao Salgado devant lequel je suis totalement à genoux.
FiiO KA17 + FiiO ESTICK → Shozy P20 avec Lunashops LN008523 et FiiO HS18
Pioneer U-05-S → Geshelli Erish → Fostex TH-610 avec Lunashops LN008324 XLR4 et bonnettes d'origine
Pioneer U-05-S → Geshelli Erish → Fostex TH-610 avec Lunashops LN008324 XLR4 et bonnettes d'origine
Superbe Dolores Marat!!!
Certaines des photos me hantent encore...
C'est du travail en argentique?
un peu plus de mal avec roger Ballen par contre...
Certaines des photos me hantent encore...
C'est du travail en argentique?
un peu plus de mal avec roger Ballen par contre...
Baladeurs: Cowon J3, E2, X5 et O2
Casques: Monster Pro Copper soon, Ath Esw10jp
Anciens: Earsonics Sm2, Westone Um2/Um3x, D-jays, Px100/200, Ath Esw9,Klipsch X10 etc etc
Casques: Monster Pro Copper soon, Ath Esw10jp
Anciens: Earsonics Sm2, Westone Um2/Um3x, D-jays, Px100/200, Ath Esw9,Klipsch X10 etc etc
@Yacine : Oui c'est de l'argentique. C'est remarquable de voir à quel point sa thématique est mise en valeur par la forme.
@Darkzenith : Intéressant ce que tu dis sur Salgado. Il est à la fois une figure emblématique du photo journalisme et un photographe très contesté. Emblématique parce que c'est un tireur de génie, capable de sortir une gamme de gris extrêmement étendue avec une émulsion probablement très riche en argent (pellicule Bergger ? Verichrome Pan ?), ce qui donne ce côté très organique à la photo. Pour l'anecdote, il a longtemps trimballé son moyen format Pentax aux 4 coins du monde. Il en a assez soudainement eu marre d'ouvrir ses 300 rouleaux de pellicule 120 à chaque passage de frontière et il est passé au tout numérique, lui, l'as de l'argentique jugeant qu'un Canon 1D et ses méga zooms donnaient un rendu au moins identique à l'argentique. Il oublie tout de même de dire qu'il remplace son tireur par une équipe de trois graphistes NB à temps complet, ce qui d'un côté est très rassurant sur le numérique mais qui nécessite tout de même que l'on y mette les moyens...
Il est contesté par les intégristes du photo reportage parce qu'il ne ferait pas du photo journalisme stricto sensu. Il fait poser ses personnages, n'a pas peur de capter leur regard et partant n'est pas transparent comme pourrait essayer de l'être un photoreporter. Bon, faut avouer que ce sont des querelles un peu connes, il fait de bonnes photos et c'est tout ce qui compte
@Darkzenith : Intéressant ce que tu dis sur Salgado. Il est à la fois une figure emblématique du photo journalisme et un photographe très contesté. Emblématique parce que c'est un tireur de génie, capable de sortir une gamme de gris extrêmement étendue avec une émulsion probablement très riche en argent (pellicule Bergger ? Verichrome Pan ?), ce qui donne ce côté très organique à la photo. Pour l'anecdote, il a longtemps trimballé son moyen format Pentax aux 4 coins du monde. Il en a assez soudainement eu marre d'ouvrir ses 300 rouleaux de pellicule 120 à chaque passage de frontière et il est passé au tout numérique, lui, l'as de l'argentique jugeant qu'un Canon 1D et ses méga zooms donnaient un rendu au moins identique à l'argentique. Il oublie tout de même de dire qu'il remplace son tireur par une équipe de trois graphistes NB à temps complet, ce qui d'un côté est très rassurant sur le numérique mais qui nécessite tout de même que l'on y mette les moyens...
Il est contesté par les intégristes du photo reportage parce qu'il ne ferait pas du photo journalisme stricto sensu. Il fait poser ses personnages, n'a pas peur de capter leur regard et partant n'est pas transparent comme pourrait essayer de l'être un photoreporter. Bon, faut avouer que ce sont des querelles un peu connes, il fait de bonnes photos et c'est tout ce qui compte
- DarkZunicorn
- Audio spammeur en force
- Messages : 19505
- Inscription : 01 sept. 2011 13:29
- Contact :
Je bois tes paroles, Benji. Tu m'apprends beaucoup.
Ce qui m'a le plus séduit chez Salgado, évidemment, c'est l'aspect politico-social de son oeuvre,
avec d'abord son recueil La Main de l'Homme (Éditions de La Martinière, France, 1993), puis
son travail sur La mine d'or de Serra Pelada (Galerie Debret, Paris, 1994) et enfin, et surtout,
Exodes (Éditions de La Martinière, Paris, 2000).
Mais le plus frappant, cette fois-ci d'un point de vue, dirais-je, purement esthétique, c'est l'incroyable
profusion de bons clichés qu'il arrive à sortir. Tous ses recueils, épais et riches, donnent vraiment
l'impression que tout ce qu'il produit est génial.
Et, oui, c'est clair, l'art du tirage est chez lui fondamental. Il n'a aucun "scrupule" de ce coté-là et
je trouve que, parfois, certains de ses résultats penchent vers le maniérisme. Mais bon, en règle
générale, ses parti-pris en la matière restent judicieusement conformes à son sujet, la technique
n'étant jamais chez lui un truc ou une ficelle mais le vecteur d'un message ou, plus exactement,
le déclencheur d'un processus connotatif qui fait que le cliché, quoique représentant un sujet le
plus souvent exotique, "parle" au spectateur dans la langue de sa propre culture.
A preuve cette très belle photo extraite d'Exodes qui, tout en rendant compte des
souffrances endurées en 1985 par les réfugiés du Tigré au Soudan, me rappelle, par son travail
de la lumière, certaines images pieuses du XIXe siècle évoquant les martyrs de saints chrétiens,
suggestion qui, à mon sens, vient renforcer l'impact du cliché et en souligner le message:
Ce qui m'a le plus séduit chez Salgado, évidemment, c'est l'aspect politico-social de son oeuvre,
avec d'abord son recueil La Main de l'Homme (Éditions de La Martinière, France, 1993), puis
son travail sur La mine d'or de Serra Pelada (Galerie Debret, Paris, 1994) et enfin, et surtout,
Exodes (Éditions de La Martinière, Paris, 2000).
Mais le plus frappant, cette fois-ci d'un point de vue, dirais-je, purement esthétique, c'est l'incroyable
profusion de bons clichés qu'il arrive à sortir. Tous ses recueils, épais et riches, donnent vraiment
l'impression que tout ce qu'il produit est génial.
Et, oui, c'est clair, l'art du tirage est chez lui fondamental. Il n'a aucun "scrupule" de ce coté-là et
je trouve que, parfois, certains de ses résultats penchent vers le maniérisme. Mais bon, en règle
générale, ses parti-pris en la matière restent judicieusement conformes à son sujet, la technique
n'étant jamais chez lui un truc ou une ficelle mais le vecteur d'un message ou, plus exactement,
le déclencheur d'un processus connotatif qui fait que le cliché, quoique représentant un sujet le
plus souvent exotique, "parle" au spectateur dans la langue de sa propre culture.
A preuve cette très belle photo extraite d'Exodes qui, tout en rendant compte des
souffrances endurées en 1985 par les réfugiés du Tigré au Soudan, me rappelle, par son travail
de la lumière, certaines images pieuses du XIXe siècle évoquant les martyrs de saints chrétiens,
suggestion qui, à mon sens, vient renforcer l'impact du cliché et en souligner le message:
FiiO KA17 + FiiO ESTICK → Shozy P20 avec Lunashops LN008523 et FiiO HS18
Pioneer U-05-S → Geshelli Erish → Fostex TH-610 avec Lunashops LN008324 XLR4 et bonnettes d'origine
Pioneer U-05-S → Geshelli Erish → Fostex TH-610 avec Lunashops LN008324 XLR4 et bonnettes d'origine
- lui
- J'ai des jantes alu sur mon Ipod
- Messages : 383
- Inscription : 27 juil. 2011 16:48
- Localisation : Lausanne/Rapperswill
Messages supprimés à la demande de l'auteur du post.
Dernière modification par lui le 20 oct. 2011 14:01, modifié 3 fois.
Ou pas
[Source Nomade] Apple Ipod Classique 80 gb, Sansa Clip Zip, Hisound Nova 1
[Ecouteur Nomade] Soundmagic PL30 , Superlux h381f
[Source Sedentaire] Fiio E10 + Bravo Audio V2, Aune T1 avec 6n23p Voskhod
[Ecouteur Sedentaire] AKG K240 Sextett , AKG K271 , AKG K701 , Akg K340
[Source Nomade] Apple Ipod Classique 80 gb, Sansa Clip Zip, Hisound Nova 1
[Ecouteur Nomade] Soundmagic PL30 , Superlux h381f
[Source Sedentaire] Fiio E10 + Bravo Audio V2, Aune T1 avec 6n23p Voskhod
[Ecouteur Sedentaire] AKG K240 Sextett , AKG K271 , AKG K701 , Akg K340
Le truc c'est que le site appartient à celui qui a fait cette demande et qu'en plus il est actif dans la communauté