Voici le morceau:
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Voici l'explication:
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J'aimerais votre avis

Merci, je cherchais justement le meilleur casque pour ecouter...du john cage

J'ai vu un jour à Beaubourg une oeuvre d'art conceptuelle semblable à la proposition astucieuse de jxh: un cube noir. Le cartouche expliquait que toutes les faces intérieures étaient tapissées de miroirs et qu'ainsi on avait là un espace qui retenait sa lumière, un volume qui "réfléchissait" dans tous les sens du terme.

A part ça, les explications de John Cage me fatiguant, je me suis contenté de son silence.

De John Cage, je préfère mille fois les oeuvres pour piano préparé.

D'ailleurs, si tu étais authentiquement Cagien, kokakolia, tu n'aurais même pas dû créer ce topic.

Chut! J'ecoute du John Cage

C'est un très grand compositeur, quoi qu'il en soit, j'ai, par exemple, un album pour accordéon qu'avec des oeuvres de lui, c'est vraiment extra, un des plus beaux disques de musiques contemporaines que je possède ! (ça s'étale entre les années 40 et 90)

C'est anecdotique. N'empêche, cela constitue une partie d'une réflexion très intéressante sur la façon de concevoir la musique. Je ne vais pas développer plus, mais je pense que ton railleur est de trop.

Marcel Gotlib avait un jour écrit un édito intéressant sur John Cage dans Fluide Glacial.
Il se trouve qu'il avait participé à une de ses oeuvres.
Je ne sais plus où ça se passait, mais John Cage avait invité qui voulait pour venir jouer dans une église de Paris (dans le quartier des Halles, si ma mémoire est bonne).
Arrivé sur place, Gotlib demande à Cage ce qu'il doit faire. Ce dernier lui répond de se mettre dans un coin et de jouer ce qu'il veut. Voilà donc notre Marcel national s'installant contre un pilier pour gratouiller tranquille "Jeux Interdits". Partout autour de lui, même topo: une petite troupe éparpillée et disparate de musiciens (ou non) amateurs (ou non aussi) avec ou sans instrument, chacun y allant de son morceau perso.
C'était le bordel, c'était vivant et plutôt joyeux. C'était John Cage.

Incroyable ! T'es sûr que c'est pas Bernard Lubat ou quelqu'un dans le style que John Cage ?!! (c'était un fantaisiste à ses heures ceci dit mais le résultat ne devait pas ressembler trop à ce qu'il faisait habituellement, c'est pour ça que je me pose la question)

Bon en arretant les plaisenteries, je dois avouer que je suis un peu intrigue par ce silence. Car le silence de john cage implicite le bruit, car il souhaite que le public participe (directement ou indirectement) au morceau. Il ne s'agit donc pas de silence? Est-ce qu'il s'agit vraiment de bruit? Donc le silence absolu n'est pas de la musique?

Je dois avouer que le silence (la mort selon les athees?) me trouble autant que le bruit (la vie?) me rassure. En d'autres mots, je ne vais pas dormir cette nuie...

Denis Gaudineau a écrit :Incroyable ! T'es sûr que c'est pas Bernard Lubat ou quelqu'un dans le style que John Cage ?!! (c'était un fantaisiste à ses heures ceci dit mais le résultat ne devait pas ressembler trop à ce qu'il faisait habituellement, c'est pour ça que je me pose la question)

Non, non, je suis sûr que c'était Gotlib. Tu penses, ce genre de confidence en édito de Fluide, ça marque! Ah, il faudrait que je le retrouve... Ou alors c'est la vieillerie et je confonds tout . Enfin, non, je crois pas... Rhâââ, tu me donnes des doutes!

@ kokakolia: je pense surtout que Cage se foutait de notre gueule, voilà tout.
De toute façon, sans vouloir jouer mon pédant, tout le vingtième siècle a été marqué, depuis le début, par une démolition consciente, assidue et enragée de tout ce qui pouvait ressembler, de près ou de loin, à de l'art institutionnalisé. Résultat: la nouvelle merde académique qu'on appelle aujourd'hui l'Art Moderne.

Un silence, ça ne dit rien, ça n'engage à rien... et c'est pour ça qu'on peut en parler indéfiniment! Toute la définition de la frange la plus putassière de l'art d'aujourd'hui se résume dans ce silence qui nous dit, bien haut et fort: "Je vous emmerde et vous allez adorer ça. Payez-moi."

Il est vrai, cependant, qu'en musique cette remise en cause radicale des canons convenus de la création a ouvert le champ particulièrement fécond de la musique concrète et celui, non moins fertile, des recherches sur la synthèse sonore.

Et puis, pour rendre justice à Cage, comme je l'indiquais plus haut, il s'est aussi intéressé lui-même au bruit et à la genèse de nouveaux sons. Je crois qu'il faut comprendre l'appel au silence dans cette démarche plus générale, qui a toujours été la sienne, de renouvellement de la musique, ce renouvellement passant également, sinon avant tout, par celui de l'écoute de la musique.

Au fond, le vrai message du silence cagien, c'est peut-être l'injonction d'aller nous laver les oreilles.

Merci, je suis rassure. Il s'agit donc d'une experience musicale, c'est tout Je me complique la vie

De toute facon, il fallait le faire au nom de la musique

Si seulement on pouvait faire quelque chose de similaire a la danse ou au theatre...