Un test à l'aveugle n'est pas seulement un test scientifique (la différence entre un A/B et un ABX par exemple) mais également une manière de voir ce que nos oreilles nous racontent en se passant tant que possible de la psycho-acoustique et des influences extérieures (car nul n'est une terre vierge d'apriori). De plus, tu sembles croire que la science est la rigidité absolue de la mesure sauf que cela n'est pas aussi manichéens, les perceptions accompagnent les mesures au sein des tests scientifiques même si elles sont contradictoires. Au contraire, il est plus intéressant de savoir pourquoi les premières contredisent les secondes pour comprendre les facteurs d'influence de la perception. Le débat entre objectiviste et subjectiviste n'est pas le débat entre la mesure et la perception ou entre la science et la personne, c'est juste une discussion de sourds entre deux extrêmes. Une vraie méthode scientifique apporte un protocole qu'on peut reproduire, un contexte, un cadre qui permet d'isoler des facteurs extérieurs pour se concentrer sur les élements variables (que ça soit la perception ou les mesures). Lorsqu'on recoupe des impressions qui convergent sans cadre, qu'est-ce qui nous dit qu'il n'y a pas de l'influence (sans aller jusqu'à l'auto-persuasion) ou autre ? Dans la présence d'un cadre commun, si ses impressions restent, on peut postuler qu'elles sont valables et qu'elles existent réellement relativement au cadre. Il faut mettre de la méthode scientifique à différents niveaux pour laisser l'individu s'exprimer dans sa perception.DarkZenith a écrit :Un test à l'aveugle portant sur des perceptions (et non des mesures) est àmha une aberration qui n'apporte rien... sinon la preuve que lesdites perceptions sont, justement, subjectives (et donc non mesurables mais seulement estimables et moyennement constantes).
Je n'ai personnellement pas besoin d'un test en aveugle pour faire la différence entres les firmwares de l'iBasso DX50, par exemple, et encore moins pour expliciter leurs particularités.
Que d'autres testeurs expriment des impressions qui recoupent les miennes me suffit ensuite pour savoir que mon oreille est peu ou prou la même que celle des autres audiophiles (ou que celle d'une fraction non négligeable des autres audiophiles).
N'allons pas, par pitié, mettre de la science et du protocole scientifique dans des domaines qui n'en relèvent pas: ce serait, précisément, anti-scientifique.
Pour aller plus loin dans ce débat de sourds qu'est l'objectivisme contre le subjectivisme audiophile, c'est simplement d'un côté la volonté de passer outre l'humain pour dire que le cadre contrôle la perception et que chacun doit entendre la même chose tant que de l'autre côté, on ne se consacre, non pas qu'à l'humain, mais uniquement à sa personne, à sa perception personnelle, sans prendre en compte le contexte dans lequel on est. Selon moi, la bonne méthode est celle, comme stipulée au paragraphe précédent, où un contexte normé permet à l'individu de se concentrer sur ses perceptions en faisant fi de ce qu'il croit savoir, sans trucage mental.
Il ne faut pas confondre méthode scientifique, sciences et objectivisme ou plutôt vision psycho-rigide de la science. Après, ce n'est que mon opinion.