Retour au Meilleur des monde. Je l'ai acheté mais n'ai jamais vraiment réussi à me "mettre dedans". En tout cas moins percutant que Le Meilleur des Mondes qui reste d'actualitéKapout a écrit :Pour la fin du meilleur des mondes Huxley n'avait pas justement écrit une suite ?
Je l'avais lu plus jeune aussi, c'est effectivement un bon roman qui n'a pas tant vieilli que ça finalement.
[Lecture] Bouquins à se mettre sous la dent
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"Ce qui m'émeut ne me meut pas nécessairement"
Dans mes oreilles: ES3Dans la poche de pantalon: Shanling M3
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gratias dark !DarkZenith a écrit :Je retiens votre éloge du Terreur de D. Simmons...
Autrement, ton bouquin sur "le Lacan sans peine", Ludmila, me rappelle cet autre pseudo-dictionnaire consacré à une autre figure éminente du structuralisme:
Excellent commentaire de Béatrice sur Critiques Libres:Fameux
Burnier et Rambaud identifient une dizaine de démarches pour travailler le texte à la manière de Roland Barthes : dédoubler les mots, déplier la phrase en télescope, gaver le texte, utiliser les truismes, obscurcir une expression en l’accompagnant d’une comparaison inadéquate etc. Sans oublier les trucs faciles comme « Moi-je » ou la surponctuation.
Gavez le texte, voici un exemple savoureux :
« En français prosaïque vous diriez :
1. J’ai de la peine à me lever le matin.
Traduisons mot à mot en Roland-Barthes :
2. Le jour pointe : supplice de quitter le lit.
Maintenant, sur cette structure « à la japonaise » (faux haïku), nous allons empiler de la ponctuation :
3. Le jour (se) pointe : « supplice » du quitter-le-lit.
Puis, en gavant successivement la phrase originale, en la faisant grossir, en la farcissant, on obtiendra :
4. Une autre (et toujours même) fois, le jour (se) pointe : « supplice » du quitter-le-lit.
5. Une autre (et toujours même/semblable) fois, le Jour se (désa)pointe : « supplice » quotidien du quitter-le-lit. Quand il était petit, il faisait la « grasse » matinée.
6. Une autre (et toujours même/semblable) fois, le Jour, mon jour, (se) (désa)pointe : « supplice » quotidien , torture cuisante du quitter-le-lit. Pour où le quitter ? Pour quel lieu non douillet ? Quand il était petit, il faisait, autant que permis/possible, la « grasse » (grosse ?) matinée ».
Guidée par Burnier et Rambaud, je me suis amusé à identifier « les mélanges incongrus » dans L’empire des signes. Ce sont des adjectifs ou noms abstraits associés aux noms concrets. « C’est là que réside la « poésie » du R.B. Le sens devient diffus et la pensée floue », révèlent Burnier et Rambaud. J’ai trouvé « la nourriture décentrée », « l’aération émotive », « le tremblement du signifiant », « la coulée du sens ».
C’est un petit bouquin d’une centaine de pages. La première moitié, rédigée comme un manuel avec exemples et exercices, recense les moyens. L’autre moitié, moins savoureuse à mon sens, est consacrée aux pastiches.
Sur Wikipedia : « On peut supposer que Barthes lut l'ouvrage [de Burnier et Rambaud] avec plaisir : quoi de plus agréable pour un déboulonneur de mythes que de se voir déboulonné lui-même (et donc ainsi reconnu) par ses disciples ? »
Dans la même collection que d'autres bouquins, excellent de bout en bout
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Hahahahahahaha, j'adoreDarkZenith a écrit :Fameux
Burnier et Rambaud identifient une dizaine de démarches pour travailler le texte à la manière de Roland Barthes : dédoubler les mots, déplier la phrase en télescope, gaver le texte, utiliser les truismes, obscurcir une expression en l’accompagnant d’une comparaison inadéquate etc. Sans oublier les trucs faciles comme « Moi-je » ou la surponctuation.
Gavez le texte, voici un exemple savoureux :
« En français prosaïque vous diriez :
1. J’ai de la peine à me lever le matin.
Traduisons mot à mot en Roland-Barthes :
2. Le jour pointe : supplice de quitter le lit.
Maintenant, sur cette structure « à la japonaise » (faux haïku), nous allons empiler de la ponctuation :
3. Le jour (se) pointe : « supplice » du quitter-le-lit.
Puis, en gavant successivement la phrase originale, en la faisant grossir, en la farcissant, on obtiendra :
4. Une autre (et toujours même) fois, le jour (se) pointe : « supplice » du quitter-le-lit.
5. Une autre (et toujours même/semblable) fois, le Jour se (désa)pointe : « supplice » quotidien du quitter-le-lit. Quand il était petit, il faisait la « grasse » matinée.
6. Une autre (et toujours même/semblable) fois, le Jour, mon jour, (se) (désa)pointe : « supplice » quotidien , torture cuisante du quitter-le-lit. Pour où le quitter ? Pour quel lieu non douillet ? Quand il était petit, il faisait, autant que permis/possible, la « grasse » (grosse ?) matinée ».
Guidée par Burnier et Rambaud, je me suis amusé à identifier « les mélanges incongrus » dans L’empire des signes. Ce sont des adjectifs ou noms abstraits associés aux noms concrets. « C’est là que réside la « poésie » du R.B. Le sens devient diffus et la pensée floue », révèlent Burnier et Rambaud. J’ai trouvé « la nourriture décentrée », « l’aération émotive », « le tremblement du signifiant », « la coulée du sens ».
C’est un petit bouquin d’une centaine de pages. La première moitié, rédigée comme un manuel avec exemples et exercices, recense les moyens. L’autre moitié, moins savoureuse à mon sens, est consacrée aux pastiches.
Sur Wikipedia : « On peut supposer que Barthes lut l'ouvrage [de Burnier et Rambaud] avec plaisir : quoi de plus agréable pour un déboulonneur de mythes que de se voir déboulonné lui-même (et donc ainsi reconnu) par ses disciples ? »
Il est infiniment plus rapide d'énoncer une connerie que de la réfuter.
Thierry Jonquet >>> Moloch
bien trache, bien classe.
- Denis Gaudineau
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Amoreena Winkler : Purulence (2009), effarant témoignage sur une enfance abominable au sein de la secte des Enfants de Dieu (alias La Famille), l'enfer sur Terre, il n'y a pas d'autres mots...
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Donner, c'est donner, repeindre ses volets.
JOKER chez DC Comics
Excellent, vraiment très très bon. L'idée : les médecins déclarent le Joker apte à sortir de l'asile d'Arkham.
Le reste c'est le parcours du Joker qui veut reprendre le contrôle de Gotham, crimes mafieux, exécutions, tout ça vu au travers des yeux d'une petite frappe qui suit le Joker.
La présence de Batman est permanente même s'il n'est dessiné qu'à la toute fin du comics. Impressionnant graphiquement, et captivant. Pas très axé sur la psycho mais plus orienté thriller donc.
adapté il y a qq années en film (que je n'ai pas vu)
Graphiquement impressionnant, le premier tome m'a plus convaincu que le second.
- Denis Gaudineau
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- Mitsuru Adachi : Mix (t.1) (2012), le nouveau Mitsuru Adachi, encore une fois sur le base-ball (il faut dire que c'est le spécialiste mondial du genre), ça démarre bien, on attend la suite rapidement.
- Alexander Werth : Scandale musical à Moscou (1948), un ouvrage surprenant (et fort bon) qui dépeint au moment où ç'a lieu la Jdanovchina qui imposa le réalisme socialiste le plus furieux en musique, avec les mises au ban de compositeurs tels Chostakovitch, Prokofiev ou Khatchatourian ! On a l'impression d'être à l'asile de fous !
- Carlo Dossi : La vie d'Alberto Pisani (1870), excellent roman sur la vie d'un écrivain italien raté né avec une cuiller en argent dans la bouche, c'est assez moderne, stylé et plein d'humour noir
- Alexander Werth : Scandale musical à Moscou (1948), un ouvrage surprenant (et fort bon) qui dépeint au moment où ç'a lieu la Jdanovchina qui imposa le réalisme socialiste le plus furieux en musique, avec les mises au ban de compositeurs tels Chostakovitch, Prokofiev ou Khatchatourian ! On a l'impression d'être à l'asile de fous !
- Carlo Dossi : La vie d'Alberto Pisani (1870), excellent roman sur la vie d'un écrivain italien raté né avec une cuiller en argent dans la bouche, c'est assez moderne, stylé et plein d'humour noir
Donner, c'est donner, repeindre ses volets.
Un peu de lecture studieuse
Une bonne critique donc on verra.
Vu nos connaissances, à ma femme et moi, ça ne devrait pas faire de mal !
Une bonne critique donc on verra.
Vu nos connaissances, à ma femme et moi, ça ne devrait pas faire de mal !
[*]
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A vendre :
A venir…
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- Denis Gaudineau
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- Will Eisner : Spirit : qui a tué Cox Robin ?
- Sergio Atzeni : Le fils de Bakounine (1991), excellent roman construit sur une cinquantaine de témoignage parlant d'un même personnage, communiste sarde de l'époque du fascisme et de l'après-guerre
- Takeshi Obata & Tsugumi Ohba : Bakuman (vol. 15 à 19) (2012), quasi fin du manga sur les mangakas mais, malgré de très bons passages humoristiques, ç'a tendance à s'engluer dans le mièvre progressivement malheureusement
- Sergio Atzeni : Le fils de Bakounine (1991), excellent roman construit sur une cinquantaine de témoignage parlant d'un même personnage, communiste sarde de l'époque du fascisme et de l'après-guerre
- Takeshi Obata & Tsugumi Ohba : Bakuman (vol. 15 à 19) (2012), quasi fin du manga sur les mangakas mais, malgré de très bons passages humoristiques, ç'a tendance à s'engluer dans le mièvre progressivement malheureusement
Donner, c'est donner, repeindre ses volets.
Alex Robinson. Je conseille
en gros, l'histoire d'une famille qui vent des articles pour se suicider dans son magasin du Boulevard Bérégovoy, un monde où les gens sautent constamment par les fenêtres. Les affaires marchent bien jusqu'au jour où un bébé arrive, le probleme c'est qu'il est toujours de bonne humeur, ça va tout changer ...
sympathique, un peu trop court (comme disent les jeunes mariées)
- Denis Gaudineau
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- Roger Vailland : 325 000 francs (1955), roman sur un ouvrier, par ailleurs coureur cycliste, qui décide de faire un pari insensé pour pouvoir épouser sa fiancée. C'est très désuet stylistiquement et pas bon du tout quant au fond.
- Archer Mayor : Bonne chasse ! (1988), excellent polar dans le froid du Vermont, c'est pas Ellroy mais on est proche quand même
- Archer Mayor : Bonne chasse ! (1988), excellent polar dans le froid du Vermont, c'est pas Ellroy mais on est proche quand même
Donner, c'est donner, repeindre ses volets.
- Denis Gaudineau
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- Sergio Emilson : Comment louper son jardin sans complexe (2009), une bonne tranche de rire, complètement loufoque !
- Maupassant : Le rosier de Madame Husson (1887), très bon recueil de nouvelles qui se déroulent majoritairement en Haute-Normandie
- Maupassant : Le rosier de Madame Husson (1887), très bon recueil de nouvelles qui se déroulent majoritairement en Haute-Normandie
Donner, c'est donner, repeindre ses volets.
- Buzthafuzz
- TN m'a tuer
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Pendant les vacances, je lis beaucoup de livres faciles et plaisants:
Lonesome Dove, de Larry Mcmurtry.
Prix Pulitzer pour ce western épique qui se lit comme un feuilleton; impossible de décrocher...
Lonesome Dove, de Larry Mcmurtry.
Prix Pulitzer pour ce western épique qui se lit comme un feuilleton; impossible de décrocher...
(Désolé si déjà présenté ??)
Mon dernier coup de cœur en SF, la trilogie Spin de Robert-Charles Wilson. Le premier est le meilleur, mais les 3 tomes se lisent bien et s'enchaînent avec une belle logique. Ca se tient et c'était parfait pour mes 15 jours sur la plage !
http://www.babelio.com/livres/Wilson-Sp ... Spin/17413
http://www.babelio.com/livres/Wilson-Sp ... xis/140737
http://www.babelio.com/livres/Wilson-Sp ... tex/403549
Mon dernier coup de cœur en SF, la trilogie Spin de Robert-Charles Wilson. Le premier est le meilleur, mais les 3 tomes se lisent bien et s'enchaînent avec une belle logique. Ca se tient et c'était parfait pour mes 15 jours sur la plage !
http://www.babelio.com/livres/Wilson-Sp ... Spin/17413
http://www.babelio.com/livres/Wilson-Sp ... xis/140737
http://www.babelio.com/livres/Wilson-Sp ... tex/403549
Une nuit d'octobre, Tyler Dupree, douze ans, et ses deux meilleurs amis, Jason et Diane Lawton, quatorze ans, assistent à la disparition soudaine des étoiles. Bientôt, l'humanité s'aperçoit que la Terre est entourée d'une barrière à l'extérieur de laquelle le temps s'écoule des millions de fois plus vite. La lune a disparu, le soleil est un simulacre, les satellites artificiels sont retombés sur terre. Mais le plus grave, c'est qu'à la vitesse à laquelle vieillit désormais le véritable soleil, l'humanité n'a plus que quelques décennies à vivre...
Qui a emprisonné la terre derrière le Bouclier d'Octobre? Et s'il s'agit d'extraterrestres, pourquoi ont-ils agi ainsi ?
Spin est le roman le plus ambitieux de Robert Charles Wilson à ce jour. Une ambition récompensée en septembre 2006 par le prix Hugo, la plus haute distinction de la science-fiction.