Si un terme ou une expression vous semble obscur le Lexique de test de Tellement Nomade est là!
Préface Ce feedback était destiné au blog, mais le passage sous rockbox de mon x5 et les différences notées entre les différentes sources m'ont interrogées vis-à-vis de leur neutralité. De même, une remarque d'un membre de TN (il se remarquera, merci à lui
) ayant lui aussi un A900 sous amplification n'etant pas en accord avec mes conclusions me font douter. D'où la nécessité de retester celui-ci avec une amplification avant de le publier entièrement. De même, étant mon premier feedback, j'ai tenté de couvrir le maximum de styles différents. Si vous souhaitez en voir un traité en plus (black métal, pop), n'hésitez pas à me demander, je passerais avec vous en mp pour trouver une adéquation entre ce que je connais et ce que vous cherchez.Néanmoins, le casque étant tout à fait utilisable sans amplification ,voici ce qu'il en ressort :
Audio Technica est une marque japonaise qui oeuvre dans l'univers du son depuis déjà quelques années. D’une certaine manière, je serais tenté de les qualifier de Sennheiser Nippon. Autant leur branche enregistrement fut relativement bien diffusée en Europe, autant les casques commencent seulement à se voir accessibles en France. L’ Audio Technica Headphone A900 est un casque Hifi qui possède un jumeau répondant au doux nom d’ATH AD900. La différence entre ces deux modèles porte sur la conception : l’A900 est fermé, tandis que l’AD900 est ouvert. Nous parlerons ici du A900, la version ouverte n’ayant pas pu être testée. De même, le modèle utilisé est doté des pads du W5000. Le son peut donc s'en trouvé légèrement impacté, n'ayant plus les originaux pour comparer l'impact ou non de ceux-ci. Packaging
Le packaging est relativement pauvre : composé d’une boite en carton et d’un support plastique dans lequel tient le casque pour les éventuels transports. On ajoute à cela un adaptateur doré jack 3,5 à 6,5 pour les cas où vous voudriez le brancher à votre source sédentaire. Caractéristiques
Ce casque est donc fermé, et présenté comme appartenant à une gamme professionnelle de monitoring. On reviendra sur ce point car il m’est avis qu’il est loin d’être adapté à cela. Son câble de 3 mètres permet d’avoir du mou pour être à l’aise au niveau de son environnement, ce qui est tout à fait normal pour un casque hifi. La prise jack quant à elle est droite et argentée, là où l’adaptateur est doré (la supercherie de « l’or ça conduit mieux » alors que c’est du simple métal derrière).
De type circum-aural (comprenez autour des oreilles) et équipé des 3D Wings, on reconnaitra là une mise en avant du confort qui est non-négligeable, et ce malgré ses 350 g (câble exclu) qui font de lui un casque proprement hifi. Pas de problèmes non plus pour ce qui est de le driver, ses 40 Ω le laissent à portée de n’importe quelle sortie audio. Nul doute néanmoins que si la sortie est amplifiée, meilleur sera le son, mais soit : un simple pc lui donne déjà un rendu correct.
Construction
En dehors des coques faites d’un bleu métal ravissant, l’A900 est composé de plastiques. L’ensemble respire néanmoins la robustesse par son coté massif et bien construit : des vis bien visibles assurent la résistance à la liaison arceau et écouteurs. Au même titre que le reste de la série Ax00, le casque repose sur la tête via le système 3D Wings : c’est sur ce seul point que la fragilité pourrait se faire sentir.
Point négatif néanmoins dans cette gamme de prix : le câble. Dans sa gaine de tissu, et malgré son diamètre, on émettra des doutes quant à sa survie, surtout que celui-ci n’est pas détachable. Et dans mon cas où le Chaos règne, le câble a une sérieuse tendance à s’entortiller. On notera néanmoins sur ce même câble que le jack 6,5 est à visser, ce qui est un confort d’utilisation plutôt bienvenu.
Son point fort réside justement dans l’aspect confort : ce casque se fait oublier grâce aux ingénieuses Wings . Elles assurent un support sur le haut du crâne plus que bienvenu faisant notamment oublier le poids du casque ! De même par sa construction en circum-aural et ses pads de W5000, le casque est un vrai plaisir à porter : aucun problème pour une personne souhaitant travailler avec à la maison pendant plusieurs heures de suite. Son
Ma source d’essai sera le Cowon iAudio x5, sur le firmware d’origine avec des fichiers FLAC rippés « à la mano » . Il faut savoir que j’ai acquis le x5 récemment et que longtemps ma source fut donc mon laptop, qui n’avait donc rien d’extraordinaire, mais qui m’a permis de m’assurer de sa drivabilité. D’une manière générale, je dirais que ce casque est « smooth » voire chaleureux. Pour être franc, à partir de mon PC du moins, je n’ai été que rarement convaincu par le casque. Le x5 lui a apporté le petit coup de pêche et de détails qui lui manquait. Par ailleurs les écouteurs étant larges, le fait de bouger légèrement le casque par rapport aux oreilles change la sonorité rendant le jugement assez difficile.
Playlist of da day :
- Tool – Aenima – (-)Ions/ Third Eye
Un album assez torturé que ce Aenima, avec notamment de jolis jeux de stéréos. Surement pas l’album plus facile à traiter pour ce casque (Lateralus s’y serait surement mieux pris), mais la complexité d’Aenima fait tout son charme.
Ions est froid, la tempête se rapprochant reste faible. Pas d’explosions, déception. Third Eye est plus mitigé. Les tambours tribaux sont là, l’ambiance étouffée est bien représentée. Presque trop, on se croirait sur un enregistrement garage-punk.
- God Speed You Black Emperor - Lift Yr. Skinny Fists, Like Antennas to Heaven - Storm
Le Dieu du Post-Rock canadien, que dire de plus . Il m’a été dur de choisir un morceau, vu qu’ils durent plus de 20 minutes chacun. Celui-ci est assez dur à appréhender à cause de la superposition des instruments.
Le morceau commence avec une intro où les cuivres font vite leur apparition, accompagnés d’une guitare. Le tout est très léger, les basses ne débordent pas. Chaque instrument est sa place, l’ensemble est respecté et l’arrivée des caisses se fait avec entrain. Le crescendo est réussi , on regrettera peut-être un manque d’aération ayant pu donner un ensemble plus dynamique.
- Pendulum – Immersion - Watercolour
Un groupe dans une branche que je ne connais que trop mal, groupe phare du mouvement drum and bass pour les amateurs. Un morceau alternant voix et envolés de drum.
Le morceau commence dans un cadre nature, on entend bien les gazouillis d' oiseaux et jets d’eaux avant que ne commence la rythmique du morceau. L’ensemble est plutôt équilibré, bien que pour du Drum&Bass, on le regrettera peut-être. En effet, même si les basses donnent bien le rythme, elles ne retournent pas les tripes pour autant.
- Nujabes – Modal Soul -(Luv)sic
Superbe compositeur notamment des OST de Samurai Champloo pour les connaisseurs, le style est orienté Hip-hop faisant un usage abusif de l’instrumental.
Le morceau commence avec un beat déjà bien présent, le scratch arrive et prend le devant de manière assez agressive. Le refrain est déjà là, mais la voix est un peu en retrait, là où le beat et le sample de piano vieilli sont bien présents. On retiendra surtout l’aspect instrumental du casque sur ce morceau. Mauvais mixage ? Peut-être, ou parti pris..
- Yoko Kanno – Cowboy Bebop – Rush
Compositrice pour de l’anime encore, mais cette fois pour le magnifique Cowboy Bebop, donc très jazzy.
On retrouve le manque d’aération présent sur Aenima. C’est dommage, car il manque aussi un peu de chaleur à l’ensemble : on sent que le casque a la dynamique nécessaire, mais pas le cœur qui va avec. Un petit coup d’équaliseur et ça va un peu mieux !
- Klaus Nomi – Le roi Arthur - Cold Song
Non, je n’essaierai pas sur ses chansons à textes, mais uniquement sur sa prestation ( magnifique !) en opéra. Je ne suis pas un fan de ce genre « musical », mais celui-là m’a toujours glacé le sang. La partie instrumentale est bien gérée, mais la voix parait lointaine. Cela ne l’empêche pas de retranscrire les vibrations de la voix glaciale de Nomi mais l’ensemble manque néanmoins de vie.
- Virgin Prunes – If I die, I die – Wall of Jerichos
Groupe assez vieux déjà de Post-punk/Cold Wave, dont le mouvement est actuellement éteint. L’enregistrement est assez mauvais pour le coup. Ca pique. Je ne parle non pas du style musicale, mais de l’enregistrement. Ca sature assez facilement et c’est tout ce qu’il y a de plus désagréable. Dommage car l’ensemble est parfaitement équilibré et très agréable! Quelles voix
Evolution possibles
A l’heure actuelle, il n’existe pas de « mods » à proprement parler du ATH A900. Tout au plus, on peut changer les pads, par ceux du A1000 ou du W5000, apportant un confort encore accru. Pour ce qui est du reste, hélas, il n’existe rien de « prévu » : le casque est déjà bien ancré dans sa gamme, et rien n’a été tenté sur celui-ci. Peut-être qu’une comparaison physique et éclatée du ATH-AD900 et du ATH-A900 permettrait aux bidouilleurs de faire des économies, passant d’un ATH-A900 vers son cousin ouvert…
Conclusion
Je dirais que ce n’est pas un casque à spectacle : il donne un son très intimiste et fermé qui n’est pas là pour impressionner. Au contraire, cela le rend très agréable sur les longues sessions, tout comme sa construction. Car c’est bien sur ce point qu’il se démarque des autres casques : le confort. Par ailleurs, autant il existait autrefois l’excuse du manque de distribution, autant actuellement Audio Technica est un peu plus distribué. Par contre son prix est très largement exagéré en France, soyons francs, mieux vaut passer par l’import ou l’occasion.
Au final, je l’utilise souvent, mais non par pour des écoutes musicales dédiées, mais plutôt en casque multimédia, car supportant bien l’égalisation et avec un confort irréprochable, les heures de travail/jeu passent plus vite en musique :)
. Effectivement, nos impressions sont sensiblement différentes, chose que je mettrais sur le compte de l'amont de la chaîne.
Et c'est d'ailleurs pourquoi je ne le diffuserais pas sans avoir un ampli casque suffisant pour le driver, malgré son aspect renommé de passe partout
, dommage! Les pads fournis avec n'ont pas tenus très longtemps... 
