Je te répondrais bien moi-même, Wardormeur, mais la déesse
Wiki l'a déjà fait mieux que moi!
En résumé, toutefois, les trois points à retenir sont que:
1°) les netlabels diffusent quasi exclusivement des oeuvres sur support immatériel, en clair par voie de téléchargement;
2°) les oeuvres en question sont le plus souvent gratuites et proposées sous le statut juridique de la licence artistique libre;
3°) leurs artistes n'étant donc pas rétribués, ceux-ci gardent tous leurs droits sur leurs oeuvres (ce qui fait, par exemple, qu'un artiste repéré par une maison de disques "classique" peut très bien retirer ses titres gratuits du site du netlabel pour les proposer à la vente...)
Les netlabels ne sont donc pas des pure-players (si du moins je comprends bien ce que tu entends par là). Au contraire, ils ont pour vocation première la
diffusion des oeuvres et, parfois, sur leurs sites, seuls des téléchargements (gratuits) sont proposés, sans possibilité d'écoute préalable. (A chacun de se faire sa preview chez soi, en quelque sorte.)
Par ailleurs, à la différence des labels "en dur", les netlabels ne proposent ni services de production ni suivi marketing. Il arrive cependant que des fondateurs passionnés remasterisent les titres de certains de leurs poulains (je crois savoir que Palancar l'a fait pour certains artistes de son netlabel ambient, Earth Mantra.)
Et puis, ce qui est très sympa sur les netlabels, c'est qu'ils sont souvent, justement, le rêve réalisé d'un seul homme, musicien lui-même dans la plupart des cas (et talentueux en général), et qu'en "signant" chez lui, on est plus ou moins promis à collaborer avec lui!
Je songe notamment à Webbed Hand, oeuvre du protéiforme et surprolifique artiste ambient Christopher McDill qui, je crois, a pondu des albums en commun avec tous ses artistes ou peu s'en faut.
(Mais je reparlerai de tous ces netlabels plus en détail, promis.)
Les netlabels ne sont pas qu'une source gratuite de musiques de qualité sous format numérique pour les boulimiques de sons que nous sommes tous ici, mais aussi, "de l'autre côté de la barrière", un formidable espace de visibilité
et de travail pour les artistes.
Pour avoir une petite idée de l'ampleur du phénomène, je vous invite à visiter le site
Netlabels.org et à consulter son catalogue qui ne comporte pas moins de 500
catégories.(Edit: avec, semble-t-il, certains liens morts et des fakes, je viens de le découvrir en fouillant dans des genres qui ne sont pas vraiment ma tasse de thé, comme le hip-hop.)
D'où, il me semble, la pertinence de mon idée de départ: défricher dès maintenant ce territoire, chacun dans son genre de prédilection, avant qu'il ne s'étende au point qu'on ne puisse plus y distinguer les mauvaises herbes de l'espèce à protéger!