Kennerton Odin
Un casque qui va falloir essayer alors. On a hate de le croiser lors d'un meeting.
Je vais garder mon super 7 alors on ne sait jamais
Je vais garder mon super 7 alors on ne sait jamais
En mode promenade : Oriolus Trailli, FIr Audio Xenon 6, Craft Ears Aurum, 64 Audio Duo , Lotoo paw S1 , Cayin ru6, fibae 2 et Warbler prelude
Je suis devenu tellement nomade. Et c'est tellement mieux.
Je suis devenu tellement nomade. Et c'est tellement mieux.
herm2s a écrit :Merci à tous (FredPoigneDeFer et Dub) pour leurs retours agréables à lire et instructifs.
H.
Nomade : DAP : Cowon J3 96gb
Casques : Sony Wf 1000XM5 - akg k430 -
Sédentaire : Dacs : Audio-Gd Master 7 Amanero
Amplis : Eddie Current Balancing Act
Casques : Fostex TH900 - Kennerton Odin
Loisirs : Pioneer VSX 831 - système Focal 706 - Gaming PC - VR - Sim Racing
"pour pouvoir mourir il faut déjà avoir vécu" (Wayne Shelton)
Casques : Sony Wf 1000XM5 - akg k430 -
Sédentaire : Dacs : Audio-Gd Master 7 Amanero
Amplis : Eddie Current Balancing Act
Casques : Fostex TH900 - Kennerton Odin
Loisirs : Pioneer VSX 831 - système Focal 706 - Gaming PC - VR - Sim Racing
"pour pouvoir mourir il faut déjà avoir vécu" (Wayne Shelton)
ça sort quoi comme puissance un super7 déjà ?Fabaaroan a écrit :Un casque qui va falloir essayer alors. On a hate de le croiser lors d'un meeting.
Je vais garder mon super 7 alors on ne sait jamais :P
Nomade : DAP : Cowon J3 96gb
Casques : Sony Wf 1000XM5 - akg k430 -
Sédentaire : Dacs : Audio-Gd Master 7 Amanero
Amplis : Eddie Current Balancing Act
Casques : Fostex TH900 - Kennerton Odin
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"pour pouvoir mourir il faut déjà avoir vécu" (Wayne Shelton)
Casques : Sony Wf 1000XM5 - akg k430 -
Sédentaire : Dacs : Audio-Gd Master 7 Amanero
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Casques : Fostex TH900 - Kennerton Odin
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"pour pouvoir mourir il faut déjà avoir vécu" (Wayne Shelton)
"Dub a écrit :que deuxio l’audiophile, le vrai se fout complètement de la place que ça prend et de la poussière que ça ramasse (et que, quand un élément féminin de proximité vient lui en causer, ça lui arrive même de divorcer)
- chéri, c'est moi ou tes casques !
- d'accord : au revoir !
- o_O
"
— Chéri, ce soir je n'ai pas mal à la tête……kookaburra a écrit :"Dub a écrit :que deuxio l’audiophile, le vrai se fout complètement de la place que ça prend et de la poussière que ça ramasse (et que, quand un élément féminin de proximité vient lui en causer, ça lui arrive même de divorcer)
- chéri, c'est moi ou tes casques !
- d'accord : au revoir !
- o_O
"
— Qu'est-ce que tu dis? J'entends rien, j'écoute de la musique au casque!
Longtemps je me suis casqué de bonne heure…
ODE À L’ODIN : «TIENS, VOILÀ DE L’ODIN, VOILÀ DE L’ODIN !…»
Le soir d’après les premières écoutes (celles du samedi : essaie de suivre un peu les épisodes, car si t’es déjà peaumé au second, ça va pas s’arranger), j’ai écouté sur France Inter la retransmission du jour du Jazz in Marciac (guitares : Captain Fingers & Dave Grusin) et en commençant la soirée avec l’Odin. Puis j’ai profité d’une pause pour switcher vers l’AKG K1000… que j’ai gardé pour le reste de la soirée. Ok, moins de grave et corps, mais une aération et une image qui me le fait préférer pour les live et/ou le direct… Et donc des choses à tirer au clair au prix de quelques comparaisons !Odin vs. K1000 : sage comme une image ?
C’est une comparaison qui n’a sans doute pas grand sens, tant les deux casques sont différent, mais que je tenais à faire pour évaluer la capacité à imager de l’Odin. Comparaison difficile à faire vu la différence de sensibilité des deux casques et la nécessité d’écouter à volume sinon identique, au moins comparable : 30db d’écart, c’est énorme ! Mais, mal amplifié, le K1000 donne un petit son maigre, sans vie et sans corps : inutile de préciser qu’il est très facile de proposer une écoute ratée avec ce casque, mais que le contraire est moins facile… Et ce sans compter qu’il n’est pas plug and play : il faut prendre l’habitude de régler l’écartement des oreillettes (qui varie d’une personne à l’autre) – car cela joue non seulement sur l’image, mais aussi sur l’équilibre de la réponse. En gros : plus on écarte, plus on a d’image, mais moins on a de grave, puis de bas médium, etc. – et inversement. D’autre part, le K1000 est sensible à l’extérieur : si on se calle la tête sur un dossier de fauteuil en mode vautré comme un goret (ou pire : sur un oreiller), ça casse l’image et l’équilibre général. Comme quoi un casque de grande tenue force à bien se tenir (et toc !). De ce côté là, l’Odin est beaucoup plus facile à régler (quoiqu’il faille prendre le temps) et infiniment moins sensible à l’extérieur que beaucoup de casques ouverts. Il suffit de faire le test de main (les rapprocher de la grille extérieure jusqu’à la boucher) : sur un HE6 ou un k1000, l’effet est massif (et destructeur) ; sur un HD800, il est disons moyen ; sur l’Odin il est infime. Bon, je sens que j’ennuie tout le monde, mais c’est ta faute aussi : t’avais qu’à sauter le paragraphe !Pour cette comparaison, j’ai choisi la plage 1 de l’album Amused to Death, de Roger Waters, album de 1992 qui vient de ressortir sous différents formats : j’ai sélectionner le fichier 24/192 acheté récemment sur qobuz (http://www.qobuz.com/fr-fr/album/amused ... 6445238389).
Avec le K1000 le chien qui aboie vient bien « de l’extérieur » : de moins loin qu’avec mes enceintes, – mais d’un petit extérieur situé quelque part derrière la tête. La voix que l’on entend juste après est clairement située derrière l’épaule gauche, comme sur mes enceintes, moins haut sans doute mais quand même. Avec une paire d’enceintes bien réglées, l’effet Q Sound est très marqué : on entend la voix venir de derrière vers la gauche et quand, comme moi, on a son système stéréo inscrit dans un système 5.1, on tourne la tête en se demandant si les surround sont en train de diffuser quelque chose – et là, on entend d’un coup la voix venir… de l’enceinte de gauche ! Donc ça, c’est, avec l’aération du message, le point fort du k1000, ce que l’on ne trouve quasiment sur aucun autre casque. Ou qu’on retrouve dans certains cas : AMT, Float et Abyss, – de manière plus ou moins prononcée, mais jamais aussi réussie, et ce sans compter d’autres « effets secondaires » (l’AMT, vu son impédance ultra basse – entre 3 et 4 Ohms – demande un effort d’amplification prononcé ; le Float ne descend pas infiniment dans le grave ; etc.). En échange de quoi, on ne s’attendre pas, avec le K1000, à entendre un grave à pierre fendre !
Avec l’Odin, le chien (de Roger Waters) qui aboie vient seulement « de nulle part » mais à l’intérieur de la tête : le trucage Q Sound, qui consiste si j’ai bien saisi à enregistrer certaines plages de son hors de phase par rapport au reste, est bien présent, mais au lieu de provoquer l’illusion d’un son venant d’un autre lieu, ici c’est seulement l’impossibilité de le localiser. De même, la voix ne vient pas de derrière l’épaule (gauche), mais seulement de manière plus appuyées « de côté ».
L’« aplatissement » de l’image est très net, aussi net qu’avec le HE6 : là dessus, àmha, c’est sans appel. À condition de bien comprendre que je ne suis pas en train de « dénoncer un défaut » : tous les casques provoquent ce type de réduction de la 3D à de la 2D, en renversant la profondeur avant/arrière en latéralisation droite/gauche + différence de volume entre les sons (faible= loin, fort= proche)… Tous ou presque…
Pour tout le reste en revanche, l’Odin est étonnant de transparence et de précision : le moindre détail de cette « bande son » (car s’en est une !) saute aux oreilles, ce qui n’est pas évident vu le type de musique. Ça va du détail infime à très faible volume, quasi inaudible sur certains casque, sauf à monter le volume et à se faire une frayeur quand on les instruments, la basse ou la guitare, entrent en action, au message de grande ampleur. Roger Waters qui a toujours aimé ce genre de montages (cf. Allan’s psychedelic breakfast, la musique de The Body, le concert mythique The Man and the Journey ou même Time et Money dans DSOTM) s’est donné à fond sur Amused to Death.
De ce point de vue, l’absence totale d’isolation du K1000 est un gros handicap : il faut impérativement disposer d’un environnement très silencieux (pour aller vite : donc ne pas habiter en ville ou écouter la nuit !). L’Odin réaliser àmha un tour de force de la taille de celle de l’Abyss, qui consiste à «faire surgir» tous les détails même à très faible volume : et, pour un casque ouvert, c’est ce me semble exceptionnel. De quoi lui pardonner la restriction de l’image.
HD 800 vs. Odin : la largeur contre la douceur
Deux remarques avant ces comparaisons. La première c’est que mon HD800 doit bien un millier d’heures au compteur, et que je m’en sers (dans l’ordre décroissant) : principalement pour visionner des films de cinéma et des DVD, y compris de DVD de concerts, pour écouter de la musique classique (pas du quatuor mais du symphonique, qui demande un peu d’assise dans le grave et de l’espace) – et pour écouter « tout le reste » sur mon Audio-GD Phœnix quand je n’ai pas envie de faire chauffer le tube (le Phœnix en estompe un peu le côté brillant, idem mon RKV retubé en Siemens).La deuxième, c’est la liste des morceaux à partir desquels j’ai fait des comparaisons systématiques :
1) Jeff “Tain” Watts: Sigmund Groid, album DeTAINed At The Blue Note, plage 4 (CD Half Note Records 2004, ressorti en 2007) :
2) David Gilmour, Fat Old Sun, album Live in Gdansk CD2, plage 3 (CD EMI/Columbia, 2008) :
http://www.qobuz.com/fr-fr/album/live-i ... 9924261456
3) Serge Gainsbourg, Sorry Angel, album Love on The Beat, plage 2, (le CD est sorti chez Philips en 84)
http://www.qobuz.com/fr-fr/album/love-o ... 3145486112
4) Jordi Savall, 1. Folia: Rodrigo Martinez, 1490 - Improvisation, Album La Folia – 1490-1701, plage 1, CD/SACD Alia Vox 1998 :
http://www.qobuz.com/fr-fr/album/1490-1 ... 9410080262
5) George Gershwin, Concerto pour piano en Fa, troisième mouvement, album Rhapsody in Blue; Piano Concerto in F; An American in Paris (André Prévin, à la direction et au piano, et l’Orchestre Symphonique de Pittsburg), CD Philips 1990
http://www.qobuz.com/fr-fr/album/gershw ... 2894783355
Ces remarques liminaires étant faites (t’as sauté des paragraphes, avoue faignant !), comparons…
1) Sorry Angel
Avec l’Odin, la ligne de basse est retranscrite de manière exceptionnelle ainsi que les percussions qui l’accompagnent. Il n’y a ni brillance ni estompage sur la guitare qui accompagne le morceau. La voix de Gainsbourg a beaucoup de grain : on entend des sifflantes et des dentales un poil accentuées, mais j’ai toujours entendu le morceau avec ces particularités. C’est àmha un excellent morceau pour régler la hauteur des oreillettes et la pression d’arceau sur l’Odin : en particulier on entend nettement le plus ou moins ou moins d’impact sur le grave en augmentant ou diminuant la pression, et on peut ainsi trouver un compromis entre pression et confort !Le HD800, de son côté, ne pas forcément l’impression de descendre moins pas, mais seulement de donner moins d’impact et d’ampleur dans le registre grave. La basse et les percussions semblent plus petites. Évidemment, écouté pour lui-même, le Sennheiser donne déjà des résultats très respectables dans ce registre (il y a pas mal de casque, dans ce tarif ou au dessus qui sont loin d’en faire autant). L’équilibre général me semble plus brillant : ça peut donner une impression de «plus de transparence» (illusion typique àmha), mais ça peut aussi être plus fatiguant à la longue, comme toute coloration. De plus ça rapproche les voix plus aigues (les chœurs) au détriment peut-être de la voix principale, celle de Gainsbourg. Les sifflantes, les dentales etc. sont beaucoup plus marquées et la voix perd un peu de son grain (s’bourre, à l’alcool de grain !).
Ici encore, il faut garder la mesure : les sifflantes sont dans l’enregistrement, donc le casque les reproduit… Simplement, le HD800, sans aller jusqu’à faire saigner des oreilles et pisser des rasoirs, comme certains casques de ma connaissance (je dirai pas lesquels, je vais encore recevoir des menaces de devoir écouter Céline Dion!), donne une écoute plus « aiguisée », là où l’Odin propose une écoute plus «onctueuse». Question de goûts et de préférences personnelles aussi, sans doute. En revanche, la scène sonore plus large et plus ample du Sennheiser peut séduire (cf. vers 2mn/2’10 les guitares et la boîte d’écho remplissent un espace plus vaste). À quoi s’ajoute – comme ça, ça sera dit – que je trouve le confort du HD800 meilleur, et pour le poids et pour la pression d’arceau (attends, t’énerve pas, OK tu viens de te commander l’Odin : j’ai pas dit non plus que c’était un instrument médiéval du genre Head Crusher)…
N.B. Sur ma lancée, j’ai créé un fichier d’une minute à partir de 10 secondes tirées de Sorry Angel qui se répètent 6 fois de suite, pour me permettre de comparer le volume sur chaque casque, pour approcher un volume identique : une fois repéré sur mon potard (sur le LD il est bien gradué), je me contente de placer le curseur sur la bonne position pour un casque puis pour l’autre.
2) Fat Old Sun
Avec le HD800, sur cet enregistrement, je n’entends plus de sifflantes ou de scintillement excessifs. Le placement des différents instruments (vérifiable sur la version video du DVD!) est pas mal restitué. L’entrée de batterie, suivie du solo de guitare, vers 3’17, procure toujours le même enthousiasme. La ligne de basse reste relativement lisible sans effort durant l’ensemble du morceau. Gros avantage, me semble-t-il : l’ampleur de la scène stéréo s’adapte très bien au concert live (parfait pour visionner le DVD sur grand écran, les doigts de pieds en éventail).Avec l’Odin, la voix me semble mieux définie et plus fluide et – rétrospectivement, je me rends compte qu’avec le HD800, certaines sifflantes sont plus accentuées, que l’on n’entend pas avec l’Odin, sans pourtant que celui-ci propose quelque matité ou perte de définition que ce soit. Si l’Odin est «dans le vrai» vis-à-vis du HD800, ce qui me semble être le cas, vu ce que j’entends avec d’autres casques comme le K1000 ou le Float, la qualité des micros employés en 2006 par Gilmour est bien meilleure que celle des micros de studio utilisés par Gainsbourg en 84. Le même passage, vers 3’17, me paraît mieux reproduit : meilleure lisibilité de la basse et des percussions, avec certes un côté moins « large », moins « rock symphonique » qu’avec le HD800, mais sans qu’on sombre dans le riquiqui ridicule. Néanmoins, entre les deux casques, il faudra choisir entre deux types d’écoutes, chacune ayant ses avantages, et sans pouvoir cumuler les deux…
3) Jordi Savall
Ce morceau de Savall est l’un de ceux qui sont les plus «utiles» à mon oreille: d’abord parce que j’aime beaucoup Savall, ensuite parce que je n’ai jamais loupé l’occasion d’aller l’écouter. En gros, il me suffit de passer ce morceau pour savoir si je vais ne pas aimer tel ou tel système, qu’il s’agisse de casque ou d’enceintes (dans l’autre sens, c’est bien sûr beaucoup moins évident: ça ne me permet pas de savoir directement si c’est ce que je vais préférer).Avec l’Odin, si je cherche la petite bête (qui monte! qui monte!), la petite percussion qui commence le morceau vient de la droite et sa réverbération est plutôt au milieu; elle est seulement plus faible et non plus loin. De même, la viole vient de la gauche, et elle est seulement plus forte et non plus loin. Par rapport à l’effet 3D d’une paire d’enceintes, la géométrie est radicalement différente donc et les instruments sont un peu tous sur un même plan latéral relativement restreint. Sans pourtant se mélanger les uns aux autres (qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit ou je crie!) : simplement plus ou moins forts selon leur éloignement en profondeur. Par rapport à ce qu’on peut entendre au concert (où l’on entend de toutes façons «moins bien» que sur disque, et évidemment, qu’au casque!), c’est un peu artificiel, disons, même si la différenciation stéréo est déjà excellente. Dans l’absolu, ça manque un peu de profondeur – et il est bien possible (de mémoire) que l’Abyss fasse mieux sur ce point (mais à quel tarif)… Gros point fort en revanche, le réalisme des timbres, l’aération et la transparence d’ensemble : bouquet de qualités qui fait que l’effet un peu artificiel de proximité n’engendre aucune nuisance ou distance par rapport à la musique ; on peut se laisser prendre tout simplement parce que «c’est très beau»…
Avec le HD800, la petite percussion d’entrée vient plus de quelque part du côté de mon œil droit, tandis que la viole est plus bas vers le niveau de mon oreille gauche. C’est tout autant artificiel, dans la mesure où ça remplace pour ainsi dire la profondeur par une sorte de hauteur, et, pour ma part, je ne parlerai pas de 3D avec le Sennheiser. Reste que la latéralisation est plus ample ce qui donne un peu plus de respiration à l’ensemble du message. La petite surdéfinition dans le haut médium – qui est très nette par rapport à l’Odin, mais aussi à d’autres casques – accentue, soit dit en passant, une sorte d’effet cathédrale. Cependant, il est possible – je n’en suis pas sûr quoi que j’aie refait la comparaison trois fois – qu’avec le HD800 les instruments soient un peu moins bien séparés, ou pour mieux distincts, les uns des autres. Sur la restitution des timbres, en revanche, c’est plus net ; le HD800 me semble moins bon : la viole est trop «sèche» par rapport à ce dont je me souviens lors de concerts, elle manque un peu de corps par rapport à ce que propose l’Odin. Soit dit en passant, c’est àmha un caractère propre du HD800 : je me ferais la même réflexion si je le comparais avec le Float PS-II ou l’Ergo AMT, qui sont meilleur que lui, à ceci près qu’ils ont beaucoup moins d’assise dans le grave. Le HD800, en somme, donne une écoute plus «ciselée», et on peut aimer; pour ma part, en regard de l’Odin que je préfère, ça me gâche un peu mon plaisir (raison pour laquelle j’utilise plus souvent le Float pour ce type de musique).
4) Gershwin – branchez-moi ce la!
Il me semble que, côté musique classique, c’est sur ce type de morceaux, ou sur des Symphonies de Mahler, de Chostakovitch, de Bruckner, etc., que le HD800 révèle le mieux ses capacités. Ce à la fois grâce à une assise dans le grave déjà honorable, et par sa linéarité dans le médium. Certes, certes, certains instruments, le xylophone dans les percussions, ou le piccolo sont à mon goût trop appuyés. Et pourtant, le piccolo peut àmha être considéré en lui-même comme une arme de guerre car on n’en joue pas, on le défouraille (j’ai un ami musicien professionnel qui en joue: ça lui arrive d’en jouer à table quand il trouve la conversation particulièrement idiote, ça me donne à chaque fois envie de le moudre!). Mais dans l’ensemble, ce soulignement donne aussi une impression de trop grande proximité: les cymbales et le piccolo ont l’air à la même distance… De même, le piano me paraît pas trop mal, mais à la fois trop proche et manquant un peu de corps: j’ai déjà entendu ce morceau que je connais très bien sonner mieux que ça. C’est un peu comme si on assistait au concert dans les premiers rangs et dans une salle un peu sèche.Avec l’Odin, l’effet d’adoucissement – et je n’ai pas dit affadissement! – des timbres aidant, on est plutôt en milieu ou en fond de salle qu’à proximité des instruments. Paradoxalement, ça donne une image moins large, mais plus crédible par rapport au concert qu’avec le HD800. Le piano me paraît nettement plus fluide et moins martelant qu’avec le HD800: donc, si l’on veut, plus réaliste. Car, à moins d’imaginer que Prévin a joué une casserole à la place d’un piano, et que l’Odin arrondit les angles, on a en fait un piano mieux rendu. Or je ne pense pas que ça soit le piano ou la prise de son qui soit en cause: car la section des cordes, en revanche, joue bien «comme au concert». Un autre point fort me paraît l’espèce l’impact que tous les instruments proposent, non seulement dans le grave, mais dans tous les registres: qu’il s’agisse des cymbales (cf. vers 5’) ou du xylophone. Ça n’est pas plus fort ou plus souligné, mais plus nette, avec des attaques de note plus franches et jamais agressives, ce qui me rappelle vraiment ce que l’on entend au concert. Dans l’absolu donc, on pourrait souhaiter une meilleure spatialisation, mais l’ensemble est tellement bon au global, qu’on en oublie ce point: sur ce type de morceau, l’Odin passe très loin devant le HD800 à mon goût – ce que je n’aurais pas parié au point de départ.
5) Jeff “Tain” Watts
Avec l’Odin, l’attaque de la contrebasse est réellement surprenante. Là, pour le coup, l’effet de proximité engendré par le type de spatialisation de ce casque passe comme une lettre à la poste! Que celui qui n’est jamais allé dans une boîte de jazz où c’est toujours plus ou moins le bordel (quand on est un peu loin, on peut parfois entendre deux fois le même instrument : une fois en provenance de la scène et une autre d’un HP qui rediffuse dans la salle), ne mesure peut-être pas la difficulté à reproduire l’ambiance d’un live sans que tout se mélange dans une sauce indigeste. Le jazz, c’est l’intérêt, ça ne s’écoute pas “religieusement” – inversement, c’est pas facile à reproduire: normal tu me diras pour une musique à base d’impro… Bref, l’Odin s’en tire vraiment très bien. Par rapport au K1000, il manque le sentiment d’aération et de transparence qui donne vraiment l’impression d’y être, mais c’est compensé par une capacité de résolution et de restitution du détails qui, effet de proximité ajouté, donne une excellente synergie sur ce type d’enregistrement. Ajouté à la douceur générale des timbres, qui ne virent jamais au fade, ça donne des cuivres très chauds, sans aucune perte de détail: les percu – ce qui est un minimum avec cet album – sont extrêmement lisibles.Avec le HD800, la comparaison directe, en venant de l’Odin est un peu cruelle ! En soi, ça n’est évidemment pas mauvais, mais l’effet « cathédrale » plus le côté un peu brillant du haut médium/aigu rend l’ensemble un peu aseptisé ou artificiel… Ainsi, par exemple, les percussions sont cette fois trop soulignées et trop découpées : on «entend bien tout», mais en séparé et ça manque de liant. De même, si l’ambiance est bien restituée, je trouve la guitare (c’est David Gilmour qui était de passage!) moins belle que ce qu’elle devrait être et le sax (en particulier le sex ténor de Marcus Strickland) moins chaleureux qu’avec l’Odin. Certes, je n’étais pas dans la salle du Blue Note en février 2004, me diras-tu: à quoi je te répondrais qu’il n’est pas interdit de rêver……
Bon aller, ça va comme ça: je plie les gaules et je vais… écouter de la musique!
Cdlt
Dernière modification par Dub le 04 août 2015 10:01, modifié 1 fois.
Longtemps je me suis casqué de bonne heure…
superbe description du rendu que peut procurer cet Odin, merci Dub, surtout que j'ai en référence aussi pas mal des artistes que tu as utilisés pour décortiquer les capacités du casque (Gainsbourg (le live au casino de Paris étant ma référence) et mister Roger Waters dont j'admire l'oeuvre et surtout le fabuleux Amused to death également).
Voilà un retour qui m'est très parlant et instructif donc.
Voilà un retour qui m'est très parlant et instructif donc.
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"pour pouvoir mourir il faut déjà avoir vécu" (Wayne Shelton)
- Franck.T
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Faudra voir avec le retour des premiers acheteur comment ça se tien sur du DAP , de la source nomade !
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- Focal Alpha 50 Evo - Dac SMSL D6 -
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Part.III
Avec l’Odin, la comparaison est difficile, voire impossible si on ne la fait de manière directe (au passage, je l’ai refaite sur le Phœnix dont la télécommande me permet de zapper d’un volume à un autre plus rapidement qu’avec le LD, histoire de préciser les impressions que j’en ai eues). Ce sont en effet de proches parents – des frangins qui auraient un air de famille, sans être homozygotes… L’Odin enlève une sorte de «flou» général dans le placement des instruments: il est possible que l’appairage des drivers soit meilleur que sur le HE6 et/ou que le respect de la phase soit supérieur. Ou alors c’est autre chose, mais peu importe. De même, il y a plus de netteté des détails et d’impact, de lisibilité des lignes mélodiques de chaque instrument et ce, en particulier, dans le registre grave. Si on fait la comparaison du HE6 vers l’Odin, on se dit: «oui, bon, il n’y a pas de kilomètres et ça ne me donne pas spécialement envie de reprendre de la purée». Mais si après avoir écouté le morceau, on fait le chemin inverse (et tu penses bien que je l’ai fait ami lecteur, donc pas la peine de venir ergoter) de l’Odin vers le HE6, là on se dit: «ah si quand même! ah mais oui! ah! c’est bon, oui encore, non pas tout de suite, trop tard…» Mais je m’égare, et pas seulement de l’Est! Sur la transparence, la résolution et le niveau de détail, et sur la lisibilité dans le grave, l’Odin doit rendre des points au HE6 si on veut les mettre à égalité – ou je me trompe fort…
Avec l’Odin, cette fois, la petite percussion a l’air de venir d’un peu plus loin, mais surtout j’en trouve la réverbération plus nette. Soit dit en passant, je me suis repassé les 20 premières secondes cinq fois avec chaque casque: je ne ferais pas ça tous les jours, mais l’avantage, c’est qu’au troisième passage, on cesse d’écouter de la musique pour écouter du son (ce qui est une forme de barbarie, j’en conviens). La plus grande netteté de la réverb est àmha indéniable. Du coup, cette capacité à retranscrire systématiquement ce type de détail donne un effet de profondeur, certes sans la localisation 3D, mais qui passe beaucoup mieux qu’avec le HE6. Par rapport à ce dernier, et toujours en comparaison directe (j’insiste), c’est aussi plus doux dans le médium et le haut médium, sans perte de détails ni de résolution. Le HE6 n’est déjà pas mauvais sur ce point, mais l’Odin a une classe supplémentaire. Pour avoir plus d’aération, je ne connais que le k1000 (oui, je sais, tu as un Abyss, et tu vas me dire que… et c’est sans doute vrai: mais je ne peux pas vérifier, car j’ai perdu le mien, que j’utilisais avec mon baladeur, lors de ma dernière promenade en forêt avec le chien). L’Odin, si je me fie à ma mémoire, est beaucoup plus proche de ce que j’ai pu entendre en concert, et quand je repasse directement avec le HE6, il me donne l’impression d’appuyer un peu trop dans le haut médium, ce qui crée un effet de transparence et de lisibilité supplémentaire, certes, mais un peu artificiel. Sur le même passage que tout à l’heure (3’30), les flûtes sont plus nettes, plus distinctes non seulement les unes des autres, mais aussi de l’ensemble; la résolution et le niveau de détails me semblent meilleurs qu’avec le HE6.
L’impression générale en passant du HE6 à l’Odin, qui est encore plus nette quand on refait la comparaison dans l’autre sens, c’est qu’on passe de «c’est très bon» à «c’est excellent: on s’y croirait» et qu’il y a une sorte de «classe» générale dans la restitution avec le Kennerton, qui fait paraître le HE6 moins fin et simplificateur. L’un est un petit brutal plein d’élan et de verdeur, l’autre, un vieux sage plein de tact et de subtilité — on a, en somme, le choix entre un jeune con et un vieux schnock (l’en faut pour tous les âges!).
Avec le HE6 (comparaison faite dans le sens de la “descente”), le même passage que tout à l’heure paraît plus plat, moins impactant et ça me donne envie de monter le volume pour rattraper ce que j’entendais juste avant. La même entrée de guitare à 3’20 est bien réussie, mais derrière ça me paraît plus brouillon sur le haut du manche de la basse; les percussions semblent plus “noyées” dans l’ensemble qu’avec l’Odin. Qui plus est, sur la guitare comme sur les dentales et sifflantes de la voix de Gilmour, il y a une petite insistance supplémentaire et moins de finesse. Sur le solo, les aigus de la guitare sont un peu plus perçants, mais l’attaque de chaque note moins franche. Bon, cela étant, comme toute comparaison, ça reste relatif à la comparaison directe: écouté pour lui-même, le HE6 redevient en quelque secondes un excellent casque, qui fait 90% (oui, j’arrondis: en fait, ça serait plutôt 91,235% à plus ou moins 0,012% de variation en fonction des fluctuations du marché mondial de la carotte) de ce que fait l’Odin. Celui qui aura acheté l’Odin “saura” qu’il a un “meilleur casque” et celui qui aura acheté le HE6 saura qu’il l’a payé moins cher: et tous les deux seront contents (il se pourrait qu’ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfant, mais c’est une autre histoire).
Le passage direct à l’Odin est très parlant: la basse a beaucoup plus de corps et d’impact; la voix de Gainsbourg est plus présente, avec plus de présence et une tessiture plus riche. Mais si, mais si, écoute bien le morceau: là, Gainsbourg ne nous fait pas le coup de sa voix éraillée d’alcolo, comme quand il passait à la télé avec un coup dans l’aile pour hérisser les grenouilles de bénitier du XVIe (qu’on les gamahuche immédiatement!). Il aurait très bien pu chanter au lieu de parler notre Gaingain (pas comme certains chanteurs énervants, qui n’énervent pas tant que ça d’ailleurs et sont très aimés des français), mais non. Les sifflantes et les dentales dont je parlais tout à l’heure y sont toujours, mais elles me paraissent moins soulignées. Si je ne me trompe pas donc, l’Odin retranscrit bien toutes les infos présentes dans l’enregistrement, mais sans soulignement excessif. Par exemple, les guitares qui, à droite et à gauche, accompagnent l’ensemble sont, elles, brillantes, mais sans agressivité, là où le HE6 me paraît maintenant tricher un peu. Et pis bon, tiens pisque c’est comme ça, je me le repasse entièrement!
Avec le HE6, la comparaison directe (que j’ai faite après avoir écouté tout le morceau) portant sur les 45 premières secondes du morceau me semble éclairante: tout baisse pour ainsi dire d’un cran, à la fois sur les timbres, qui me semblent plus simplifiés, perdre de leur poids, et en raison d’une espèce de soulignement général du haut médium/aigu. C’est un peu comme si, pour forcer le trait, Prévin avait changé son piano pour un moins bon… Sur le piccolo et le xylophone, ça donne certes un effet de renforcement qui peut impressionner, sur le coup. Mais, à la longue, pour ma part, je finis par trouver que c’est artificiel: mais comme on dit, la plus belle fille du monde ne peut jamais offrir plus que ce qu’elle a (c’est d’ailleurs déjà souvent sympa de sa part d’offrir quelque chose, mais je m’égare et pas seulement Montparnasse!). Sinon, je constate qu’effectivement le HE6 bouge plus facilement que l’Odin. Or, cela a une certaine importance, compte tenu de l’effet de distorsion qu’on l’on produit quand on empoigne les oreillettes pour les remettre en place (et, pour tout dire, c’est un peu chiant, il faut apprendre à le remettre en place en bougeant l’arceau et sans approcher les mains des grilles extérieures).
Avec l’Odin, l’entrée (vers 1’20) de la batterie, puis de la guitare etc. est tout simplement impressionnante, comme dans mes écoutes globales d’avant-hier. L’impact de la basse n’est pas “dans le ventre” comme sur un système enceintes (par exemple en SACD 5.1 avec un bon sub bien réglé!). Mais il est présent – disons quelque part dans la région du nez (ce qui ne veut pas dire que j’ai l’Odin dans le pif!). Par rapport à ce que j’entends d’habitude avec ce morceau, ça me donne l’impression d’un moindre soulignement du haut médium/ aigu et l’espèce de dialogue entre les deux guitares, l’une à droite l’autre à à gauche (vers 4’50 par exemple) est lui aussi impressionnant de lisibilité: les deux guitares se répondent et se différencient sans pour autant se séparer ni jouer chacune de leur côté. La scène sonore a beau ne pas être d’une immense amplitude, elle est ainsi parfaitement homogène, sans creux ni vide.
Avec le HE6 – j’allais presque écrire “en revanche” – dès l’introduction, l’ensemble me paraît un peu plus “clair”, avec même peut-être une insistance dans le haut médium aigu. Le même passage que tout à l’heure (à partir de 1’20) permet de bien entendre la différence entre les deux casques: comme disait l’autre, la différence, c’est que c’est pas pareil. C’est la même chose, mais pour ainsi dire en “réduction”: moins d’extension dans le grave, moins d’impact et moins de corps sur l’ensemble du message, ce qui fait que la lisibilité se déplace vers le registre qui va du medium à l’aigu. Alors, ou bien le HE6 souligne trop ce registre (moins que pas mal d’autres casques, dont àmha le HD800) et l’Odin est dans le vrai sur ce point, ou bien, c’est l’inverse et l’Odin estompe là où le HE6 restitue (il bien difficile de trancher sur un morceau de rock: mais la solution m’a parue évidente sur du classique, et en particulier sur Savall). Dans les deux cas, quoi qu’il en soit, l’Odin a évidemment ma préférence.
Là dessus, on me dira, tout ça c’est bien gentil, mais on en conclut quoi? Je vois bien, ami lecteur, que tu es encore sur le point de conclure, là où, pour ma part, j’ai déjà conclu (avec un D comme Dub). J’en conclus, donc, disais-je pour ma part avant de m’interrompre moi-même une fois de plus, que l’Odin est nettement meilleur que le HE6 alors que les deux casques sont dans la même famille de signature et de restitution, que cela dit l’un des deux coûte 1,88 fois cher que l’autre, que les uns diront que le HE6 est un mini-Odin, ou que l’Odin est un super HE6…… Pour ma part, je sais que je préfère nettement l’Odin, que donc, si j’avais les moyens, je me l’offrirais, mais que, ne les ayant pas, c’est comme ça – et que ça ne m’empêchera en rien d’apprécier le HE6. Pour ma part, je trouve que les choses sont relativement claires: dans ce style là, autour de 1000€, il y a le HE6, autour de 5/600 le HE500, autour de 2500, l’Odin et dans les 6000, l’Abyss (et ce indépendamment des problèmes d’amplifications différents selon les cas). À chacun de choisir la taille de sa petite ou grande folie!
Cdlt
SCOOP: LE HE6 DÉFONCE L’ODIN POUR MOINS CHER…
non en fait je déconne, c’est pas vrai et pourtant je te jure, j’ai fait mon possible
EH6 vs. Odin: l’extension du corps du son
Là encore, c’est une comparaison pas facile à faire, non seulement à cause du différentiel de sensibilité d’une vingtaine de décibels, mais aussi parce que je n’ai pas le EH6 depuis longtemps et ne prétends pas le connaître dans le détail. Il a tourné chez moi une bonne centaine d’heures et j’ai ôté les ouates qui se trouvent sous les grilles externes (ce qui le rend moins bright). Soit dit en passant, j’ai oublié de signaler dans le précédent épisode que je n’ai toujours pas modé mon HD800 (pas eu le temps avec tous ces essais: c’est ta faute aussi!) et que je l’ai branché sur un ampli casque destiné à des casques d’impédance moyenne ou basse (ce qui en accentue un peu le côté bright vis-à-vis de ce que j’obtiens avec mon autre ampli). Quoi qu’il en soit, à mon goût, le HE6 se range quelque part dans une catégorie intermédiaire entre HD800 et Float: il y a une belle extension dans le grave, comme le Sennheiser, mais, y compris quand je les compare sur le Phœnix, avec une belle fluidité dans le médium/aigu. Ça n’est pas au niveau du Float PS-II, mais c’est quand même très réussi. Qui plus est, ni voile ni matité dans ce même registre comme avec d’autres orthos – avec cependant une image très en retrait par rapport au Float ou au K1000, et même au HD800: c’est disons latéralisé et pas très large.1) Jeff “Tain” Watts
Avec le HE6, à part l’image qui est moins ample — seulement latéralisée avec peu ou pas de profondeur — qu’avec un HD800, c’est d’une belle «fluidité», avec peu voire pas de brillance ou de scintillement. Ça me paraît également plus net et plus lisible dans le registre grave de la basse et des percussions que ce j’ai entendu hier avec l’Odin (je vérifierai cela dans un instant). J’ai aussi l’impression que l’ensemble est un peu moins «suave» et «foot taping». Ça a l’air un peu de parti pris dit comme ça, mais il faut dire que j’ai déjà fait quelques comparaisons entre le HE6, le K1000 et le Float, et qu’elles allaient dans ce sens – raison pour laquelle, j’utilise plutôt le HE6 pour du rock que pour du jazz, du quatuor à cordes ou du baroque, pour lesquels j’utilise plutôt les deux autres. Il est aussi clair que le HE6 est plus difficile à alimenter que l’Odin, car il est passé 9h00 à mon potard (mais il y a pire)…Avec l’Odin, la comparaison est difficile, voire impossible si on ne la fait de manière directe (au passage, je l’ai refaite sur le Phœnix dont la télécommande me permet de zapper d’un volume à un autre plus rapidement qu’avec le LD, histoire de préciser les impressions que j’en ai eues). Ce sont en effet de proches parents – des frangins qui auraient un air de famille, sans être homozygotes… L’Odin enlève une sorte de «flou» général dans le placement des instruments: il est possible que l’appairage des drivers soit meilleur que sur le HE6 et/ou que le respect de la phase soit supérieur. Ou alors c’est autre chose, mais peu importe. De même, il y a plus de netteté des détails et d’impact, de lisibilité des lignes mélodiques de chaque instrument et ce, en particulier, dans le registre grave. Si on fait la comparaison du HE6 vers l’Odin, on se dit: «oui, bon, il n’y a pas de kilomètres et ça ne me donne pas spécialement envie de reprendre de la purée». Mais si après avoir écouté le morceau, on fait le chemin inverse (et tu penses bien que je l’ai fait ami lecteur, donc pas la peine de venir ergoter) de l’Odin vers le HE6, là on se dit: «ah si quand même! ah mais oui! ah! c’est bon, oui encore, non pas tout de suite, trop tard…» Mais je m’égare, et pas seulement de l’Est! Sur la transparence, la résolution et le niveau de détail, et sur la lisibilité dans le grave, l’Odin doit rendre des points au HE6 si on veut les mettre à égalité – ou je me trompe fort…
2) Jordi Savall
Même test que précédemment, donc: avec le HE6 la petite percussion a l’air de venir «du milieu» et non du fond à droite (et veuillez laisser les lieux dans l’état où vous les avez trouvés!). Elle est simplement reproduite à moins fort volume que les instruments qui devraient sembler plus proches. De mémoire, la viole de gambe me paraît plus belle qu’avec le Sennheiser, moins qu’avec un Float ou un k1000 bien marié, mais, là encore, pas de surprise pour moi. La localisation des instruments n’est pas mauvaise, mais ça reste perfectible: sans être l’un dans l’autre et mélangés, ils me semblent quand même relativement proches les uns des autres. Ainsi les flûtes vers 3’30: j’ai déjà entendu ça mieux localisé et mieux défini, plus lisible. Cela dit j’ergote, je pinaille et je ratiocine (certains diront que c’est du gamahuchage de zone mythique, à quoi je réponds qu’à gamahucher avec talents, j’en ai déjà laissé plus d’une les yeux mouillés de reconnaissance; mais à nouveau je m’égare, et pas seulement du Nord): l’écoute d’ensemble proposée par le HE6 est très agréable et d’un très bon niveauAvec l’Odin, cette fois, la petite percussion a l’air de venir d’un peu plus loin, mais surtout j’en trouve la réverbération plus nette. Soit dit en passant, je me suis repassé les 20 premières secondes cinq fois avec chaque casque: je ne ferais pas ça tous les jours, mais l’avantage, c’est qu’au troisième passage, on cesse d’écouter de la musique pour écouter du son (ce qui est une forme de barbarie, j’en conviens). La plus grande netteté de la réverb est àmha indéniable. Du coup, cette capacité à retranscrire systématiquement ce type de détail donne un effet de profondeur, certes sans la localisation 3D, mais qui passe beaucoup mieux qu’avec le HE6. Par rapport à ce dernier, et toujours en comparaison directe (j’insiste), c’est aussi plus doux dans le médium et le haut médium, sans perte de détails ni de résolution. Le HE6 n’est déjà pas mauvais sur ce point, mais l’Odin a une classe supplémentaire. Pour avoir plus d’aération, je ne connais que le k1000 (oui, je sais, tu as un Abyss, et tu vas me dire que… et c’est sans doute vrai: mais je ne peux pas vérifier, car j’ai perdu le mien, que j’utilisais avec mon baladeur, lors de ma dernière promenade en forêt avec le chien). L’Odin, si je me fie à ma mémoire, est beaucoup plus proche de ce que j’ai pu entendre en concert, et quand je repasse directement avec le HE6, il me donne l’impression d’appuyer un peu trop dans le haut médium, ce qui crée un effet de transparence et de lisibilité supplémentaire, certes, mais un peu artificiel. Sur le même passage que tout à l’heure (3’30), les flûtes sont plus nettes, plus distinctes non seulement les unes des autres, mais aussi de l’ensemble; la résolution et le niveau de détails me semblent meilleurs qu’avec le HE6.
L’impression générale en passant du HE6 à l’Odin, qui est encore plus nette quand on refait la comparaison dans l’autre sens, c’est qu’on passe de «c’est très bon» à «c’est excellent: on s’y croirait» et qu’il y a une sorte de «classe» générale dans la restitution avec le Kennerton, qui fait paraître le HE6 moins fin et simplificateur. L’un est un petit brutal plein d’élan et de verdeur, l’autre, un vieux sage plein de tact et de subtilité — on a, en somme, le choix entre un jeune con et un vieux schnock (l’en faut pour tous les âges!).
3) David Gilmour
Avec l’Odin, la lisibilité de la basse (par exemple vers 1’40/1’55) est exceptionnelle et je ne connais pas beaucoup de casques qui offrent cela. Évidemment, un HD800 (peut-être le HE6 je verrai) fait entendre “toutes les notes”. Mais pas le pincement des cordes et la petite attaque qui commence la note. Vers 3’20, l’entrée de guitare est à la fois bien percutante et sans aucune agressivité: ça ne donne envie ni de monter le son (pour rendre le message plus percutant) ni simultanément de le baisser (pour éviter d’être agressé) – ce qui est le cas avec certains casques (que je ne nommerai pas pour ne pas me fâcher avec leurs propriétaires, qui sont à la fois plus nombreux et souvent plus musclés que moi). La batterie et la basse restent parfaitement distinctes derrière le solo, et je retrouve sur les attaques de notes de la guitare de David Gilmour, la même impression d’impact que celle que je viens d’entendre sur les percussions dans Savall, et le tout avec le “coulé” caractéristique de son jeu. Sur ce registre particulier, l’Odin me fait penser, pour ma part, au Float ou à l’AMT.Avec le HE6 (comparaison faite dans le sens de la “descente”), le même passage que tout à l’heure paraît plus plat, moins impactant et ça me donne envie de monter le volume pour rattraper ce que j’entendais juste avant. La même entrée de guitare à 3’20 est bien réussie, mais derrière ça me paraît plus brouillon sur le haut du manche de la basse; les percussions semblent plus “noyées” dans l’ensemble qu’avec l’Odin. Qui plus est, sur la guitare comme sur les dentales et sifflantes de la voix de Gilmour, il y a une petite insistance supplémentaire et moins de finesse. Sur le solo, les aigus de la guitare sont un peu plus perçants, mais l’attaque de chaque note moins franche. Bon, cela étant, comme toute comparaison, ça reste relatif à la comparaison directe: écouté pour lui-même, le HE6 redevient en quelque secondes un excellent casque, qui fait 90% (oui, j’arrondis: en fait, ça serait plutôt 91,235% à plus ou moins 0,012% de variation en fonction des fluctuations du marché mondial de la carotte) de ce que fait l’Odin. Celui qui aura acheté l’Odin “saura” qu’il a un “meilleur casque” et celui qui aura acheté le HE6 saura qu’il l’a payé moins cher: et tous les deux seront contents (il se pourrait qu’ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfant, mais c’est une autre histoire).
4) Sorry Angel
L’entrée de basse du morceau continue à m’impressionner avec le HE6: cela peut aussi être dû au fait que j’ai surtout dans l’oreille mes casques préférés (K1000 et Float) et que ce ne sont pas, dans ce registre, des modèles du genre! Il y a bien quelques dentales et quelques sifflantes sur la voix de Gainsbourg (cf. vers 1’40-1’55) mais, en dehors du fait que je les crois dans l’enregistrement, moins, de mémoire, qu’avec pas mal d’autres casques, qui tirent plus dans l’aigu (et parfois à des tarifs qui suscitent déjà le respect chez les masses populaires!). Pour ce type de musique, le HE6 me plaît vraiment beaucoup: beaucoup de punch, sans agressivité notable, et une assise dans le grave d’une netteté pas si courante que ça (et ça tombe bien, c’est pour ça que je l’ai acheté!). Au poids et au confort, il est possible que le HD6 pèse moins que l’Odin: j’ai pourtant passé pas mal de temps sur le double réglage hauteur des oreillettes/ pression d’arceau, sachant que trop hautes ou trop basses, les oreillettes vont peser sur les lobes d’oreille et qu’une pression trop forte de l’arceau est vite fatigante, alors qu’une pression insuffisante donne me semble-t-il une perte dans le grave. Il faudra veiller à prendre le temps non seulement de bien régler le casque mais aussi de bien le positionner en début d’écoute: oreilles bien centrées dans les cups et bandeau bien positionné sur le haut du crâne. Cela étant, le HE6 me paraît de son côté “bouger” plus facilement (et pourtant je ne me trémousse pas comme les djeunzs de jadis, qui sont les vieux de maintenant, sur MTV) – donc moins stable.Le passage direct à l’Odin est très parlant: la basse a beaucoup plus de corps et d’impact; la voix de Gainsbourg est plus présente, avec plus de présence et une tessiture plus riche. Mais si, mais si, écoute bien le morceau: là, Gainsbourg ne nous fait pas le coup de sa voix éraillée d’alcolo, comme quand il passait à la télé avec un coup dans l’aile pour hérisser les grenouilles de bénitier du XVIe (qu’on les gamahuche immédiatement!). Il aurait très bien pu chanter au lieu de parler notre Gaingain (pas comme certains chanteurs énervants, qui n’énervent pas tant que ça d’ailleurs et sont très aimés des français), mais non. Les sifflantes et les dentales dont je parlais tout à l’heure y sont toujours, mais elles me paraissent moins soulignées. Si je ne me trompe pas donc, l’Odin retranscrit bien toutes les infos présentes dans l’enregistrement, mais sans soulignement excessif. Par exemple, les guitares qui, à droite et à gauche, accompagnent l’ensemble sont, elles, brillantes, mais sans agressivité, là où le HE6 me paraît maintenant tricher un peu. Et pis bon, tiens pisque c’est comme ça, je me le repasse entièrement!
5) Alors, Gershwin, ce la a-t-il été bien branché?
Avec l’Odin, les traits de piccolo du début sont à la fois très incisifs et pas trop agressifs: comme si on les écoutait en concert depuis le milieu de la salle. Certes, plaignons les voisins du flûtiste! Bon, d’un autre côté, dans le tas, y’a souvent des altistes, donc pas sûr que de toute façons ils aient encore des oreilles! au pire c’est les seconds violons et bon, pour ce qu’ils ont à jouer…… Mais je m’égare à nouveau, et pas seulement de Lyon. Le piano, surtout, me semble bien équilibré, sans perte notable sur la main droite alors que c’est souvent le cas (que ce soit avec certains casques ou sur certaines enceintes). Sur ce morceau, je n’ai à aucun moment l’impression que la main gauche “ joue plus fort que la main droite”. Il resterait la disposition générale des instruments de l’orchestre, qui, comparée à ce qu’on peut entendre au concert, manque de largeur et de profondeur. Autrement dit: il s’agit bien d’une écoute au casque. Reste que l’ampleur est bien restituée. Ainsi le coup de cymbale (toujours le même passage vers 5’04) ouvre-t-il une séquence très réussie, durant laquelle le volume monte sans devenir agressif, quand, dans ce qui précédait, l’ensemble restait parfaitement net et distinct y compris à volume plus bas – ce qui indique l’excellente de ce casque à reproduire de la musique.Avec le HE6, la comparaison directe (que j’ai faite après avoir écouté tout le morceau) portant sur les 45 premières secondes du morceau me semble éclairante: tout baisse pour ainsi dire d’un cran, à la fois sur les timbres, qui me semblent plus simplifiés, perdre de leur poids, et en raison d’une espèce de soulignement général du haut médium/aigu. C’est un peu comme si, pour forcer le trait, Prévin avait changé son piano pour un moins bon… Sur le piccolo et le xylophone, ça donne certes un effet de renforcement qui peut impressionner, sur le coup. Mais, à la longue, pour ma part, je finis par trouver que c’est artificiel: mais comme on dit, la plus belle fille du monde ne peut jamais offrir plus que ce qu’elle a (c’est d’ailleurs déjà souvent sympa de sa part d’offrir quelque chose, mais je m’égare et pas seulement Montparnasse!). Sinon, je constate qu’effectivement le HE6 bouge plus facilement que l’Odin. Or, cela a une certaine importance, compte tenu de l’effet de distorsion qu’on l’on produit quand on empoigne les oreillettes pour les remettre en place (et, pour tout dire, c’est un peu chiant, il faut apprendre à le remettre en place en bougeant l’arceau et sans approcher les mains des grilles extérieures).
6) Guest star: Money for Nothing
On l’aura compris, ce que j’apprécie dans le HE6, c’est une certaine capacité à couvrir la quasi totalité de la bande passante, en restant relativement linéaire et assez mélodieux. D’où ma curiosité de voir ce que pourrait donner la comparaison sur un autre morceau un peu chargé en grave Money for Nothing de Dire Straits.Avec l’Odin, l’entrée (vers 1’20) de la batterie, puis de la guitare etc. est tout simplement impressionnante, comme dans mes écoutes globales d’avant-hier. L’impact de la basse n’est pas “dans le ventre” comme sur un système enceintes (par exemple en SACD 5.1 avec un bon sub bien réglé!). Mais il est présent – disons quelque part dans la région du nez (ce qui ne veut pas dire que j’ai l’Odin dans le pif!). Par rapport à ce que j’entends d’habitude avec ce morceau, ça me donne l’impression d’un moindre soulignement du haut médium/ aigu et l’espèce de dialogue entre les deux guitares, l’une à droite l’autre à à gauche (vers 4’50 par exemple) est lui aussi impressionnant de lisibilité: les deux guitares se répondent et se différencient sans pour autant se séparer ni jouer chacune de leur côté. La scène sonore a beau ne pas être d’une immense amplitude, elle est ainsi parfaitement homogène, sans creux ni vide.
Avec le HE6 – j’allais presque écrire “en revanche” – dès l’introduction, l’ensemble me paraît un peu plus “clair”, avec même peut-être une insistance dans le haut médium aigu. Le même passage que tout à l’heure (à partir de 1’20) permet de bien entendre la différence entre les deux casques: comme disait l’autre, la différence, c’est que c’est pas pareil. C’est la même chose, mais pour ainsi dire en “réduction”: moins d’extension dans le grave, moins d’impact et moins de corps sur l’ensemble du message, ce qui fait que la lisibilité se déplace vers le registre qui va du medium à l’aigu. Alors, ou bien le HE6 souligne trop ce registre (moins que pas mal d’autres casques, dont àmha le HD800) et l’Odin est dans le vrai sur ce point, ou bien, c’est l’inverse et l’Odin estompe là où le HE6 restitue (il bien difficile de trancher sur un morceau de rock: mais la solution m’a parue évidente sur du classique, et en particulier sur Savall). Dans les deux cas, quoi qu’il en soit, l’Odin a évidemment ma préférence.
Là dessus, on me dira, tout ça c’est bien gentil, mais on en conclut quoi? Je vois bien, ami lecteur, que tu es encore sur le point de conclure, là où, pour ma part, j’ai déjà conclu (avec un D comme Dub). J’en conclus, donc, disais-je pour ma part avant de m’interrompre moi-même une fois de plus, que l’Odin est nettement meilleur que le HE6 alors que les deux casques sont dans la même famille de signature et de restitution, que cela dit l’un des deux coûte 1,88 fois cher que l’autre, que les uns diront que le HE6 est un mini-Odin, ou que l’Odin est un super HE6…… Pour ma part, je sais que je préfère nettement l’Odin, que donc, si j’avais les moyens, je me l’offrirais, mais que, ne les ayant pas, c’est comme ça – et que ça ne m’empêchera en rien d’apprécier le HE6. Pour ma part, je trouve que les choses sont relativement claires: dans ce style là, autour de 1000€, il y a le HE6, autour de 5/600 le HE500, autour de 2500, l’Odin et dans les 6000, l’Abyss (et ce indépendamment des problèmes d’amplifications différents selon les cas). À chacun de choisir la taille de sa petite ou grande folie!
Cdlt
Longtemps je me suis casqué de bonne heure…
- Pierre Paya
- Suis-je (une) enceinte ?
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No Comment Eric,
Mille fois bravo.
Sorrodje, voici la réponse à ta demande de clarification au sujet du prix de l'Odin :
Pierre,
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Certainly, I will try to contact the companies which exposed our headphones in sale and I hope that this problem will be solved soon.
Pierre
Mille fois bravo.
Sorrodje, voici la réponse à ta demande de clarification au sujet du prix de l'Odin :
Pierre,
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Pierre
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Certes un HE-6 est moins cher que l'Odin, mais dixit du prix de la source pour en profiter sereinement ... Quoi qu'il en soit pour l'un ou l'autre on arrive à un budget de 3000/3500 !
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Avec 200€ de source (DAC magic d'occaze + SMSL SA 50 + adaptateur Hifiman), le HE6 est déjà très très chouette. Testé et approuvé.
Il est infiniment plus rapide d'énoncer une connerie que de la réfuter.