et comme toujours, quelque chose de plus complet dans ma signature
Prix Public : 48€
Site de la marque : http://www.superlux.com.tw/
Spécifications officielles :
* Type : circum-auriculaire fermé
* Ecouteurs : 40mm
* Pression : 4,5N
* Réponse: 10 Hz - 20 KHz
* Impédance : 68 @1Khz
* Sensibilité : 102dB SPL (1mW) @1KHz
* Puissance admissible : 200 mW
* Câbles : Jack coudé 3,5mm plaqué or, longueur totale, 1,2m avec télécommande 3 boutons
* Accessoires : Pochette de transport souple en style nubuck, clip jack, cable 1.2m standard avec jack droit
* Couleurs disponibles : noir
* Poids : 285g
Coté packaging, nous avons le droit à une boite noire très classe et imposante, avec des inscriptions en glossy de qualité.Superlux s'est d'abord fait un nom en proposant des produits abordables et complets pour les professionnels du son, puis elle s'est fait connaître des particuliers, toujours grâce à ce coté abordable et un design reprenant les grandes lignes de marques bien connues. En dehors de l'univers pro et studio, le HD685 est un casque que Superlux dédie à la musique moderne : j’en tremble d’avance...
En terme d’accessoires, on retrouve une housse, un câble à télécommande et un autre standard, le manuel et le clip jack.
Chose assez surprenante : aucun adaptateur jack 3.5 vers 6.35 n'a été fourni. Pourtant, son impédance permettait de l'utiliser à l'aise sur tous les ensemble HiFi.
Malgré un plastique qui règne en maître, c'est un casque qui présente bien, massif et contemporain, sobre en noire mat, avec des charnières au look métal.
On peut noter que par rapport à d’habitude, ce modèle bénéfice d’une finition améliorée, même s’il est possible d'observer quelques imperfections minimes,
surtout au niveau des moulures et assemblages.
L'arceau est le seul élément en métal, rigidifié par un bandeau plastique central. Même s'il glisse très bien avec la présence d’huile......et s'ajuste sans aucun effort,
il coulisse de façon irrégulière sur certains crans et rends le réglage peu précis : l’absence de marquage n’est donc pas si primordiale.
Non loin de là, si on a peine à voir le sens d’écoute, on pourra se fier à l’autocollant CE assez énorme sur le coté gauche de l’arceau.
Le bandeau, d'une bonne épaisseur, est confortable et recouvert de simili cuir doux à l'aspect agréable et flatteur. Le logo est malheureusement peu visible,
la faute au simili-cuir trop mou.
Pour les câbles, leur épaisseur et raideur trahissent leur appartenance initiale au monde du studio. Nous en avons deux de même dimension,
mais l'un possède une télécommande trois boutons et une fiche jack spécifique coudée, l'autre plus classique, avec une fiche jack droite standard,
similaire à ce que l’on peut retrouver sur d’autres produits de la marque.
Posé sur la tête, grâce à leur taille mais aussi à l’inclinaison des écouteurs, les mousses englobent parfaitement l'oreille. Leur aspect est très courant,
mais elles m'ont surpris par leur douceur. En revanche, cette douceur n’empêchera pas une pression en étau assez importante .
Durant les premières heures d’écoute, j’ai été surpris par le coté basseux et manquant de clarté.Pour mon feedback, je me suis servi de l'IBasso DX50 et du Fiio X3 II, que ce soit en DAC ou DAP. Sans adaptateur 6.35mm,
je ne l’ai pas utilisé sur mon ampli sédentaire.
Idem, pas grand chose qui vous fais taper du pied et réveiller les oreilles.
Bref, un son totalement différent de l’image que je me fais d’un casque dit « High Definition».
Après plusieurs jours néanmoins, ce Superlux commençait enfin à se révéler.
Une certitude : des basses oui, il en a à revendre. Et par moment, malheureusement, il donne l’impression de déborder ou d’être vraiment sur la limite.
Pour sa défense, il est également capable de cogner dur (contrairement à d’autres modèles). En fait, il cumule des basses diffuses et des basses sèches,
et pour contre balancer cette débauche « de gras », il a aussi du détail qui arrive, malgré tout, à jouer des coudes pour se placer dans nos oreilles.
Il faut le dire, c’est quand même ce qui le sauve, avec une pointe de hautes fréquences parsemées : on s’en rends très vite compte,
à partir du moment où les basses ne sont pas sollicitées.
Le coté gras (l’huile, tout ça...), ça donne aussi un peu plus de chaleur et de présence dans les voix. Le coté détaillé avec cette subtilité d’aigus lui permet,
même s'il est dit pour de la musique moderne, d’être utilisé sur d'autres styles, et s’en sortir assez bien au final.
Sur un iphone, ou autres appareils manquant de peps par exemple, c’est un peu comme ajouter du nuoc mam sur des pâtes au riz manquant d’assaisonnement...
C’est pour cela que j’aurais plutôt tendance à le dire "Graavy" (contraction farfelue de gras et groovy), sans agressivité dans les aigus,
pour procurer un bon moment musical qui dépote. En somme, une bonne courbe en V à l’ancienne.
L'autre composante qui le sauve est sa spatialisation. Même si elle n'a rien d'exceptionnel, elle reste suffisante et correcte.
Bien souvent, on peut distinguer facilement la position des sons et instruments, voir même être surpris d’un placement aussi distinct.
Sur l'ensemble, je n'ai pas ressenti de grande fatigue auditive, en particulier dans les aigus. Cela dit,
sa prédisposition pour les basses limitera certainement son utilisation sur de longues sessions.
Coté confort, pas de chauffe excessive à déplorer. Coté isolation phonique, c’est un peu moins bon en comparaison à d'autres casques fermés,
mais suffisant pour les bruits de fond assez répétitifs et sourds.
Durant toute mon utilisation, la housse de transport m'a enchanté par son aspect si agréable au toucher (nubuck ou alcantara).
Par contre, elle a tendance à attirer la moindre poussière qui traîne, un peu comme le velours.
Lorsque j'ai voulu tester les fonctions de la télécommande, je me suis vite rendu compte d'une défaillance : seul le bouton central (play,pause...etc) répondait.
J'ai pris un cutter, et j'ai enlevé délicatement l’excédent de plastique moulé sur le jack. Après cette petite opération chirurgicale, tout à fonctionné à merveille...
il faut vraiment que Superlux se penche sur la finition, car ce n’est pas la première fois que cela arrive, en particulier sur leurs câbles.
Conclusion :
Fort de son image auprès d'amateurs avertis grandissants, Superlux n'hésite plus à proposer quelques casques orientés HIFI, pour monsieur « tout le monde »,
et une fois de plus à un tarif abordable. Seulement voilà, ce dénominatif est injustement apparenté à amateur de basses. Et la marque s’est un peu engouffrée dedans...
Heureusement, son héritage pro l’a retenue en partie avec l’ajout de détails et un zeste de hautes fréquences.
Même s’il est capable d’exécuter correctement du Mozart comme de l’Eric Bibb en passant par du Carl Cox,
le HD-685 reste tout de même un casque qui envoie du lourd, et il faut le savoir.
Monsieur « tout le monde » est aussi sensible à l’aspect, et un packaging aussi qualitatif attirera son œil. Mais sortis de la boite,
il manque encore à leurs produits cette précision de finition, et en particulier dans les tout petits détails : ils contribuent clairement à l'image d'une grande marque.
Mais Superlux semble en bonne voie.
Avec donc un rendu sonore chaleureux (voir brûlant par moments) le HD-685 est clairement adapté à la musique actuelle,
tout en s’accommodant assez bien à d'autres styles lorsque les basses fréquences ne sont pas trop sollicitées. Ajoutez à cela un placement tarifaire agressif,
et on en a comme toujours pour son argent. Une marque et des modèles à suivre de près !