La marque Fitear est née en 2001 suite à une intervention chirurgicale de Keita Suyama sur ses écouteurs Ipod. Le résultat satisfaisant de son invention l’amène à reproduire l’expérience sur des modèles d’intras de la marque SHURE (par esprit de vengeance ?). Puis il décide de partir de 0 et de faire sa marque d’intra.
Fitear se base sur un savoir-faire « dentaire » puisque les intras sont fabriqués comme de fausse dent (normal, pour un prothésiste dentaire). La marque affiche parfois des délais d’attente de… un an ! Alors Mr Suyama stop sa distribution via AloAudio pour éviter cela. Il semble que la marque ne souhaite pas s’agrandir… Les modes de production restent les mêmes afin de conserver la qualité.
Fitear apporte un soin particulier à tous les détails de fabrication, si la plupart des intras se ressemblent à ce niveau, les japonais ont cherché à faire la différence. Tous les universels sont pourvus de canule en titane, les connectiques sont les plus solides du marchés et tous les modèles sont disponibles en une seule couleur : Noir/violet/bleu selon la lumière. Enfin, les drivers sont des modèles conçus à la demande de Fitear chez un fabricant. La coque des intras est pleine, d’où leur poids.
A ce jour Fitear propose trois universels : les Parterre, les ToGo 334! Et les Fitear Fitear. Les deux premiers ont une excellente réputation. Le dernier modèle n’a pas fait parler de lui pour le moment en Europe et aux USA.
Pour se procurer ces modèles en France, il faut passer par Alvis. Les intras Fitear sont en test chez GrandAudition, à Paris, tous les modèles étant universalisés pour permettre cela. Aux rayons obsolètes de Fitear nous avons les F111 (encore en vente mais pas sur le site de Fitear) et les C435. Il y a également une série d’intra non distribué en dehors du japon comme les Monet. Fitear a sorti en 2015 le modèle Air en collaboration avec Fostex et un autre universel inconnu : les Mélomannes. La grande nouveauté, c’est la fabrication à l’imprimante 3D, on peut espérer des délais plus courts.
Les C435 sont le premier modèle HDG de la marque, assez vite remplacé par les MH335 et MH334 puis les MH335SR (MH pour les initiales de l'ingé son). Les C435 ou P435 ne sont donc plus disponible en custom ou en universel car leur créateur leur trouvait trop de défaut et un manque de justesse dans la reproduction des instruments car l’objectif était de se rapprochait au maximum de la réalité, il me semble.
Tel Duncan MacLeod, je serais surement le dernier à faire un feed sur ces intras qui n’existent plus… Il ne doit en rester qu’un.
Les embouts :
Les 435 sont livrés (presque comme tout les modèles Fitear U) avec trois paires d’embouts (ouverture large), une brosse et une boîte Pelican. J’ai toujours utilisé des embouts à ouverture large et qui ne s’incère pas trop profond dans le conduit auditif, c’est le combo idéal pour optimiser l’utilisation de ces intras avec mes oreilles… D’ailleurs, une insertion profonde n’est pas conseillée par Keita Suyama pour ses universels, vu le souci apporté aux détails de la fabrication des intras, je ne doute pas que leur créateur a du essayer un maximum d’embouts pour déterminer lesquels seraient le plus adaptés à l’optimisation du son malgré que, en fonction de votre tunnel, la donne peut changer.
Le C des 435, c’est pour « Classique », musique classique. Et 435? 4 Ways, 3 Unit and 5 driver, il y a du monde là-dessous.
La synergie :
Les C435 sont testés avec le lecteur IHifi 960 Dual Dac version (on verra en fin de test d’autre synergie). Après avoir testé les intras sur un AP100 et des AK (hors 240 et 380), j’ai préféré le 960 pour sa clarté assaisonné de chaleur et sa douceur de détails. C’est toujours bon de rappeler qu’un intra peut nous charmer avec certains DAP ou nous laisser complètement de marbre avec d’autre. Ce qui m’amène encore à dire que l’on pourra toujours écrire des romans, rien ne remplacera un test avec son matos et ses oreilles.
Le son :
Nikola Tesla pensait que le secret de l’univers réside dans les vibrations sonores avec pour indice, par exemple, ces formes géométriques obtenues avec des grains de sel soumis à des ondes sonores qui ressemblaient étrangement à des formes de la nature.
Notre vie est réglée par le rythme dès notre existence, le cœur de notre mère bat le tempo. Certes ce n’est pas le rythme le plus complexe qui soit… Tout comme les premiers airs joués par l’être humain. Il y a 35000 ans, l’Homme fabriquait déjà des instruments, pour preuve une flûte en ivoire de Mammouth retrouvé il y a peu.
Pour la fête, le travail, le deuil, l’hommage, les rites, l’homme a toujours fait de la musique : créé des vibrations mélodieuses amenant la notion d’Harmonie, d’accords, de résonnance.
Dans le monde moderne, on tente toujours non seulement de créée des nouveaux sons, de nouveaux rythmes (quand d’autres s’efforcent de reproduire le son de nos ancêtres) mais l’Homme se prend également la tête pour retranscrire se son via des systèmes électroniques, comme les intras ou le réglage d’un concert.
Diverses recherchent démontrent les bienfaits du son: antidépresseur, motivateur, stimulateur,… La liste est longue.
Donc 35 000 ans après les premiers instruments retrouvés… L’Homme créa FITEAR. Fitear créa les C435. Lucius écoute les C435.
Les C435 semblent réglés et ajustés pour donner une impression de réalisme tout en rendant la musique vivante. A l’écoute de The Shape Of Medieval to Come:
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Les instruments nous entourent et sont judicieusement placés. Personne ne joue trop fort au point de couvrir un autre instrument. La flûte se trouve sur l’avant droite tandis que la guitare à l’opposée, suivi un peu plus à droite d’une sorte de cymbale de l’époque. Les percussions sont répartis de parts et d’autres de la scène avec les percus les plus graves face à nous. C’est avec un plaisir immense que j’écoute ce groupe accompagné des C435, de loin, mes préférés pour écouter cet album.
Pendant que l’Europe voit la musique se développée grâce aux Trouvères et autres Troubadours, le reste du monde développe également sa richesse musicale.
«Tomahawk » sort Anonymous en 2007.
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Un des rares albums modernes qui reproduit avec fidélités et modernités le son des Amérindiens… Les C435 manquent un peu de chaleur pour vraiment m’emporter sur cet opus. Je préfère ses cousins éloignés : les ToGo 334. Par contre, la rapidité et l'impact des basses sont unique. Cet album est basé principalement sur le rythme des percussions avec pas mal de basses et d’infrabasses, qui manquent légèrement avec le combo 960/C435… Pour le reste, c’est l’extase. La voix de Patton a une densité folle, les divers instruments utilisés pour cette œuvre viennent de tout horizon comme ce feu lointain lors de Cradle Song. Le soundstage des C435 fait des merveilles sur cet album. Le son vient de partout : il y a des la profondeur, de la largeur, de la hauteur et à l’inverse des 334, qui nous rapproche des musiciens, les 435 offrent plus de distance tout en gardant une immersion plutôt impressionnante.
A l’écoute de « Hadouk Trio »
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… Rien ne manque. La qualité d’enregistrement du live le plus connu du groupe est « amazing » et se marie à merveille avec mon combo fétiche. Le placement ? Comme si vous étiez le chef d’orchestre. Le guitariste est juste à votre droite, le Duduk devant vous, les percussions résonnent face à vous en se plaçant derrière les autres instruments, les applaudissements viennent de derrière et quand le groupe reprend les Stones durant leur Vol de Nuit… Frissons garantis ! Le plaisir est maximum, les sensations recherchées par le groupe retranscrites avec impact et fidélité par les C435. L’emphase caractéristique des C435 sur les médiums se ressent très peu sur cet album.
On continue notre périple « all over the world » accompagné de David Hykes.
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Comment vas-tu David ? … David… Mister Hykes ? Chuuuuut, je me concentre sur cette musique fredonnée par l’air ambiant qui se déplace sur les courbes de nos corps… Merci David.
David Hykes a exploré les secrets du chant diphonique, harmonique et marient avec une magie rarement égalé des influences Tibétaines, Mongols, Arabes et des chants sacrés d’Europe. Sa musique a pour vocation d’être « la musique des sphères de l’être », parfait pour un homme qui qualifie son matos nomade de galactique. Tout ce qui a été dit avec Hadouk Trio, s’applique ici. Mais avec une intensité plus accru dans les médiums du à des enregistrements souvent portés sur les voix, très importantes pour l’auteur. Les mots « envoutant » « espace » me viennent tout de suite à l’esprit. Il fallait au moins les médiums Fitear pour permettre aux chants « spectraux » de faire leur effet sur l’auditeur. Ces chants ont beaucoup de présence et vous entourent tandis que les percussions accompagnent ces esprits sacrés en se plaçant derrière eux. On note sur ces œuvres beaucoup « d’épaisseur » dans la restitution des instruments et sans aller jusque la synesthésie (sorte de pouvoir humain qui associe plusieurs sens pour donner une couleur au son par exemple), les médiums vous emportent haut dans le ciel bleu là où d’autre groupe vous emmènent en pleine orage. Le C des 435 trouve tout son intérêt donc en permettant aux voix guidées par le gour… artiste David Hykes de ressortir avec une présence tout aussi imposante que poétique.
En franchissant quelques époques, on retrouve des orchestres où l’on ne compte plus les violons, les flûtes, les voix… Le morceau Vamo ‘alla Flamenco tiré de la BO de Final Fantasy IX brille de milles ondes grâce aux C435.
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Tout me semble farpait et lors du final explosif on vibre de joie au rythme de ce flamenco endiablé, on s’y croirait. Les aigus montent très haut sans jamais briller, ce qui permet de ressentir violons et guitare sèche avec un réalisme saisissant sans camoufler la discrète harpe du fond à droite. Le soundstage fait encore des merveilles, un peu comme si vous étiez assis à côté du chef d’orchestre. Pour finir sur un mot plus raisonnable que galactique : Saisissant de vie et d’impact.
L’homme dans sa folie, exploite l’électron et par la même occasion, la musique. Les étiquettes vont se créer et se défaire en même temps : les genres apparaissent et se mélangent comme tant d’auteur auraient souhaité le faire dans le passé. Notamment grâce à des Frank Zappa, Led Zeppelin et autre Black Sabbath. Tiens parlons-en !
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Sur The Wizard, la séparation est parfaite. Le placement… Fun et cohérent. A ce propos, j’avais tendance à dire que la scène des 435 pouvait être too much… Mouais, c’est peut-être aussi mes autres intras qui se sont fait dépassés par les perf des 435 (est-il encore objectif à ce moment ? L’a-t-il déjà été ? Mystère). Comment vous dire… Comparé à des EPH-100 par exemple… Non, pitié pour eux. Comparé au 334, la scène paraît bien large sans se retrouver avec le guitariste sur le trottoir par contre.
Comme le souligné COA pour les 334, Fitear rajeunit certains albums d’époque ou enregistré avec une balance hasardeuse. Du coup, certains morceaux de punk ou de Black Metal enregistré avec les pieds de Satan deviennent plus qu’écoutable et surtout, on prend son panard ! (ce qui était loin d’être le cas avec des SD2, des Westone 4). Pour rejoindre The Decline, je balance un album d’un groupe monumental de musique extrême Deathspell Omega (mais très bien produit): c’est la grosse purge.
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Pardonnez-moi mais il faut être direct, établir de jolies phrases bien poétique n’aurait pas de sens tellement la violence des titres (toujours parfumé d’une poésie du brutal coupé à la mélancolie du malin) éclatent aux oreilles de l’auditeur : la clarté du message fait résonner les caisses claires avec un impact de l’enfer, les aigus qui montent toujours aussi haut renvoient des cymbales du feu de l’enfer, le léger pic dans les médiums vous balancent les guitares en pleine face tout en laissant la place au chant sans broncher (enfin le chant…). Je garde le meilleur pour la fin : les basses. Grâce la rapidité des 435, les morceaux foncent à toute berzingue et quel panache dans le bas du spectre. D'autre part, je craignais que la scène très large et profonde nuise à l’impact des morceaux… Que dalle ! On se retrouve face à un mur de son (ou bruit, c’est selon votre perception du BlackMetal) procurant un plaisir rarement égalé en nomade. D’ailleurs, que se soit à faible volume, dans la rue, dans le métro, en ballade, au lit avant de dormir : le kif est toujours là.
On ne va pas se quitter avec autant de violence déstabilisante n’est-ce pas ?
Les C435 sont sensibles, trèèèès sensibles : aucun mal à les driver si ce n’est le risque de souffle important avec certaines sources. Mais ils ont fait des miracles avec le Ihifi 960 DC, le Shozy Alien V1 et V2, l’AP100. Je vous dirais même qu’avec un smartphone au minimum potable sur la parti son, cela devrait suffire pour prendre son pied. MAIS sur un morceau du calibre de The Ballad Of a Thin Man de Bob Dylan repris par Mike Patton et Jamie Saft Trio Band.
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Je n’ai aucun mal à me rendre compte que le Shozy procure des basses plus fun que le 960. Mais que ce dernier permet un niveau détails et une clarté de printemps ( ?) délivrant des voix juste Whouah ! La scène sonore est très différente entre les deux DAPS, le Shozy ressert un peu la scène sans perdre d'espace entre les instruments quand le 960 élargit le tout sans trop perdre d'impact. Le 960 met plus en avant la coloration des médiums des 435 que le Shozy, étant fan de cette coloration (agrémenté d'un peu de reverb) je préfère le 960 pour l'écoute des 435 malgré des basses très vives et qui descendent très bas sur le Shozy. En utilisant RockBox sur le 960, je peux parvenir à un réglage qui atténue légèrement les médiums et renforcer les infra-basses, ce qui n'est pas possible sur le Shozy si je souhaitais l'éclaircir un peu : le Shozy on le prend tel qu'il est ou on ne le prends pas! Le shozy offre donc un son un peu plus dark/basseux que le 960 sans modif, mais grâce à rockbox, le son se module à l'infini ou presque et permet d'adpater la signature selon les goûts sans dénaturer le 960. Pour rejoindre l'intro de ce feed, les C435 n'ont aucun mal à être drivé, reste à découvrir la DAP qui conviendra le mieux pour exploiter au mieux leur capacité. A ce jour et pour un prix raisonnable, le Ihifi 960 DC remplit très bien cette fonction.
Conclusion:
Voici un feed qui part un peu dans tous les sens mais bon, Fitear a déjà son lot de test plus que positif sur la toile et une réputation que bon nombre de marque cherche encore à acquérir alors à quoi bon pondre un énième feed semblable à ses ancêtres surtout quand il s’agit d’une paire unique ?
Toujours est-il que j'ai du mal à comprendre la réel motivation de Mr Suyama à stopper la production des 435 (qui n'ont eu que des retours positifs sur la toile)... Peut-être sur les conseils des ingés sons, de certains artistes, la décision fut prise de ne pas persister sur cette voie trop atypique pour devenir un incontournable.
Après tant d’objectivité et de retenu dans mon ressentit (
), je peux clairement conclure que les Fitear C435 sont un aboutissement dans ma quête de l’audio, et depuis un an que je les ai (avec une petite pause pour en faire profiter les autres et à vrai dire, Fitear me fournit en son depuis juillet 2013: 334/Parterre/334/435/F111/435) je ne m’en lasse pas et il ne cesse de me procurer des sensations fortes comme aucun autre intra n’a su le faire avant. En serais-je le dernier possesseur ? Humm… Pas sûr… 
En résumé:
- Intras construits comme des Tanks
- Clarté imbattable
- Basses très rapides et péchu
- Aigus qui montent qui montent qui montent... Sans jamais briller ou créer de sibilances
- Médiums à la 334.
- Epaisseur/densité du son/instruments
- Reproduction des instruments très vivantes
- Scène sonore très large et très profonde
- Séparation des instruments net et sans bavure
- TOUT sauf laid-back
- Une signature peu commune (une prise de risque comme j'aimerai en entendre plus souvent)
- S’adapte à tous les styles malgré leur prédilection pour le classique/acoustique (qu'est-ce que ça envoi sur du Metal de bourrin)
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