DaveStarWalker a écrit :alphatak a écrit :Il rate le diapason d'or de peu, dixit Diapason, pour cause de "basses un peu trop complaisantes"... 8-)
Bon ben un petit régime et hop :mrgreen:
Ah, là, là, j'adore leur phraséologie :levit: :mrgreen:
La vraie question, me semble-t-il, est : "complaisantes" envers qui ?
Pour rappel, la définition du Larousse : "Complaisant : qui cherche à faire plaisir, à être agréable ; qui fait preuve d'une indulgence coupable".
Le lexique de Diapason n'est pas irréfléchi ni même innocent. Les journalistes de ce magazine écrivent plutôt bien : à qui pensent-ils donc que les basses du Meze 99 sont censées faire plaisir ? Envers qui sont-elles le signe d'une indulgence coupable ?
Il y a tellement de non-dit ou plutôt d'insinuations, de connotations implicites dans ce simple adjectif...
D'abord, comment le comprend-on ? Ou, plutôt, comment est-on
censé le comprendre (sous-entendu : quand on est lecteur de Diapason) ? "Complaisant" n'a strictement aucun sens acoustique... n'empêche que, pour les lecteurs de Diapason (comme pour chacun de nous ici, je suppose), l'expression "basses complaisantes" n'évoque très probablement pas des basses insuffisantes ou trop maigres --- mais bien l'inverse.
Qu'est-ce qui nous permet de "lire" correctement cet adjectif ? Le préjugé auquel Diapason fait appel en utilisant ce terme même. Qui est un préjugé de caste (celle des mélomanes marquant ainsi sa différence avec celle des amateurs de musiques actuelles fortement rythmées).
Bref, "complaisantes" dans le langage audiophile diapasonnesque, c'est l'exact équivalent de "populiste" dans la phraséologie science-poseuse dont nous abreuve la bien-pensance médiatico-politique.