Tiens, c'est marrant, je viens à l'instant de visionner
The Cell... Cela m'a distrait, sans plus, mais je reconnais que c'est assez bien ficelé. On dirait une série B filmée avec les moyens d'un blockbuster... Ce que c'est, au fond.
Hélas, comme souvent avec les histoires de King (quand du moins il n'est pas tenu en laisse par ses éditeurs), cela n'arrive nulle part et ça se termine sur une sorte de boucle narrative, pirouette sans queue ni tête.
J'adore King pour sa façon de raconter les histoires, les récits interstitiels de ses grands romans, les petits histoires qu'il distille à l'intérieur de ses grandes histoires, sortes de petites fables morales très fortes sous forme de témoignages, bribes de "vécu" humain, terriblement humain (et souvent autobiographique).
Cela dit, l'image de
The Cell est plutôt bien léchée, avec une charte graphique cohérente et significative (pâlie et bleutée, pour faire vite, tel le reflet d'un écran sur un mur vide), son montage habile et sans fioriture, le jeu des acteurs... efficace, les acteurs eux-mêmes (Jackson, Cusak...) aussi excellents qu'à leur habitude.
Bref, c'est une histoire qui roule. Voilà...
Maintenant, àmha, vous pouvez ne pas le voir : vous n'aurez pas loupé un chef- d’œuvre non plus, hein.
Autrement, je viens de finir de me taper les sorties "geeks" du moment (Batman vs. Superman, X-Men : Apocalypse, etc) : que des bouses. Je ne sais même pas pourquoi je m'inflige ça. Cela ne me distrait même pas. Je m'en veux même d'avoir visionné ces niaiseries affligeantes de vulgarité. Heureusement, vous me dites que
Docteur Strange --- que je n'ai pas encore vu --- est regardable... Ouf !
Autre source de soulagement parmi tous ces films aussi dispensables que dispendieux :
Star Trek - Beyond. Ouvertement naïf, totalement dans l'esprit de la série de la fin des années 60, n'abusant que rarement des "effets spéciaux" (comme on disait à l'époque) mais utilisant au contraire beaucoup de décors donnant astucieusement l'impression "carton-pâte" de la série et reposant sur un jeu d'acteur lui-même délicieusement surjoué, c'est comme une friandise à l'ancienne qu'on suçote en rêvassant à son enfance.
Enfin, quand je dis que
Star Trek - Beyond n'abuse pas des effets spéciaux, il y a quand même un morceau de bravoure numérique dans ce film qui m'a ravi : la station spatiale de Yorktown, sorte de bulle magnifique renfermant un flocon de neige urbain aux dimensions titanesques, assez somptueusement architecturé, dont le parcours visuel m'a complètement enchanté !