Salut BlackWolf,
Bienvenu dans le monde merveilleux de la photo!
J'avoue que même si j'ai quelques bonne années d'expérience pourrait-on dire en photo, je n'ai que très peu shooté en argentique.
C'était un vieux Canon à bayonnette FD (avant l'af sur le Canon EF), un Ftb des années 70.
L'appareil n'avait plus toute sa tête parce que la mesure de lumière est devenue imprécise.
En revanche, la cellule mesurait également le centre de champ, avec ce que l'on pourrait comparer aujourd'hui à une mesure sélective à la Canon. Ce n'est pas aussi précis qu'une mesure spot, mais on est loin d'une mesure globale. Mais finalement, une fois qu'on le comprend, le système est très efficace.
L'idée, c'est de pointer la cellule sur une zone de la scène où la densité est moyenne. Bien sûr, tout dépend de l'effet recherché, mais pour une image "généralement" bien exposée, c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Si tu veux mettre en évidence une lumière rasante par exemple, avec un fort contraste, tu exposeras plutôt sur les zones claires.
Aussi, ce que je fais parfois (parce qu'en numérique, j'utilise principalement cette mesure également), c'est de surexposer d'un bon diaph et de viser les zones les plus claires de l'image. Puis, je mémorise l'expo (touche *), je recadre et je déclenche.
Cette bonne vieille mesure séléctive, ou celle à prédominance centrale (encore un peu moins pointilleuse), est finalement beaucoup plus prévisible que la satanée mesure évaluative Canon. Celle-ci est censée mesure l'ensemble du champ, mais ce qui est implicite, c'est qu'elle met l'accent sur la zone couverte par le point AF actif, ce qui conduit souvent à des catastrophes.
Pour ce qui est de la gestion des contrastes, c'est plus compliqué. En argentique, comme tu le sais, la marge de manœuvre est somme toute assez réduite, du moins à la prise de vue. Tout ce que tu peux faire, c'est de bien exposer, et de choisir un film avec un contraste léger. Par exemple, le Fuji Portra ou Reala est un film très doux, avec des couleurs et des contrastes légers. Prenons à contrario un Fuji Velvia 50 ou un Kodak E100VS, et les contrastes, ainsi que les couleurs, seront fort accentués.
Mais attention, ces films spécialisés sont tout d'abord très chers, et puis ce sont des inversibles (donc des diapositives), et contrairement au films négatifs (comme le Fuji Superia ou le Kodak Gold...), ils ne permettent quasiment aucune erreur ou approximation lors de l'exposition.
Le négatif a en effet l'avantage de pouvoir "avaler" un contraste et une dynamique énorme, alors que l'inversible n'a aucune latitude (similaire au numérique en fait).
Un petit lien sympa sur lequel je viens de tomber :
http://www.galerie-photo.com/films-inve ... -test.html
Donc pour un négatif, c'est au développement, et moyennant masquage, que l'on parvient à gérer de forts contrastes. Malheureusement, cela demande un intervention humaine et c'est plutôt un travail fastidieux. En noir et blanc, on le faisait chez soi pour le plaisir, mais en couleur, c'est nettement plus délicat.
Voilà, désolé pour la tartine, et j'espère avoir pu apporter au moins un élément de réponse.
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