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A l’invitation de Flipper (encore merci) nous avons pu beaucoup plus longuement écouter hier soir les fameux jomo Flamenco qui il est vrai ne m’avaient pas laissé lors du dernier meeting le souvenir impérissable que j’esperais.
Ce souvenir, résumé dans le retour des Legend X m’avait valu d’être répudié par maître Yoda alias Sausa de la communauté des crédibles par PM. Je les avais trouvé trop techniques à mon goût, un peu froids et assez distants. Pour info je les avais essayé avec les embouts symbio if this help.
Nous avons donc pu beaucoup plus longuement écouter ceux que Ringo94 à la chance de posséder.
Nous les avons écouté pour ce qui me concerne avec le câble PWAudio 8 brins de Ringo si je ne me trompe pas, le PWAudio 1960 et le Hansound prêté à Flipper pour l’occasion.
Nous les avons essayé cette fois avec des embouts dont je ne connais pas l’origine mais que Rudra et chon, les kazaa de l’intra, ont immédiatement identifiés sur alibaba comme étant un modèle à 0,69€: enfin des économies.
Quand on dit qu’un embout ça change tout on est encore tres loin de la réalité.
Écoutés avec la même configuration en changeant juste les embouts on passe pour ma part dans un autre monde.
« De mal des Jomo Flamenco tu ne diras plus »
Ce sont des intras vivants et sacrément vivaces. Tout est bon, rien à jeter.
Contrairement à ce que l’on peut lire le grave est majestueux et envoûtant, tendu quand il le faut, plus rond si c’est nécessaire, bref comme un caméléon il se transforme à souhait pour coller au plus juste avec la réalité. Sur de la contrebasse ( midnight blues de Kenny Burrell) il rebondit à la vitesse de l’éclair sous les doigts du contrebassiste, sur la cinquième de malher (encore elle) on perçoit le tremblement de la salle sous l’assaut des timbales. Il sait disparaître complètement à la reprise des violons pour surprendre comme l’éclair quand les percussions resurgissent. Sur de la guitare basse (dernier live d’Eddy Mitchell ) le grave est tendu et lourd sans jamais déborder sur le reste, et toujours aussi rapide et précis.
Le médium est de la même trempe, puissant et pourtant ni en avant ni en retrait avec une palette de timbres qui se transforme au gré de la texture des voix. On voit la pomme d’Adam de Mr Eddy, on perçoit le grain de la voie de ricky lee jones, l’effet de la cigarette sur celle de Veronique Sanson. Sur la guitare de Kenny Burrell les queues de note prolongent la note elle même pour la faire vibrer et la suivante est séparée de la précédente par un silence parfait d’une fraction de seconde mais qui donne un relief et une crédibilité assez unique a l’ensemble. Pour un peu on croirait écouter à chaque fois un intra différent fait spécialement pour l’enregistrement en question.
L’aigu est du même niveau. Aérien, comme une pluie d’aiguilles de pins, sans aucune agressivité, aucune sibilances sur les voix et pourtant très présent.
Les cymbales ( Oscar Peterson: Franck Sinatra) sont présentes comme jamais et pourtant ne couvrent rien du reste.
Le soundstage est probablement le plus bluffant que j’ai pu entendre: moins vaste que celui des Lcdi4, moins holographique
que les U18 mais me semble t’il plus juste et précis que les 2 réunis. Il remplace les yeux de l’auditeur, le place littéralement dans la musique et non en retrait avec une précision bluffante. On a véritablement l’impression que les musiciens jouent pour nous et nous entourent. Ce n’est plus une écoute passive et contemplative mais bien active, on en tournerais presque la tête à chaque intervention tant la scène sonore est réaliste et stable.
Bref, excellente impression qui efface littéralement la première et qui je crois était partagée.