Si un terme ou une expression vous semble obscur le Lexique de test de Tellement Nomade est là!
Salut à toi l’ami(e),Avant que tu ne commences à parcourir ce que je nomme une « brève (cette fois, c'est pour de vrai !) de comptoir », j’aimerais t’en toucher deux mots.
Si tu es désireux de trouver toutes les réponses à tes questions, une analyse approfondie, de la rigueur, le pourquoi du comment par A+B, des données techniques, des courbes de réponses fréquentielles, et caetera. Je vais être franc avec toi, ce qui suit a bien des chances de te laisser sur ta faim ou pire, de t’ennuyer ferme. Ne te méprends pas, ta démarche est on ne peut plus légitime et je la respecte. Mais pour ma part, un retour d’expérience, alias feedback, ne saurait être assimilable à un test.
Si tu te décides malgré tout à aller plus avant, garde à l’esprit que même si cette « brève de comptoir » prendra parfois des allures de test dans sa forme et son déroulement, elle n’en est donc absolument pas un, à l’instar de toutes celles que j’ai écrites dans ce lieu et ceux qui l’ont précédés. Elle est le reflet de ce que je suis depuis un bon bout de temps et de ce que je suis attaché à demeurer : un amateur, un aficionado avec un peu, beaucoup de subjectivité, son lot de questions sans réponse, aujourd’hui empreint de ces certitudes qui ne seront peut-être plus celles de demain, mais toujours avec sa passion et sa sincérité.
Voilà, tu sais désormais ce qui t’attend, si j’ose dire. Le cas échéant, il ne me reste plus qu’à te souhaiter une bonne lecture. Dans le cas contraire, je te souhaite de trouver prochainement ton bonheur dans cette quête du Casque idéal.
Isalula
… Au sortir de six années passées à m’être accoudé à différents comptoirs et parfois bien plus lorsque affinités, il subsiste les bonnes et les mauvaises rencontres. Celle qui m’aura amené à connaître l’Alessandro M (pour Music) S (pour Series) et enfin Two (pour… Two) je l’ai situé sans la moindre hésitation aucune dans les bonnes. Je l’évoque au passé, car je suis enclin à penser que la route de son ancien propriétaire ne croisera probablement plus la mienne. Néanmoins, je sais que notre rencontre imprégnera longtemps ma mémoire par les qualités humaines que j’ai trouvées chez Christophe. Bonne route à toi, l’ami !
La venue du MS2 dans mon bar reflète le fait qu’un upgrade ne signifie pas exclusivement des avancées. Inutile de se voiler la face : Je nourrissais le projet d’aller plus avant avec les amplis Casques de chez SinglePower. Et un beau jour le Hasard ou la Chance me sourirent sous les traits d’un MPX3. Malheureusement, le gain obtenu avec cet ampli en termes de dynamique, d’ouverture et de détail se traduisit paradoxalement par une synergie en deçà de celle que j’obtenais sur le plan tonal avec les PPX3-6CG7 et Grado SR325i. Le mieux n’est pas toujours synonyme de bien, je n’invente rien en écrivant cela.
Alors, sans aller jusqu’à dire que j’ai pu retrouver la même symbiose, tout particulièrement sur le plan vocal, le MS2 m’a tout de même permis de jouir des atouts propres au SinglePower MPX3.
Petite évocation à l’écoute de essential collection l’un des albums best of du défunt groupe de New-Wave californien THE MOTELS dont j’étais raide dingue dans mon jeune temps... Et toujours un peu (beaucoup ?) à vrai dire.
Il ne me faudra pas longtemps pour percevoir les subtilités de caractère entre le Grado et l’Alessandro. Avec ce dernier, la batterie est plus matte, plus pléthorique dans ses impacts. Les guitares conservent en grande partie leurs accents rageurs tandis que le saxo se fait lancinant sans être blessant. La voix sensuelle et si délicieusement sulfureuse de Martha DAVIS prend des accents plus charnels sans qu’elle ne soit détimbrée pour autant. Moins brillant, les échos et réverbérations s’estompent plus rapidement. Pour autant, peut-on parler d’effet de masque ? Je ne le pense pas. Fun quand il le faut, sans prétendre atteindre l’exubérance d’un RS-1 cela va de soi, le MS2 est dans le même temps attaché à une certaine rigueur vocale.
L’Alessandro MS2 reste donc dans la même lignée que le Grado SR325i, à mon humble avis.
Grado SR325 = Alessandro MS2 ? Si j’ai pu lire à diverses reprises cette opinion, je ne la partage donc pas. Que le second soit issu du premier ne fait aucun doute, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il possède une signature sonore à l’identique. Certes, tous deux ont en commun l’image, l’ouverture, l’allant, les matériaux, le design, les spécifications, le packaging… Mais sur le plan sonore l’Alessandro marque sa différence par un bas du spectre plus étoffé, ce qui impacte sur l’équilibre spectral en atténuant aigu et haut-médium qui sont à l’évidence le trait de caractère le plus délicat à gérer en ce qui concerne le Grado.
Ceci dit, il serait erroné de croire que le tempérament incisif qui caractérise le SR325i ait purement et simplement disparu, résultat des modifications acoustiques qui, je le pense, ont été apportées par la firme Alessandro. Il faudra donc tout de même faire preuve de prudence quant à son association.
Headphone Road
Juillet 2010