J'ai pas grand-chose à ajouter sinon que je suis dans le cas de la moitié de Dark Zénith et la lutte pied à pied est souvent très enrichissante même si très fatigante. Evidemment, les élites syndicales sont dans leur ensemble bien pourries (c'est ce qui m'a empêché pendant des années de prendre ma carte, surtout avec des piliers du système comme Thibault, qui promenait sa coupe-au-bol au vent dans les jardins des ministères alors qu'il a eu plusieurs millions de personne dans la rue en 2009 et 2010 et n'avait plus qu'à claquer des doigts pour renverser tout ça, idem en 2003, quelle honte ce type franchement ! ), évidemment il y a aussi beaucoup de salauds planqués dans le syndicalisme mais pas plus que dans le monde du travail en général, on retombe toujours sur la gaussienne avec un extrême de gens qui se bougent vraiment et un extrême de profiteurs.DarkZenith a écrit :Sa notion peut-être, mais sa réalité, elle, est toujours présente. Elle est simplement devenue impensée, ce qui arrange bien les nantis et les exploiteurs.Tutut a écrit :la notion de classe n'existe plus depuis belle luretteLa classe n'a rien de métaphysique! C'est ton appartenance à un certain groupe socio-culturel (l'économie faisant partie de la sphère du social). Et cette appartenance, tu la vis tous les jours, au quotidien, dans le moindre de tes actes, au travail comme dans tes loisirs. C'est ce qui te définit au regard de la société (mais pas dans ton individualité subjective, bien sûr, qui, elle, est le fruit à la fois de tes gènes et de ton histoire personnnelle)Tutut a écrit :Les préoccupations des gens sont plus terre à terreJe ne pensais pas avoir à te dire ça un jour, Tutut, mais ce propos n'est pas seulement outrancier, il est tout simplement faux.Tutut a écrit :les syndicats ne valent plus rien
Ma femme a été syndicaliste et je l'ai assistée (de loin, en lui préparant certains de ses dossiers) dans ce travail social.
L'utilité des syndicats, on s'en rend compte très vite quand on est menacé soi-même d'un licenciement, par exemple, ou qu'on fait l'objet d'une procédure abusive de la part d'un patron, comme la soumission à des heures sup facultatives et/ou non payées ou des pratiques de harcèlement.
Il est même arrivé à ma femme de défendre un supérieur hiérarchique qui lui avait fait des misères naguère et qui, menacé à son tour, avait dû ravaler son mépris de l'action syndicale (un mépris typique de sa classe, justement) pour lui demander assistance. Il ne s'en est pas repenti, je crois, puisque ce soutien syndical, à défaut de lui préserver son poste, lui a permis de toucher des compensations inespérées.Naomie Klien a précisément montré le contraire dans la vidéo ci-dessusTutut a écrit :les associations diverses et variées n'ont aucun moyen de pression, si ce n'est un petit écho médiatiqueEuh... Il s'agirait d'abord de se bouger son propre cul, Tutut.Tutut a écrit :alors penser que les "classes laborieuses" vont se bouger le cul pour tout le monde est complètement inimaginable.
Le désespoir ne doit pas devenir une excuse du renoncement. Ouvrir sa gueule, au lieu de la fermer au nom d'un cynisme résigné, c'est déjà beaucoup.
Et puis je crois qu'il faut un peu penser aux générations suivantes. C'est notre devoir d'être humain.
Si on ne s'efforce pas de rendre ce monde un peu plus juste, ce sont elles qui en pâtiront après nous et ça, je ne sais pas ce que vous pensez, mais pour moi c'est une idée assez insupportable.
Si je ne fais rien, ici et maintenant, pour faire bouger les choses, alors quel sens peut bien avoir ma vie?
Quant à la lutte de classes, elle existe bel et bien et c'est la grande bourgeoisie qui la gagne haut la main actuellement parce qu'elle est bien la seule à en avoir parfaitement conscience (cf. les bouquins des Pinçon-Charlot ou de Lacroix-Riz )