Si un terme ou une expression vous semble obscur le Lexique de test de Tellement Nomade est là!
Salut à toi l’ami(e),Avant que tu ne commences à parcourir ce que je nomme une « brève (?!!) de comptoir », j’aimerais t’en toucher deux mots.
Si tu es désireux de trouver toutes les réponses à tes questions, une analyse approfondie, de la rigueur, le pourquoi du comment par A+B, des données techniques, des courbes de réponses fréquentielles, et caetera. Je vais être franc avec toi, ce qui suit a bien des chances de te laisser sur ta faim ou pire, de t’ennuyer ferme. Ne te méprends pas, ta démarche est on ne peut plus légitime et je la respecte. Mais pour ma part, un retour d’expérience, alias feedback, ne saurait être assimilable à un test.
Si tu te décides malgré tout à aller plus avant, garde à l’esprit que même si cette « brève de comptoir » prendra parfois des allures de test dans sa forme et son déroulement, elle n’en est donc absolument pas un, à l’instar de toutes celles que j’ai écrites dans ce lieu et ceux qui l’ont précédés. Elle est le reflet de ce que je suis depuis un bon bout de temps et de ce que je suis attaché à demeurer : un amateur, un aficionado avec un peu, beaucoup de subjectivité, son lot de questions sans réponse, aujourd’hui empreint de ces certitudes qui ne seront peut-être plus celles de demain, mais toujours avec sa passion et sa sincérité.
Voilà, tu sais désormais ce qui t’attend, si j’ose dire. Le cas échéant, il ne me reste plus qu’à te souhaiter une bonne lecture. Dans le cas contraire, je te souhaite de trouver prochainement ton bonheur dans cette quête du Casque idéal.
Isalula
… Ecrire cette brève de comptoir en déclarant que le Sennheiser HD 650 (v1) fut mon tout premier Casque serait mentir. Mais les précédents remontant respectivement à 1990 avec un Sennheiser HD je ne sais même plus combien et auparavant à 1980 avec un Pioneer Monitor 10, je suis franchement enclin à considérer qu’il y a prescription, étant donné qu’aucun déclic ne s’était produit durant le laps de temps que j’ai passé en leur compagnie.
Après ma petite histoire, je vous invite à avoir un aperçu de la sienne : Le Sennheiser HD 650 vît le jour en Allemagne, en 2003, et fut labellisé Diapason d’Or 2004. Il est le dernier modèle en date de la série 6, une série qui se résumait jusqu’à sa venue au HD 600, lequel faisait également figure de flagship puisque la gamme électrostatique n’existait plus dans la mesure où la production du légendaire ensemble Orpheus et du "baby" Orpheus semblait définitivement stoppée, et que rien ne laissait présager la venue d'un quelconque successeur.
En guise de préambule à notre rencontre, il y eut un essai de quelques jours avec un HD 595 dans le but avoué de me familiariser avec le son selon l’appréhension qu’en avait Sennheiser… Puis nouvel essai, cette fois avec le HD 650, histoire d’avoir pour compagnon le Casque le plus abouti qui soit à ma portée, et ce en dépit du fait que ma démarche n’avait qu’un caractère… provisoire. Un ou deux ans tout au plus, et les choses reprendraient leur cours habituel. Car il faut être imprégné du fait que j’avais été bercé pendant des années aux sons d’enceintes bibliothèques et autres colonnes, pour finalement être tombé raide dingue des panneaux à ruban isodynamique Magnepan… Alors, à fortiori, puisque personne ne m’avait soufflé le moindre mot sur le fait que le Casque puisse s’avérer être bien autre chose qu’un pis-aller nécessaire vis-à-vis du contexte acoustique avec lequel je devais composer… J’avoue tout de go que j’avais, in petto, défini arbitrairement le Casque comme une sorte… d’accessoire. Mea maxima culpa !
Mais je m’égare, et si nous revenions à nos moutons ?
Et plus précisément à propos du packaging abritant le HD 650. Celui-ci est livré dans un sobre et solide boîtier en carton rigide de couleur grise, lui-même logé dans un sur étui de carton ondulé et fin du même ton. Le Casque repose au cœur d’un habillage en mousse. Les accessoires livrés de série se résument à un adaptateur Jack 6,35/3,5 mm, ainsi qu’un livret d’utilisation, et voilà tout. Ce qui peut, tout de même, être qualifié de satisfaisant vis-à-vis de la majeure partie des boîtes à musique dont je croiserai la route au gré de ma ballade.
Tout comme son cadet, le HD 600, le design du HD 650 est élégant, un tantinet plus sobre avec sa robe de couleur anthracite, la finition et les matériaux tout aussi soignés. Ici encore, la robe laquée du HD 650 imposera d’être attentionné afin de la préserver d’éventuelles griffures.
Et me voici donc désormais l’auditeur d’un Casque d’architecture ouverte qui revendique clairement son appartenance au clan des circum-auraux. Il est relativement léger (260 grammes) très stable, doté d’oreillettes ovales en tissu recouvertes de velours, comme les patins ornant son arceau. La pression de celui-ci se fait sentir modérément tout en garantissant un port de tête stable. Si son câble symétrique d’origine d’une longueur de 3 mètres peut être changé très facilement pour être amovible, ses fiches de connexion sont assez fragiles et peuvent être sujettes à des faux contacts. Ce qui sera mon cas. Une critique entendue, je suppose, puisque l’ergonomie sera améliorée sur l’exemplaire que j’aurai ultérieurement entre les mains.
Tout a donc commencé en utilisant le HD 650 sur la sortie Casque de mon lecteur CD du moment. C’était la configuration audiophile minimale, mais censée se suffire à elle-même.
Tout doux l’ami, ce n’est pas parce qu’il existe une sortie Casque que l’on peut y connecter n’importe lequel d’entre eux. Ca tombe mal (heureusement pour moi !) avec le Sennheiser HD 650, parce qu’il entre dans la catégorie des Casques exigeants. Une opinion qui continue à faire débat, cela dit. En ce qui me concerne, je le considère comme tel, à tort ou à raison.
Evidemment, même si j’étais satisfait d’être parvenu à laisser derrière moi bosses dans les hautes fréquences et autres stéréophonie vagabonde générées par ma pièce d’écoute, la restitution du HD 650 m’a vite semblée pataude et timorée. C’est à cette occasion que j’ai appris que beaucoup de prises Casques délivrent une puissance en sortie inadaptée à l’alimentation des Casques à haute impédance, ainsi que l’influence inhérente à cette dernière. On peut penser que 300 Ω n’est pas une si haute impédance que ça, mais ce n’est qu’une donnée constructeur reflétant une valeur moyenne. En effet, lors de la reproduction de certaines basses fréquences, l’impédance du HD 650 grimpe aux alentours de 500 Ω. Pas étonnant que je ressentais une déficience dans la tenue et la restitution des basses fréquences, en dépit de la très bonne sensibilité théorique du HD 650, laquelle est tout de même de l’ordre des 103 dB. En conclusion, je me suis rangé du côté de ceux qui considèrent l’usage d’un ampli Casque ou le cas échéant d’un modèle de salon, à la condition qu’il soit équipé d’une sortie Casque correctement alimentée, indispensable… Et, par conséquent, mis inconsciemment le doigt dans un engrenage fatal !
En effet, j’étais bel et bien le parfait néophyte à cette époque… Les constructeurs, les principes, les conceptions, les forums… Et surtout Head-Fi avec sa redoutable devise (sentence ?) de bienvenue Sorry for your wallet !
En un mot comme en cent, j’aurais beaucoup aimé faire mes premiers pas sur cette route en ayant lu préalablement un topo du genre…
…Au commencement était l’achat d’un Casque sans se poser de questions. Quelle merveilleuse philosophie que celle-ci : Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Sauf que pour avoir commencé de cette façon, sachez qu’il faut bel et bien se poser quelques questions.
Nouveau venu sur ce j'ai surnommé "Headphone Road" ou en passe de l’être ? Lisez ceci, histoire d’avoir un petit aperçu sur la voie où vous avez décidé de poser le pied.
1 - Le budget.
Pas très engageant hein ? Je suis d’accord, mais si on doit commencer quelque part, je crois que c’est par là. Ca limite la recherche et éventuellement le conflit avec son Ministre des Finances. "Sorry about your wallet" peut faire sourire au départ, mais aussi faire rire jaune à l’arrivée. Cette devise de bienvenue sur le forum américain Head-Fi contient bel et bien une sacrée part de vérité.
2 - La vocation.
La Musique, mais laquelle ? Rock, Classique, Jazz, etcetera. Certains Casques sont plus doués que d’autres selon le genre auquel on les dédie. L’éclectisme se conjugue avec le compromis, et à fortiori si on souhaite utiliser son futur compagnon également pour les films et les jeux.
3 - L’utilisation.
Casque nomade ou sédentaire ? Si le premier peut être le second, la réciproque est souvent fausse. Les modèles ouverts ou semi-ouverts sont généralement des passoires, inadaptés à un environnement bruyant, sans parler de leur gabarit ou de leur pilotage pour certains d’entre eux. Les Casques fermés ne sont pas pour autant la panacée, puisqu’on les nomme ainsi en fonction de leur construction, pas de leur degré d’isolation. De facto, certains isolent plus ou moins, et d’autres peuvent nécessiter l’utilisation d’un ampli Casque portable ou de salon. En bref, un modèle fermé ne signifie pas qu’il est voué à un usage nomade. Il y aurait bien les modèles dits "à réduction active de bruit" qui sont efficaces vis-à-vis de certains types de nuisances sonores, mais ils seraient moins aboutis en termes de qualité audio pure que leurs homologues.
4 - L’évolution.
On sait pourquoi et comment ça commence, mais ensuite ? Peut-être restera-t-il le partenaire d’une installation classique que l’on sollicite aux heures d’écoutes trop tardives ou pour cause d’incompatibilité avec l’entourage et/ou le voisinage ? Le compagnon de longs déplacements qu’impose le quotidien ? A moins qu’il ne tienne d’emblée un rôle de premier plan ? Il est bon de s’interroger dès maintenant dans son choix, son orientation, même s’il y a très peu de chances que la balade se termine avec un Casque High-End alimenté par un mastodonte d’ampli symétrisé. Une fin de parcours qui n’est pas inéluctable, y compris parmi les aficionados.
5 - La technique.
La sensibilité est le premier critère dont il faut obligatoirement tenir compte. Théoriquement, la sensibilité, exprimée en dB (déciBels) est le volume de pression sonore (SPL) capable d’être fourni par le Casque en étant soumis à 1 mW (milliWatt) Pratiquement ? C’est le facteur qui va impacter le plus concernant l’amplification adéquate du Casque. On pourrait donc partir du principe que plus elle est élevée, plus le pilotage du Casque sera aisé. Ce n’est pas tout à fait vrai dans la mesure où une forte sensibilité captera le moindre bruit de fond comme le fonctionnement des tubes, une alimentation médiocre, etcetera. Ca resterait assez simple à gérer au final, mais il faut également compter avec le facteur d’impédance.
En effet, celle-ci exerce également son influence dans le pilotage du Casque et requiert une certaine attention. Mais d’abord, de quoi s’agit-il ? D’un phénomène de résistance exprimé en Ω (Ohm) qui se produit lorsqu’un circuit électrique est traversé par un courant alternatif sinusoïdal. Là encore, il est tentant de partir du principe que plus l’impédance est basse mieux ce sera. C’est encore vrai... dans une certaine mesure. Parce que si l’impédance est trop forte, le Casque risque de ne pas être suffisamment alimenté. Ce qui engendrera un phénomène dit d’atténuation dans la restitution des fréquences ou la capacité dynamique. A contrario, une faible impédance peut augmenter le taux de distorsion et/ou favoriser la perception du bruit de fond.
Dans l’absolu, l’idéal serait de calculer la tension (Volt) et la puissance (Watt) requises pour chaque Casque afin de lui trouver l’ampli adéquat. Mais les impédances annoncées pour les Casques ne sont qu’une valeur moyenne. En effet, l’impédance peut varier considérablement en fonction de la fréquence à restituer. Et puis, les spécifications des amplis Casques et des Casques ne sont pas toujours rigoureuses ou exhaustives.
Quant à la bande passante… Dans la mesure où l’oreille humaine perçoit une plage de fréquences comprise entre 20 et 20 000 Hz (Hertz), inutile de se focaliser là-dessus outre mesure. Les plus hautes fréquences annoncées sont inaudibles à l’oreille humaine et l’impact physique des basses fréquences est souvent très limité avec un Casque.
Les Casques ne diffèrent pas seulement par leur architecture et par leur conception, mais avant tout par leur technologie. La plus répandue d’entre elles étant l’électrodynamique, l’électrostatique venant en seconde position, l’orthodynamique, ou plus rarissime encore, l’hybride pour conjuguer les deux premières technologies, l’isodynamique, et j’en passe. Avec pour seul dénominateur commun de ne détenir aucune supériorité manifeste, chaque technologie ayant ses forces et ses faiblesses.
6 – La perspective.
Ce qui différencie les Casques au point d’être parfois marginalisés, c’est leur image. Celle inhérente au Casque est très différente d’une enceinte, pour se déployer autour du crâne et en haut du front. Il faut donc partir du principe qu’un Casque n’est pas une enceinte miniature. Généralement, on considère que les modèles d’architecture ouverte offrent une image plus spacieuse que leurs homologues semi-ouverts, et surtout fermés, mais parfois au détriment d’un registre grave moins impacté.
7 - La synergie.
Les Casques ne sont pas différents des autres maillons de la chaîne audio. Chacun possède sa propre sonorité, dont certaines sont très typées. Par conséquent, l’association est aussi délicate qu’avec une installation classique, si ce n’est davantage.
8 - Le confort.
En un mot ? E s s e n t i e l ! Grosso modo, les Casques se déclinent en deux conceptions : Circum-aural ou supra-aural. En clair, ceux dont les écouteurs encerclent les oreilles ou ceux qui se posent sur le pavillon de celle-ci. Généralement, les oreillettes équipant chaque modèle ne sont produites qu’en cuir, en tissu ou en mousse. Ceci dit, on peut parfois trouver chez une marque concurrente la matière souhaitée aux dimensions adéquates. Et enfin, certains Casques à vocation professionnelle, mais pas seulement, ont une pression d’arceau plus forte que d’autres. En conclusion, si le son est évidemment primordial, le confort n’est pas en reste pour l’écoute au Casque. L’idéal étant atteint lorsque celui-ci se fait "quasiment" oublier.
9 - L’ergonomie.
Dont l’importance et les critères varieront en fonction de l’utilisateur. Par exemple, vaut-il mieux un modèle léger ou lourd, pliable ou compact ? Doit-il être doté d’un câble court ou long, torsadé ou droit, souple ou rigide, amovible ou inamovible ?... Etcetera.
10 - Le design.
Le Casque en lui-même n’est qu’un objet, probablement sophistiqué, forcément muet et éventuellement élégant. Bref, un Casque ça ne se regarde pas, ça s’écoute. Le design ne devrait jamais être un critère de choix, juste joindre l’essentiel à l’agréable. Mais c’est à vous de voir, c’est le cas de le dire.
So, welcome to the Headphone Road !
Et bien non, rien de tel… Enfin, j’avais saisi un truc quand même : Pour essayer des Casques, et à fortiori, des amplis Casques par chez nous, il ne s’agissait même pas de se lever de bonne heure, mais de ne pas se coucher du tout ! Alors, à force « d’insomnies » j’ai fini par me résoudre à faire ce que je ne conseille à personne, l’achat en aveugle. Et c’est ainsi que quelques mois plus tard j’ai décidé d’associer, sur une sorte de coup de poker, le HD 650 à un ampli Casque de chez C.E.C.
Jackpot ! Le HD 650 fera main basse sur la mise : Dynamique, assise, velouté des timbres, relief, ouverture… Ce qui ne m’empêchera pas, en proie au démon de l’upgradite, de remplacer quelques temps plus tard son câble d’origine par le Headphone de chez Cardas. Un upgrade qui sera moins probant que celui de l’ampli Casque.
Parallèlement, je découvrais une écoute différente, plus intimiste, un tantinet inédite parfois pour cause de détail à profusion, de nuances à redécouvrir. J’apprenais à savourer la Musique autrement, le grave et l’image d’un Casque étant ce qu’elles étaient. Et plus je me confiais à ses attentions, plus j’aimais ce qu’il me faisait ressentir sans que je sois en proie à la moindre frustration vis-à-vis de ce que j’avais connu durant tant d’années. Et, sans vouloir me vanter, j’en avais entendu en vingt-cinq ans. Que pourrais-je dire de plus ? Qu’il s’agissait d’une autre voie, d’une philosophie différente que j’appréhendais d’abord avec satisfaction, puis étonnement, pour en arriver à une fébrilité allant en s’amplifiant… Sans mauvais jeu de mots, soyez-en sûrs.
Que dire du HD 650, si ce n’est qu’il est de ces Casques au tempérament chaleureux, en compagnie duquel l’auditeur pourra se délecter, sans fatigue ni crispation des heures durant à la faveur d’une signature feutrée, voluptueuse ou empreinte de rondeur à certains endroits, mais aussi modérément prolifique en termes de détail. Tout cela se retrouvant au sein d’une image ample et cohérente, et soutenue par une dynamique adéquate pour peu qu’il soit correctement alimenté.
Cette signature typée, globalement dénuée d’aspérités me convenait à ce moment-là pour n’être ni en quête de la justesse ou de la frénésie, le HD 650 n’étant de facto ni réellement équilibré, ni d’une extrême spontanéité. A cette époque, les exacerbations dans le haut du spectre avaient pour effet de me crisper outre mesure. Alors, oui, j’ai apprécié un temps cette sonorité au bas-médium charnu, au grave pléthorique et surtout, surtout, aux haut-médium et aigu tempérés. Je n’étais donc pas dans l’ignorance du voile dont il recouvrait l’ensemble des hautes fréquences. C’est vrai, le HD 650 tel que je le percevais correspondait à la réputation que certains lui avait octroyée. C’est-à-dire celle d’un Casque à l’équilibre tonal descendant, voire sombre.
Quant à l’apport du câble Cardas… Celui-ci avait eu pour effet de raffermir encore davantage le bas du spectre, de le mettre davantage en exergue, mais également pour conséquence d’amenuiser l’aération, la lisibilité globale. Ce qui était inadéquat dans ma toute nouvelle configuration, un lecteur Atoll CD100 en seconde main étant venu se joindre au C.E.C. HD53 Ver. 8.0 dans l’intervalle. Ainsi câblé, l’interprétation du Sennheiser était devenue trop compacte, trop charpentée. Puissante, certes, mais dépourvue de la respiration nécessaire pour que je puisse m’en satisfaire. En dépit du fait que l’architecture du HD 650 était ouverte et que ce câble était dédié aux Sennheiser HD 580, HD 600 et HD 650, la synergie entre le Cardas et les éléments composant ma configuration n’était donc pas adéquate. Un ampli Casque pourvu d’une signature plus transparente, plus ciselée aurait probablement accru les chances de parvenir à une certaine harmonie.
Au fur et à mesure de mes lectures à leur sujet, j’en avais déduis que certains Casques impliquaient une profonde optimisation pour se révéler, à l’instar de mon futur AKG K340. Quid du HD 650 ? Ma foi, tout ce que je peux en dire, c’est que j’ai lu qu’un câblage et une amplification de haute volée le transfigurerait au point qu’il soit en mesure d’avoisiner la signature inhérente à certaines références de chez Stax : Etonnant ! Excessif ? Car il faudrait opérer sur lui un dégraissage conséquent, amener beaucoup de luminosité et de transparence pour éventuellement parvenir à un tel résultat. Néanmoins, si cela s’avérait bel et bien le cas, le HD 650 serait donc un Casque que je qualifierais sans hésiter de versatile, et je dis cela sans la moindre connotation péjorative.
Et en ce qui me concerne ? Et bien, les choses auraient pu en rester là. Non, elles n’auraient même pas dû aller jusque-là, en réalité. Car je savais que l’écoute au Casque par l’entremise du HD 650 avait commencé insidieusement à saper ce que j’avais planifié. J’ignorais que par un caprice du hasard, une deuxième rencontre en sonnerait définitivement le glas quelques mois plus tard.
Headphone Road
Septembre 2005